Le Crédit populaire d'Algérie (CPA) continue de faire le ménage dans ses comptes. Selon le quotidien électronique " tout sur l'Algérie ", la Banque publique vient en effet de renforcer ses moyens de recouvrement des créances impayées en multipliant l'envoi de saisis arrêts sur les comptes de ses clients mauvais payeurs. Lorsqu'une banque a des difficultés pour récupérer ses créances, elle envoie des saisis arrêts à toutes les banques pour bloquer le compte du client mauvais payeur", explique un banquier. Selon des banquiers interrogés par toursurlalgerie.com, le CPA émet chaque semaine des dizaines de saisis arrêts. Cette opération vise à traquer les clients mauvais payeurs et les obliger à payer leurs dettes envers la banque publique. Les derniers remous, qui ont secoué certaines banques de la place, incitent à relancer le débat sur la problématique du recouvrement bancaire dans toute son acuité, sans occulter, celle, non moins importante, du contrôle interne, dont les déficiences sont à l'origine de la majeure partie de ces dérives. La centrale des impayés au niveau de la Banque centrale est réactivée en vue de renforcer le contrôle des banques notamment les chèques. Il serait utile de noter que les crédits ont atteint à la fin 2006 un volume de 1941 milliards de dinars dont le secteur privé national a accaparé plus de 50%. Un portefeuille des banques en hausse prévisionnelle de l'ordre de 17% pour l'année 2007 selon les indications récentes du Conseil de la monnaie et du crédit auprès de la Banque d'Algérie. Selon cette dernière, les ressources collectées par l'ensemble des banques et établissements financiers ont atteint à la fin 2006 un volume de 3400 milliards de dinars. En constatant le recul du seuil des créances bancaires dites non performantes, des risques de créances qui ont été atténués, même si le délégué général de l'Abef, Abderrahmane Benkhelfa, a estimé prématuré d'en donner une évaluation actualisée, ainsi que de bons niveaux, voire de très bons niveaux de provisionnements en cas d'impayés. Le CPA, qui représente quelque 13% du marché bancaire algérien et qui affiche une santé financière d'apparence exemplaire, est aujourd'hui considéré comme étant la banque publique des PME algériennes. C'est à ce titre aussi qu'elle intéresse les majors françaises et américaines. Enfin, il est impératif pour toutes les banques publiques de se doter de nouveaux services générateurs d'emplois, ce qui lui permettrait, avec un équipement adéquat, d'assurer une parfaite gestion de sa trésorerie et d'avoir aussi une facilité de drainage de la petite épargne vers l'investissement. Aussi cette refonte avec l'utilisation de nouveaux produits et instruments financiers va contribuer au renforcement du dispositif prudentiel pour rendre ainsi les banques plus flexibles en matière de risques inhérents aux investissements et à la mise en place des lettres de crédit.