Ne pas mettre les potentialités économiques en complémentarité et poursuivre chacun son propre programme en ne cherchant pas l'intégration économique, coûte cher aux pays maghrébins. Aussi bien l'Union européenne que les Etats-Unis n'ont pas cessé de recommander aux pays maghrébins un rapprochement, assez pour construire un ensemble intégré, en déplorant le fait que les échanges commerciaux entre les pays maghrébins ne représentent que 3% des échanges entre d'une part les cinq pays du Maghreb, d'autre part, le reste du monde. Inutile de rappeler que le monde évolue vers la régionalisation et que c'est la région qui sera élevée au rang de pôle de puissance économique et même militaire. Il faut, par ailleurs, mettre obligatoirement à profit le fait que c'est la géographie qui fournit les déterminants à la géopolitique, il n'y a pas d'efforts vers la prise en charge de la nécessité pour les pays maghrébins de construire une économie intégrée. Quand bien même il est connu que l'intégration économique permettra d'améliorer la croissance d'abaisser le taux de chômage et même de rendre l'environnement économique maghrébin plus attractif pour les investissements directs étrangers, il n'en demeure pas moins que celle-ci n'est pas mise réellement sur les rails, malgré qu'il fut assuré lors de la naissance de l'UMA qu'il n'y aurait pas de facteur bloquant, encore moins de facteur politique. A ce rythme, le Maghreb se fera " prendre " son propre marché interne et ne gagnera pas de marchés extérieurs.