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Prix du pétrole : L'or noir finit au plus haut de l'année à New York
Publié dans Le Maghreb le 19 - 03 - 2016

Les cours du pétrole ont nettement monté jeudi, pour terminer au plus haut de l'année à New York, aidés par un net affaiblissement du dollar qui s'est ajouté à un contexte d'optimisme sur une baisse concertée de l'offre entre grands producteurs.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, qui avait déjà pris plus de deux dollars la veille, a gagné 1,74 dollar à 40,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau où il n'avait plus terminé depuis décembre 2015.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a avancé de 1,21 dollar à 41,54 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au plus haut de l'année. La hausse de jeudi "s'explique avant tout par l'affaiblissement du dollar, à la suite de la décision d'hier de la Réserve fédérale (Fed), auquel les cours pétroliers réagissent de façon inverse", a jugé Bob Yawger, de Mizuho Securities. La faiblesse du dollar, qui pâtit de l'attentisme manifesté par la banque centrale américaine quant à la normalisation de sa politique monétaire, profite au marché de l'or noir car les échanges y sont libellés en monnaie américaine et en deviennent donc plus intéressants pour les investisseurs. Plus largement, en laissant entendre qu'elle ne se presserait pas pour poursuivre le retrait de son soutien à l'économie, la Fed "a donné le feu vert à des achats sur l'ensemble des marchés de matières premières, y compris le pétrole", a remarqué Tim Evans, de Citi, tout en jugeant cette réaction excessive.

Changement d'humeur
Les retombées de la décision de politique monétaire de la Fed, publiée mercredi peu avant la clôture du marché pétrolier new-yorkais, se sont adjointes à un regain de confiance sur un accord entre grands pays de producteurs pour réduire une offre pléthorique à travers le monde.
"Une nouvelle fois, on se met à espérer un abaissement de la production, à l'occasion de la réunion du mois prochain", a reconnu Matt Smith, de ClipperData, tout en mettant lui aussi l'accent sur l'affaiblissement du dollar. Il faisait référence à l'annonce mercredi d'un sommet le 17 avril entre une quinzaine de producteurs, membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui s'inscrit dans le sillage d'un accord conclu en février entre l'Arabie saoudite, meneur du cartel, et la Russie, acteur majeur ne lui appartenant pas, sur un gel de leur offre. Egalement conclu par le Qatar et le Venezuela, deux membres de l'Opep, cet accord avait relancé des cours tombés en début d'année au plus bas depuis 2003.
Enfin, du côté des Etats-Unis, qui ne sont pas concernés par ces négociations alors qu'ils appartiennent au trio de tête des grands producteurs avec la Russie et l'Opep, le marché "a continué à digérer les chiffres d'hier du département de l'Energie (DoE)", a noté M. Yawger. Selon les chiffres hebdomadaires du DoE sur l'offre américaine, les réserves de brut ont encore augmenté à un niveau sans précédent depuis 1930, mais les investisseurs ne s'en sont pas préoccupés. "On pouvait ignorer les chiffres sur les réserves de brut pour se concentrer sur la production américaine, qui a baissé", a remarqué M. Yawger, notant aussi que les stocks d'essence avaient baissé.
Pour certains observateurs, la sérénité du marché face à ces chiffres témoigne surtout du regain d'optimisme chez les investisseurs. "Le marché a manifestement changé d'humeur à partir de février et il décide désormais d'ignorer les mauvaises nouvelles pour mettre en valeur les bonnes", a conclu Kyle Cooper, de IAF Advisors.

Le pétrole enthousiaste en Asie
Le pétrole était orienté à la hausse en Asie, poussé par l'espoir qu'une réunion des principaux producteurs en avril permette d'atténuer l'excès d'offre qui plombe les cours depuis un an et demi. Le Qatar a annoncé mercredi que des pays producteurs de pétrole, membres et non membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), se réuniraient le 17 avril à Doha pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut. Pour autant, ces nouvelles ont tiré les cours à la hausse. Vers 03H00 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril prenait 65 cents à 39,11 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en mai s'appréciait de 38 cents à 40,71 dollars. Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures, s'est montré sceptique quant à la pérennité de cette hausse, observant qu'aucun accord n'était acquis. Les fondamentaux du pétrole demeureront faibles à moins que l'Opep ou les autres principaux producteurs ne fassent quelque chose le mois prochain, a-t-il dit. Donc je dirais que cet élan haussier sera limité.
D'autres experts relèvent que la réunion de Doha porte sur un gel des niveaux de production, non sur une baisse de production qui permettrait au brut de véritablement redécoller.
L'or noir a perdu 60% depuis le milieu de l'année 2014, quand le pétrole se négociait à 100 dollars le baril, à cause d'une production largement excédentaire que ne parvient plus à absorber une demande mondiale en berne du fait notamment du ralentissement économique.

