La Libye est pratiquement encore sans gouvernement après que le Parlement de Tobrouk, il y a 12 jours, a voté non à la confiance envers l'exécutif d'Al Serraj, Premier ministre depuis mars 2016 suite à des négociations soutenues par l'ONU. Seraj doit retrouver des nouveaux ministres afin de satisfaire les demandes de Tobrouk. Ce pays déchiré continue à devoir affronter plusieurs fronts politiques internes et un véritable chaos migratoire. C'est au milieu de cette anarchie que Rome et Tripoli ont annoncé, jeudi 2 septembre 2016, avoir trouvé un accord pour stopper, ou du moins réduire, l'immigration clandestine et réprimer le trafic des passeurs. Le gouvernement italien a publié un communiqué dans lequel il énonce : " Le Gouvernement d'accord national libyen et le gouvernement italien, dans le cadre de la collaboration pour contrer le phénomène de l'immigration clandestine, devant la récente augmentation du flux de migrants vers l'Europe, l'Italie en particulier, se sont accordés sur des mesures urgentes, pour réduire aussi le risque de nouvelles tragédies humanitaires. Pour cela, il a été évalué une série de diverses initiatives à mettre en pratique à travers l'institution d'une Commission interministérielle et d'une Sale opérative conjointe, destinées à contrôler et à réduire le phénomène. " Ce communiqué qui se veut rassurant auprès des populations italiennes, confrontées à des débarquements sans fin de clandestins, reste, en somme, très flou : il ne donne aucune indication sur les mesures réellement envisagées pour stopper cette invasion migratoire ! Difficile donc de ne pas y voir une action diplomatique et politique contre l'immigration sans véritable envergure mais destinée en priorité à calmer des peuples exaspérés !