L'Union européenne, à travers un document de stratégie par pays (DSP) établit un cadre pour la coopération avec l'Algérie , au titre de l'Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP) au cours de la période 2007-2013 (allocation nationale). Le programme indicatif national (PIN), mis en relief, expose, en termes opérationnels, la réponse de la commission pour la période 2007-2010 en mettant en exergue ses objectifs, les résultats attendus et les conditions à respecter dans les domaines de al coopération prioritaires. Pour le (PIN 2007-2010), le montant indicatif est de 220 millions d'euros.Le sommaire de ce document souligne que la situation actuelle de l'Algérie se caractérise par un contexte politique stable, une croissance de 5,2 % (l'industrie est le seul secteur en déclin), une situation de la balance des paiements très favorable (hydrocarbures), un surplus fiscal de 7,5% et une politique monétaire favorable à la compétitivité.Depuis septembre 2005, l'Accord d'association régit les relations commerciales bilatérales entre l'Union européenne et l'Algérie. Il établit, au terme de 12 ans, une zone de libre échange entre les deux parties. L'accord constitue le cadre de la coopération entre l'UE et l'Algérie, dans les domaines politique, économique, social, scientifique et culturel. Les caractéristiques de la stratégie européenne sont déterminées par la nécessité de soutenir les objectifs de l'Accord d'association et de la politique européenne de voisinage(PEV) afin d'établir une zone de paix, de stabilité et de prospérité partagée. Les attentes de la population algérienne sont toujours importantes en ce qui concerne non seulement la croissance économique et l'emploi mais également l'amélioration des services de base, l'équité et la bonne gouvernance. Dans cette perspective, les principaux axes du PIN 2007/2010 sont : la réforme de la justice ; la croissance économique et l'emploi ; le renforcement des services publics de base. Le programme (partie PIN)a été élaborée en étroite coordination avec les autorités algériennes et en cohérence avec les priorités nationales. Le chapitre réservé à la politique du gouvernement algérien reposant sur les principaux documents de la politique nationale (Programme du gouvernement de mai 2004 - programme complémentaire de soutien à la croissance économique 2005-2009 et le plan d'action de mise en œuvre de l'Accord d'association avec l'UE), souligne trois objectifs majeurs qui sous-tendent la politique gouvernementale : le parachèvement des réformes et la réconciliation nationale ; la poursuite d'un développement humain durable et enfin, la promotion d'une politique socio-culturelle à la mesure des ambitions nationales. Le document met en exergue les progrès réalisés par l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, permettant désormais à l'Algérie de focaliser davantage ses énergies sur la lutte contre le crime, les différentes formes de trafics, de fraudes, de contrebande et de corruption. La révision du dispositif législatif pour l'adapter aux exigences nationales et aux standards internationaux, l'approfondissement de la modernisation de la justice, le développement et la valorisation des ressources humaines et la justice et de la poursuite de la réforme pénitentiaire restent prioritaires pour le gouvernement algérien. En matière de réforme des missions et de l'organisation de l'Etat, le document rapporte que trois axes ont été retenus : la qualification des agents de l'Etat et la promotion de leur statut, l'amélioration du service public et enfin le développement de la décentralisation. L'amélioration du cadre de l'environnement de l'investissement ; le dispositif de promotion et de régulation de l'investissement, le règlement de la question du foncier, la lutte contre l'économie informelle, le contrôle et la régulation du marché au service de l'investissement et du développement sont des sujets prioritaires. Les sujets prioritaires de la modernisation du système financier sont : la modernisation rapide des systèmes d'information, le renforcement du marché des crédits bancaires, le développement substantiel du crédit immobilier, le renforcement de la stabilité et de la rentabilité du secteur financier, l'amélioration de la couverture du patrimoine national et enfin la consolidation de la cohérence entre les politiques monétaires, budgétaire et financière. Evoquant l'accroissement de l'efficacité du rôle économique de l'Etat à travers le renforcement de la productivité du système fiscal, le renforcement souligne le renforcement de la lutte contre le blanchiment d'argent, la modernisation du processus budgétaire, l'amélioration de l'efficacité et de la transparence de l'action économique et sociale des pouvoirs publics algériens au sein de la politique budgétaire, la valorisation efficace du patrimoine public, le renforcement de la gestion active de la dette publique. Le chapitre relatif à la promotion d'un développement humain durable, met en exergue la politique d'aménagement du territoire poursuivie par l'Algérie et dont les axes concernent le freinage de la concentration démographique dans les régions littorales, stabiliser la population de l'Algérie profonde, l'amélioration du cadre urbain des grandes villes du nord du pays, promouvoir l'option stratégique nationale de développement, mobiliser le capital et l'initiative au service de la politique d'aménagement du territoire qui, à l'évidence, ne pourrait être assumée par la dépense publique seule. Le rapport de l'UE préconise, à cet effet, de valoriser et de développer les potentialités économiques nationales : - dynamiser et accroître le tissu des entreprises, valoriser davantage les richesses nationales dans les domaines des hydrocarbures / mines et agriculture,, ainsi que dans le tourisme, l'artisanat et la pêche - relever le défi des ressources en eau à travers la mobilisation, la récupération et la production de la ressource, la gestion et la distribution rationnelle de cette ressource, et enfin la résorption et la prévention des calamités liées au facteur hydrique - renforcer le tissu des infrastructures de base : les infrastructure routières, les infrastructures aéroportuaires, les infrastructures portuaires, les infrastructures ferroviaires - - satisfaire la demande de logement et aménager la ville : livraison d'un million de nouveaux logements durant les cinq prochaines années- - préserver l'environnement au service du développement durable et appuyer la résorption du chômage.