Réunion de producteurs à Doha
Des pays producteurs de pétrole, membres et non membres de l'Opep, se réuniront le 17 avril à Doha pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l'offre, a annoncé mercredi le Qatar. Cette réunion fera "le suivi" de l'accord sur un gel de la production à son niveau de janvier, convenu entre l'Arabie saoudite et la Russie -principaux producteurs de brut dans le monde- lors d'une rencontre en février à Doha avec le Venezuela et le Qatar, a précisé dans un communiqué le ministre qatari de l'Energie Mohammed al-Sada, président en exercice de l'Opep. La réunion d'avril aura une ampleur plus grande puisqu'elle rassemblera 15 pays dont la production représente environ les trois quarts de l'offre mondiale. Tombés au plus bas depuis 2003 en début d'année face à la surabondance mondiale d'or noir, les cours ont rebondi grâce notamment à l'accord de Doha.
L'Iran, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales, a cependant prévenu qu'il ne participerait pas au gel. Mais M. Sada a affirmé que l'accord de Doha avait acquis l'adhésion des gros producteurs de brut dans le monde. Il a ajouté que 15 producteurs Opep et non-Opep, qui représentent près de 73% de la production mondiale de pétrole, soutenaient la tenue de la réunion d'avril, dont la Russie et l'Arabie saoudite.
Le Koweït, membre de l'Opep, a confirmé sa participation à la réunion, selon son ministre du Pétrole par intérim Anas al-Saleh. Cité par l'agence officielle Kuna, il a indiqué que le Koweït "soutient les efforts des pays producteurs en faveur (de la stabilisation) du marché".
Dimanche, l'Iran a prévenu qu'il comptait avant toute chose atteindre une production de 4 millions de barils par jour et n'envisagerait un gel de sa production qu'une fois ce seuil atteint. L'accord de février a déjà "changé le sentiment sur le marché pétrolier et arrêté la chute des cours", souligne le communiqué du ministre qatari, ajoutant que l'effondrement des cours avait conduit à une baisse des investissements dans l'industrie pétrolière "impactant la production mondiale". De son côté, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak, cité par les agences russes, a confirmé qu'"environ 15 pays" prévoyaient de participer à la rencontre de Doha et dit que l'Iran avait indiqué être "prêt à participer" à une telle réunion. D'ici le 17 avril, "une résolution ou déclaration commune reflétant l'intention des pays à geler leur production à un niveau pas plus haut que celui de janvier 2016, sera probablement" préparée, a-t-il expliqué. "Nous allons aussi discuter, lors de cette rencontre, des mécanismes de surveillance des accords". Interrogé sur les éventuelles sanctions visant les pays qui violeraient un éventuel accord, il a répondu que le sujet serait discuté pendant la rencontre. "Il peut y avoir beaucoup de propositions à ce sujet, et aujourd'hui il est trop tôt pour parler de mesures concrètes".

Hausse des stocks US
Les stocks de pétrole brut ont de nouveau battu un record la semaine dernière aux Etats-Unis mais ont moins avancé que prévu, tandis que la production a décliné, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 11 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,3 million de barils pour atteindre 523,2 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 3,2 millions de barils. La hausse annoncée par le DoE correspond par ailleurs aux estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait dit mardi soir tabler sur une avancée de 1,5 million de barils. Même si leur hausse hebdomadaire s'est révélée mesurée, les réserves commerciales américaines de brut restent à un niveau sans précédent depuis le début des statistiques hebdomadaires du DoE, en 1982. En ce qui concerne ses chiffres mensuels, il faut remonter à 1930 pour retrouver un niveau aussi élevé aux Etats-Unis. Elles ont avancé de 14,1% par rapport à la même période de 2015 et sont à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a noté le DoE. De leur côté, les stocks d'essence n'ont baissé que de 700 000 de barils, soit moins que ce que prévoyaient l'API (-1,2 million de barils) et surtout les experts de Bloomberg (-2,2 million de barils). Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 6,1% par rapport à la même période en 2015.
En revanche, avec un recul de 1,1 million de barils, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont plus décliné que ce qu'attendaient l'API (-800 000 barils), comme les experts de Bloomberg (-300 000 barils).
Elles progressent tout de même de 28,2% par rapport à l'an dernier et restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Cushing se rapproche du maximum
Après une hausse minime la semaine précédente, la production américaine, très surveillée par les analystes, a repris sa baisse engagée en début d'année, en reculant de 10 000 barils par jour (bj), pour atteindre 9,068 millions de barils par jour (mbj).
Egalement suivies de près, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, ont augmenté de 600 000 barils à 67,5 millions de barils. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont monté de 1,8 million de barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,7 mbj de produits pétroliers, soit 1,8% de plus que l'année précédente à la même époque. Durant la même période, la demande de produits distillés a baissé de 7,7% mais celle d'essence a grimpé de 6,4%, dans les deux cas sur un an. Les raffineries américaines ont maintenu la cadence, fonctionnant à 89,0% de leurs capacités contre 89,1% la semaine précédente.


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