Du 5-Juillet 1962 au 5-juillet 2016, l'Algérie célèbrera, demain, le 54e anniversaire de son indépendance nationale avec cette forte volonté de poursuivre les réformes politiques et construire une économie compétitive et diversifiée qui puisse garantir la pérennité du développement national et la politique de justice sociale afin de répondre aux attentes de la population, et notamment la jeunesse. À l'évidence, en un peu plus d'un demi-siècle, l'Algérie indépendante a fait d'énormes progrès, sur tous les plans, et ne cesse d'évoluer et de se moderniser, malgré la crise économique drastique qu'a connue ces dernières années, sans doute pas au rythme voulu, mais les réalisations sont là, palpables et perfectibles. Au niveau politique, le pluralisme est une réalité et la liberté d'opinion et d'expression se déploie chaque jour, au niveau des partis, du mouvement associatif ou des médias dont le tissu ne cesse de se densifier et le champ ne cesse de s'élargir. La démarche empruntée est simple et raisonnable : aller le plus loin possible sur le chemin de la démocratie, sans heurts, de manière graduelle et pacifique et non dans la précipitation et la confusion, en faisant du dialogue et de la concertation, une vertu cardinale et un moyen de surmonter les obstacles, les difficultés ou les incompréhensions et les pesanteurs de diverses natures. D'ailleurs, la question des réformes politiques est toujours d'actualité. Le Président de la République, dès sa prestation de serment, s'est attelé à la concrétisation des engagements pris devant la nation par l'enclenchement du processus en cours, à savoir mener les consultations les plus larges, sans exclusion ni exclusivisme, dans la perspective d'une révision consensuelle de la Constitution, la loi fondamentale du pays qui définit les droits et les libertés des citoyens, l'organisation et la séparation des pouvoirs (politique, législatif, exécutif, judiciaire), en précisant l'articulation et le fonctionnement des différentes institutions qui composent l'Etat (Conseil constitutionnel, Parlement, gouvernement, Administration... ). Il en est de même en matière d'économie et de tous les autres aspects de la vie sociale et culturelle. Les engagements du Chef de l'Etat trouvent leur traduction dans le plan d'action du gouvernement présenté récemment par le Premier ministre et adopté par les deux chambres du Parlement, et dont les axes majeurs sont la consolidation de l'Etat de droit, la modernisation de l'économie, le renforcement de la stabilité et la promotion du dialogue national. L'année en cours est aussi celle du soixante deuxième anniversaire du déclenchement de la Révolution, et l'Etat s'engage à poursuivre la mise en œuvre des actions de préservation et de transmission de la Mémoire nationale par, notamment, la réalisation du "Mémorial de la Révolution" et du "Musée National du Moudjahid", ainsi que par la restauration des sites historiques. Conscient de l'importance qu'occupe la jeunesse dans toute œuvre de développement, le Président de la République ne s'est pas contenté de créer un département ministériel, mais a instruit le gouvernement d'engager une concertation, la plus large possible, devant aboutir à l'élaboration d'une stratégie de l'Etat en faveur de la jeunesse, stratégie qui sera soumise au débat parlementaire. En effet, l'Etat devra intégrer tous les centres d'intérêt de nos jeunes générations, à savoir l'éducation, la lutte contre les fléaux sociaux, l'emploi, l'accès équitable au logement, la pratique sportive, la mobilité, les loisirs et la participation à la vie publique. C'est dire que le pays dispose d'un programme cohérent et d'une vision globale qui lui permettent de relever les défis du développement et de la modernisation.