Cartouches Gauloises, le film de Mehdi Charef, sera dans les salles algéroises (Cosmos, Algéria, le Mouggar,) dansune quinzaine de jours.Distribué par l'une des premières boîtes privées d'Algérie, MDciné, l'avant-première de ce long métrage aura lieu aujourd'hui, à la salle El Mouggar à partir de 19h. La projection se fera en présence du réalisateur, et bien entendu du patron de MDCiné, Ali Yahia Malek. Plus de six mois après la sortie mondiale de ce film qui a été sélectionné à Cannes 2007, pour une séance spéciale, "Algérie Parabole", Cartouches Gauloises atterrit enfin dans nos espaces, non sans risque. Le piratage étant un sport international, il y a des risques à ce que le film soit du "déjà vu !" Toutefois, il est primordial de continuer à croire qu'une projection en salle sombre, ne vaut pas celle des DVD, d'occas ! Le film de Mehdi Charef a déjà fait le tour des festivals internationaux, notamment Namur, Dubaï, Le Caire, Montréal etc…sans distinction aucune. Cartouches Gauloises est selon la critique un film, fondamentalement autobiographique où le réalisateur redonne à voir, sans distanciation aucune, quelques événements qui ont marqué le printemps 1962, c'est-à-dire quelques mois après l'Indépendance de l'Algérie. Mahdi Charef fait alors promener le regard d'Ali, un petit garçon de dix ans vendeur de journaux, à travers un pays encore déchiré par la guerre. Le récit est aussi celui d'une amitié sincère entre Ali l'Algérien et Nico, le Français. Comme si le réalisateur projette de façon parabolique de lier l'avenir des deux peuples, celui autrefois " Indigène " et celui "Européen ", dans un rapport dénudé de haine et de vengeance. Une amitié. Nouée en dépit de la cruauté de la guerre, cette amitié va être interrompue à la fin du printemps 1962. Le film est produit par Constantin Costa-Gavras et Michèle Rey-Gavras qui avaient tôt fait d'acquérir les droits du Thé au harem d'Archimède, à la sortie du roman, et avaient alors encouragé Mehdi Charef à en faire un film. Selon les critiques, ce film fait quelques allusions au contexte politique de l'époque. " Sur la voie de l'Indépendance, dominée par l'incertitude et la douleur, seuls les rapports humains, et plus particulièrement ceux des enfants, symboles d'innocence, intéressent le réalisateur. Si cela sonnait juste, pourquoi pas, mais ce n'est pas le cas. " a-t-on noté. Mais attendons de voir ce film qui atterrira dans les prochains jour-à l'ex-Colisée d'Oran, une salle rouverte au grand bonheur de tous les professionnels et les cinéphiles.