Le premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé samedi 9 avril la mise en place d'un " groupe de travail " pour enquêter sur les révélations des " Panama papers ", qui l'ont mis en difficulté sur le plan politique. Le locataire du 10 Downing Street a précisé qu'il " réunir [ait] le meilleur de l'expertise britannique pour s'occuper de toute faute éventuelle ". Le groupe de travail sera mené conjointement par les agents du fisc britannique et l'Agence nationale contre le crime (National Crime Agency, NCA), avec l'appui de l'Office de lutte contre la délinquance financière (Serious Fraud Office, SFO) et le gendarme financier du Royaume-Uni (Financial Conduct Authority, FCA). Il disposera d'une enveloppe de 10 millions de livres (12 400 000 euros). " Ensemble, ces agences possèdent parmi les meilleures ressources, technologies et experts pour lutter contre le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale partout dans le monde. Le groupe de travail fera état de l'avancée de son enquête plus tard cette année aux ministres des finances et de l'intérieur. "
" Mieux gérer cette histoire " M. Cameron était sur la défensive toute la semaine. Les " Panama Papers " ont révélé que son père, Ian, mort en 2010, avait dirigé un fonds d'investissement aux Bahamas. Jeudi soir, après plusieurs jours de pression, le premier ministre a fini par admettre qu'il avait lui-même détenu des parts dans cette société offshore jusqu'en 2010. Il a reconnu samedi qu'il aurait " dû mieux gérer cette histoire " alors qu'au même moment devant Downing Street plusieurs centaines de manifestants réclamaient sa démission. Jeremy Corbyn, le leader de l'opposition travailliste, estime que " le premier ministre a perdu la confiance des Britanniques ", mais il ne demande toutefois pas qu'il quitte ses fonctions.