Vladimir Poutine et Bachar el-Assad ont discuté jeudi du cessez-le-feu qui entrera en vigueur en Syrie le 30 décembre à minuit. Le dirigeant syrien s'est dit prêt à respecter les récentes ententes intervenues entre le gouvernement et l'opposition du pays avec le concours de Moscou et d'Ankara. Le président syrien Bachar el-Assad s'est dit prêt à respecter les ententes sur le cessez-le-feu et la préparation des négociations de paix en Syrie, a annoncé jeudi le service de presse du Kremlin à l'issue d'un entretien téléphonique entre les présidents syrien et russe, Bachar al-Assad et Vladimir Poutine. " Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu jeudi par téléphone avec son homologue syrien Bachar el-Assad. Les deux chefs d'Etat ont salué les ententes intervenues avec l'opposition syrienne grâce à la médiation de la Russie et de la Turquie et portant sur le cessez-le-feu et le début du processus politique. Le dirigeant syrien s'est dit prêt à respecter ces ententes ", a indiqué le service de presse dans un communiqué. MM. Poutine et Assad ont estimé que le lancement des négociations de paix syriennes à Astana, au Kazakhstan, " serait un pas important vers le règlement définitif de la crise ". Le président Poutine a annoncé jeudi la signature de trois documents relatifs aux efforts de paix en Syrie. Le premier, entre le gouvernement et l'opposition syrienne, introduit un cessez-le-feu sur le territoire syrien à partir du 30 décembre à minuit. Sept groupes de rebelles, qui comptent au total 60.000 combattants, ont signé cet accord. Le deuxième prévoit une série de mesures destinées à contrôler le respect du cessez-le-feu. Et le troisième annonce la volonté des parties d'entamer des négociations de paix concernant le règlement de la crise syrienne. En cas de succès, l'accord de cessez-le-feu devrait constituer la base de négociations politiques entre le gouvernement syrien et l'opposition, que Moscou et Ankara veulent organiser à Astana. Selon le ministère russe de la Défense, les groupes ayant refusé de signer l'accord de cessez-le-feu, seront considérés comme terroristes. Lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé que la Russie et la Turquie se portaient garantes du cessez-le-feu en Syrie. Le président Vladimir Poutine a pour sa part annoncé une " réduction " de la présence militaire russe en Syrie, où l'armée mène une campagne de frappes aériennes contre les terroristes depuis septembre 2015. Mais " nous allons absolument poursuivre la lutte contre le terrorisme international ", a-t-il précisé. Vendredi dernier le président russe Vladimir Poutine a téléphoné à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. À l'issue de l'entretien, les dirigeants se sont dits heureux de la libération d'Alep qui ouvrait la voie au lancement du processus de paix et à la cessation des combats sur l'ensemble du territoire syrien. Au total, environ 40 000 personnes, dont des terroristes, ont quitté les quartiers est d'Alep depuis le début de l'opération d'évacuation, le 15 décembre. La ville d'Alep a été libérée le 22 décembre grâce aux efforts de l'armée syrienne et de ses alliés, notamment de la Russie et de l'Iran, d'après le président syrien Bachar el-Assad.