Contrairement a l'année précédente où la facture d'importation des produits pharmaceutiques a reculé de plus de 24% en valeur et de près de 13% en quantité durant les huit premiers mois par rapport à la même période de 2014, le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes, a confirmé que la facture d'importation des produits pharmaceutiques a augmenté de 10% au cours des sept premiers mois de l'année en cours par rapport à la même période de l'année 2015, en dépit d'une légère baisse des quantités importées. Ainsi, la valeur des importations de ces produits s'est élevée à 1,14 milliard de dollars (mds usd) entre début janvier et fin juillet 2016, contre 1,03 md usd à la même période de 2015, soit une hausse de 10,17%, précise les douanes. Quant aux quantités importées, elles ont reculé de 1,68% en s'établissant à 14.643,2 tonnes (t) contre 14.892,7 t entre les deux périodes de comparaison. Par catégorie de produits, la facture des médicaments à usage humain s'est chiffrée à 1,07 milliard usd contre près de 984 millions usd (+9,6%), tandis que les quantités sont passées à 13.157,4 t contre 13.546 t (-2,87%). Pour les médicaments à usage vétérinaire, les importations ont atteint près de 18,5 millions usd (410,6 t) contre 18,54 millions usd (442,4 t), soit des baisses de 0,27% en valeur et de 7,2% en volume. Pour les importations des produits parapharmaceutiques, elles ont coûté 45,65 millions usd (1.075,2 t) contre 34,57 millions usd (904,3 t), soit une hausse de 32,04% en valeur et de près de 19% en volume. Dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel publié en décembre 2015 avait fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation, rappelle-t-on. Il s'agit de 357 médicaments composés de comprim és, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. S'y ajoute également une liste de onze (11) matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l'importation telles les seringues, compresses et bandes de gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse. En 2015, les importations des produits pharmaceutiques avaient atteint 1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global de près de 27.000 tonnes (-15,32%). Pour rappel, les importations des médicaments sont soumises à des autorisations préalables qui sont délivrées annuellement par le ministère de la Santé qui négocie, par ailleurs, avec les fournisseurs les prix d'accès, et fixe les marges au niveau de la distribution et le prix final au consommateur. Les autorités ont donc profité de l'occasion du renouvellement des décisions d'enregistrement des médicaments afin de renégocier l'ensemble des prix des médicaments importés en Algérie, en les comparant à ceux appliqués dans un certain nombre de pays de référence (pays voisins, ceux de la rive sud de la méditerranée et certain pays européens). Cette nouvelle méthodologie a permis d'obtenir une baisse d'au moins 10% par rapport aux march és européens, avait précisé le même responsable ajoutant que les services du ministère veillent à ce que les prix en Algérie restent les plus avantageux dans la région.