Participant au troisième forum économique sur l'Algérie, le ministre de l'Habitat et de l'Ubanisme, M. Noureddine Moussa, a axé son intervention sur le nouveau code de l'investissement qui donnera plus de facilités aux investisseurs. Dans un bilan chiffré, M. Moussa a indiqué que 900 000 logements étaient en chantier jusqu'à la fin 2007, tandis que 400 000 autres seront lancés durant l'année 2008. Plus précis, le ministre a tenu à signaler aux participants que l'Etat continuait à prendre en charge le logement destiné aux ménages à revenu moyen ou limité (logements sociaux et formule location-vente). Il considère, ainsi, que la formule du logement social participatif est plus attractive pour les investissements étrangers en général et arabes en particulier, et ce, en raison de son caractère promotionnel d'une part, et du fait que c'est l'Etat qui se charge de l'opération d'affectation des assiettes foncières d'autre part. Outre cette formule, le ministre a précisé que les promoteurs immobiliers arabes pourront contribuer au développement du tissu urbain en Algérie à travers les logements promotionnels de haut standing destinés aux ménages à revenus élevés. Sur ce point, M. Moussa a affirmé que la capacité d'absorption du marché algérien dans ce domaine varie entre 40 000 et 50 000 logements. Le ministre a constaté, cependant, les capacités limitées des entreprises de réalisation algériennes par rapport au volume important des différents programmes engagés par l'Etat dans le domaine de l'habitat. Concernant le problème du foncier, qui a été vivement soulevé par les participants, le ministre a déclaré que l'Etat procurera toutes les assiettes foncières nécessaires pour les investisseurs, mais il n'est pas question de privatisation des terres et le foncier reste bien de l'Etat. Interrogé sur la faiblesse du niveau de l'investissement étranger dans l'habitat en Algérie, le ministre a estimé qu'il faut du temps pour voir un investissement se concrétiser. Quid de la problématique suffocante du foncier ? Il y aura, d'après le ministre, une révision des textes dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'orientation de l'urbanisme. Les participants ont également évoqué l'aménagement du site de Chréa. En effet, le ministre a déclaré que le téléférique sera opérationnel d'ici le mois de juin 2008 et qu'un projet est en cours et qui concerne l'aménagement du site en pistes de ski ainsi que le dégagement d'assiettes foncières pour la construction d'hôtels et de restaurants. Notons qu'avec une superficie de près de 27 000 hectares et une zone périphérique qui s'étend sur plus de 10 300 hectares, le parc national de Chréa, unique poumon de la région centre du pays et unique barrière climatique d'importance vitale, a besoin de la contribution de tous. Enfin, l'Algérie attire des investissements arabes et étrangers mais ceux-ci restent modestes, comparés aux opportunités qu'offre le pays. Les investisseurs arabes qui cherchent à trouver de bons placements considèrent l'Algérie comme une destination prometteuse, vu ses atouts et ses avantages. Seulement, face aux entraves persistantes du foncier, de la bureaucratie et des insuffisances du système bancaire, les projets restent souvent au stade des intentions.