Les réfugiés sahraouis ont souligné, jeudi, que "tous leurs espoirs et ceux du peuple sahraoui reposent sur la visite du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon" dans les camps des réfugiés, appelant la communauté internationale à porter la question du Sahara occidental occupé par le Maroc vers de "nouvelles perspectives". "Nous espérons voir de nouvelles perspectives concernant notre question nationale comme nous espé- rons jouir de notre indépendance", a indiqué Aziz, un jeune sahraoui membre de la délégation sahraouie, venue à Smara pour représenter les habitants des territoires occup és, à la célébration du 40ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Il appelle la communaut é internationale à "faire plus de pression sur le Maroc pour revenir à la légalité internationale et aller vers l'organisation d'un référendum d'autod étermination du peuple sahraoui". "Nous sommes là pour transmettre le message des populations d'El Ayoun, Smara, El Dakhla, Boujdour", a-t-il ajouté, soulignant que "tous nos espoirs et ceux du peuple sahraoui reposent sur la visite du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon" dans la région. "Nous avons placé tout notre espoir en lui, attendons beaucoup de sa visite, et souhaitons qu'il parvienne, à apporter du nouveau et une solution effective à même de mettre un terme à 40 ans de souffrance" du peuple du Sahara occidental occupé, a-til dit. Un autre réfugié sahraoui, Boukhari, la quarantaine, a souligné que les résidents des camps de réfugiés sahraouis n'"attendent que du bien de la prochaine visite du secrétaire général de l'ONU". "Nous souhaitons que cette visite nous conduise vers l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui", a-t-il indiqué. Ahmed, la vingtaine, qui gère une épicerie dans le quartier dit Hai Soun dans le camp des réfugiés de Smara, a indiqu é, pour sa part, qu'il est né dans ce camp, et que sa famille y est arrivée en 1976. Il a ajouté que "lui à l'instar du reste des habitants du camp, depuis l'occupation des territoires sahraouis par le royaume du Maroc, demandent à M. Ban Ki-moon de tout faire, en vue de résoudre" le conflit du Sahara occidental. "Nous, en tant que jeunes qui sommes nés dans les camps de réfugiés demandons l'autodétermination immédiate du Sahara occidental", a-t-il insisté, ajoutant: "nous sommes éreintés d'avoir vécu dans cette situation, depuis 4 décennies". Mbarek, un autre réfugié sahraoui, contraint de quitter sa région natale de Mahbes (Sahara occidental) au moment de l'invasion marocaine du Sahara occidental, at- il dit, a vécu 40 ans dans les camps de réfugiés sahraouis, après être arrivé avec sa famille dans le camp de Smara (est du chef lieu de la wilaya de Tindouf) alors qu'il n'était âgé que d'une douzaine d'ann ée. Il a été scolarisé dans ce même camp. Agé de 52 ans et père de trois filles, il gagne sa vie en gérant une petite librairie. Interrogé sur la prochaine visite de Ban Ki-moon au camp des réfugiés sahraouis, la réponse de ce quinquagé- naire n'est pas différente de celle des autres réfugiés qui réclament avec ferveur leur indépendance. Pour rappel, la visite du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, dans les camps de réfugiés sahraouis est pré- vue pour la première semaine du mois de mars prochain. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU, le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc.