ont été rattrapées par la faiblesse des prix du pétrole, dans un marché qui temporise après avoir signé un fort rebond depuis dix jours. "Le marché est un peu toujours le même, sans beaucoup de volumes et très dépendant des prix du pétrole", résume John Plassard, chez Mirabaud Securities. L'EUROSTOXX 50 A PERDU 1,59 % La Bourse de Paris a terminé en nette baisse (-1,40%). L'indice CAC 40 a perdu 60,28 points à 4.238,42 points. EDF a lourdement chuté (-9,44% à 9,61 euros), pour la première fois de son histoire sous 10 euros, après une note négative de la banque suisse UBS. Euronext a profité (+4,51% à 37,19 euros) de l'annonce de discussions entre le groupe boursier britannique London Stock Exchange (LSE) et l'allemand Deutsche Börse sur une possible "fusion entre égaux". Les valeurs liées aux matières premières ont pesé sur la tendance, avec Technip (- 3,76% à 38,56 euros), Total (- 2,47% à 39,82 euros) et ArcelorMittal (-4,49% à 3,30 euros). Les banques ont également souffert avec BNP Paribas (-2,59% à 40,68 euros), Crédit Agricole (-1,79% à 9,20 euros) et Société Générale (-3,74% à 30,37 euros). Danone a été soutenu (+4,04% à 63,37 euros) par le retour de la croissance en 2015, avec un résultat net en hausse de 14,6% et des ventes en progression de 6%. La Bourse de Londres a terminé en baisse de 1,25% malgré le bond du London Stock Exchange dopé par la perspective d'une fusion avec Deutsche Börse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 75,42 points pour terminer à 5 962,31 points. Parmi les majors pétrolières Royal Dutch Shell (action "B") a perdu 2,63% à 1 572 pence et BP 3,17% à 345,35 pence. Les compagnies minières ont aussi piqué du nez. BHP Billiton, qui a annoncé une perte semestrielle de 5,67 milliards de dollars, a plongé de 6,05% à 746,90 pence. Anglo American s'est enfoncée pour sa part de 6,34% à 543,10 pence et Rio Tinto de 3,07% à 1 988 pence. Dans le secteur financier Standard Chartered, qui a annoncé une perte nette de 2,36 milliards de dollars en 2015, a chuté de 6,73% à 406,95 pence. Le titre du London Stock Exchange, s'est au contraire affich é en très forte hausse de 13,71% à 2 630 pence. Le groupe, qui gère aussi la Bourse de Milan, a annoncé tenir des discussions en vue d'une fusion avec Deutsche Börse, proprié- taire notamment de la Bourse de Francfort. A Francfort, l'indice vedette Dax a terminé en nette baisse de 1,64% à 9 416,77 points. Le MDax des valeurs moyennes a perdu 1,40% à 19 055,83 points. L'opérateur boursier Deutsche Börse a fait exception avec une hausse de 3,22% à 78,80 euros. Les énergéticiens RWE (-5,24% à 10,31 euros) et EON (-4,44% à 8,54 euros) sont lourdement retombés et ont accusé les chutes les plus importantes, après leurs hausses de lundi. L'industriel ThyssenKrupp a souffert, en recul de 3,89% à 14,95 euros, après avoir annoncé un investissement d'environ 100 millions d'euros dans une nouvelle usine de composants automobiles. Le spécialiste allemand du prêt-à-porter Hugo Boss a dégringolé de 19,79% à 56,00 euros, après avoir annoncé s'attendre à un net recul de ses béné- fices en 2016, à cause de ses difficult és aux Etats-Unis et en Chine. Les autres rescapés du jour ont été le fabricant de la crème Nivea, Beiersdorf (+0,59% à 80,57 euros), le transporteur aérien Lufthansa (+0,22% à 13,57 euros) et le groupe de santé Fresenius (+0,09% à 57,73 euros). A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 1,95% à 17 164 points. La banque Monte Paschi di Siena enregistre le meilleur résultat avec une hausse de 1,96% à 0,546 euro, suivie par Saipem, +1,57% à 0,3555 euro et la banque Carige, +1,33% à 0,4813 euro. Salvatore Ferragamo, plus forte baisse de l'indice, a perdu 4,43% à 20,5 euros, suivi par Banco Popolare, -4,22% à 7,71 euros et Banca Popolare Emilia Romagna, -3,79% à 4,902 euros. A la Bourse de Madrid, l'indice Ibex 35, a cédé 1,42% à 8 267,60 points. La compagnie électrique Endesa a clôturé en légère baisse (-0,58%) à 16,38 euros. La plus forte hausse est celle du groupe de BTP OHL, qui a cloturé en hausse de 6,85% à 5,15 euros. Parmi les banques, Banco Santander a perdu 1,71% à 3,61 euros et BBVA a perdu 2,78% à 5,60 euros. La Bourse de Lisbonne a perdu 2,31% à 4.673,30 points, avec l'ensemble des 17 titres de son principal indice, le PSI 20, dans le rouge. Plus forte chute de la séance, la banque BCP a dévissé de 4,41% à 3,25 centimes d'euro, tandis que sa concurrente BPI s'est repliée de 2,17% à 1,04 euro. Les poids lourds du secteur énergétique ont également dévissé : le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a dégringolé de 3,86% à 9,99 euros et l'électricien EDP a perdu 2,82% à 2,86 euros. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,94% à 3 344,59 points. Parmi les valeurs vedettes du Bel-20, le groupe énergé- tique Engie, coté également à Paris, a enregistré la plus forte baisse: -4,31% à 13,87 euros. Parmi les cinq entreprises du Bel-20 dans le vert, l'assureur Delta Lloyd, très volatile, a connu la plus forte progression: +1,77% à 5,07 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 1,25% à 415,43 points, presque tous les titres terminant dans le rouge. La baisse la plus importante a été celle du sidérurgiste Arcelor Mittal, qui a perdu 4,92% à 3,28 euros, suivi par le géant pétrolier Shell, qui est tombé de 2,76% à 20,26 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI a clôturé à 7 807,01 points, en recul de -1,94%. L'action Swiss Re a reculé de 3,69% à 90 francs, après avoir annoncé un changement de patron et des rachats d'actions. Transocean a encore plongé, perdant -4,15% à 8,42 francs. Parmi les financières, Credit Suisse était en baisse (-3,89% à 12,85 francs), comme UBS (- 2,50% à 14,85 francs) et Julius Bär (-2,37% à 39,90 francs). WALL STREET N'ARRIVE PAS À SE DETOURNER DU PETROLE Comme la veille et comme souvent depuis la fin 2015, Wall Street a fidèlement suivi les cours du pétrole mardi, ce qui s'est cette fois traduit par une nette baisse: le Dow Jones a perdu 1,14% et le Nasdaq 1,47%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 188,88 points à 16 431,78 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 67,02 points à 4 503,58 points. Le S&P 500, un indice élargi sur lequel se basent de nombreux investisseurs, a reculé de 24,23 points, soit 1,25%, à 1 921,27 points. "Le marché a beaucoup de mal à se concentrer et la force d'une séance se transforme en faiblesse le lendemain... Toujours en suivant le pétrole", a résumé Michael James, de Wedbush Securities. Wall Street, qui avait nettement monté la veille dans le sillage d'une forte hausse des cours pétroliers, a ainsi accompagné mardi une rechute du marché de l'or noir, qui désespère d'une résorption de l'offre face au manque d'esprit de coopération manifesté par des responsables saoudien et iranien. "Vu comme les marchés ont nettement rebondi depuis une semaine et demi, cela n'a rien de surprenant de les voir faire une pause à la faveur de la baisse d'environ 5% des cours du pétrole", a insisté M. James. Après un début d'ann ée difficile sur l'ensemble des marchés mondiaux, qui s'inquiè- tent non seulement de la chute du marché pétrolier mais aussi des signes de ralentissement de l'économie chinoise, les Bourses, dont Wall Street, ont en effet repris de l'allant depuis le début de février. "Les investisseurs sont peut-être maintenant en train d'essayer d'évaluer si ce rebond considérable était justifi é, ou si le ton négatif pris fin décembre est là pour durer", a conclu David Levy, de Republic Wealth Advisors. "En un sens, les inquiétudes sont toujours là." Dans ce contexte, Wall Street semble avoir digéré sans attention exacerbée les statistiques du jour aux Etats-Unis, "divergentes" selon les termes des experts de la maison de courtage Charles Schwab, dont une progression sans surprise des prix des logements en décembre, une avancée inattendue des reventes immobili ères en janvier, ainsi qu'une baisse plus marquée que prévu du moral des ménages, ce moisci. LES BANQUES SOUFFRENT Parmi les valeurs, le groupe de médias Viacom, mis sous pression par des investisseurs critiques de sa gestion du virage numérique, a pris 0,41% à 37,01 dollars après avoir annoncé qu'il envisageait de vendre une participation minoritaire des studios de cinéma Paramount. La banque JPMorgan Chase, qui a dit avoir mis de côté 600 millions de dollars supplémentaires pour couvrir de possibles pertes liées à ses prêts dans le secteur minier et pétrolier, a perdu 4,18% à 56,12 dollars dans un secteur financier largement déprimé, ses concurrentes Goldman Sachs et Bank of America perdant respectivement 2,61% à 144,91 dollars et 3,03% à 12,16 dollars. Dans l'immobilier, le promoteur haut de gamme Toll Brothers a gagné 3,80% 27,02 dollars après avoir fait état d'une baisse de son béné- fice net mais d'une progression de son chiffre d'affaires trimestriel.