Dans le cadre d'un accord conclu entre la Turquie et la Russie, il est prévu de cesser les hostilités sur l'ensemble du territoire syrien le 29 décembre à minuit. La Turquie et la Russie se sont entendues hier sur un cessez-le-feu qui devrait entrer en vigueur le 29 décembre à minuit dans toute la Syrie, a annoncé mercredi l'agence de presse Anadolu. Le plan vise à étendre le cessez-le-feu instauré à Alep, à l'ensemble du pays, tout en excluant les " groupes terroristes ", précise l'agence. En cas de succès, cet accord devrait être la base des négociations politiques entre le gouvernement syrien et l'opposition, que Moscou et Ankara veulent organiser à Astana, au Kazakhstan, selon Anadolu. Vendredi dernier, le président russe Vladimir Poutine a téléphoné à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. À l'issue de l'entretien, les dirigeants se sont dits heureux de la libération d'Alep qui ouvrait la voie au lancement du processus de paix et à la cessation des combats sur l'ensemble du territoire syrien. Au total, environ 40.000 personnes, dont des terroristes, ont quitté les quartiers est d'Alep depuis le début de l'opération d'évacuation, le 15 décembre. La ville d'Alep a été libérée le 22 décembre grâce aux efforts de l'armée syrienne et de ses alliés, notamment de la Russie et de l'Iran, d'après le président syrien Bachar el-Assad. Pour sa part, Téhéran, a insisté sur le fait que le règlement de la crise syrienne ne pourra se faire que sans Ryad. La participation de l'Arabie Saoudite dans les négociations inter-syriennes est manifestement impossible, car celle-ci vise à renverser le président syrien Bachar el-Assad, a déclaré le ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan. " Ils aspirent à abattre le régime actuel. Il ne faut pas mener de négociations avec ceux qui poursuivent un tel but. Il faut adopter une réponse délibérée. Cela concerne notamment d'autres parties ", a martelé le chef de la défense iranienne à une chaîne de télévision russe. Selon lui, il serait beaucoup plus facile de trouver une solution si tous les participants adoptaient " trois principes syriens ". " Le premier principe consiste à sauvegarder l'intégrité territoriale de la Syrie à titre d'Etat unifié. Le second suppose l'inamovibilité du régime politique de Damas. Aujourd'hui, c'est Bachar el-Assad qui est là. Si les opposants consentent à reconnaître le principe de l'unité de la Syrie, la présidence d'el-Assad et le régime politique actuel, alors l'opposition aura le droit de s'asseoir à la table des négociations avec le régime syrien et de formuler ses exigences ", a poursuivi le chef de l'armée iranienne. Il n'y a, pour Hossein Dehghan, dans cette configuration que la sécurité, la stabilité et le développement du processus politique pourront être assurés. C'est pourtant bien au peuple syrien de décider de son propre sort. " Toute ingérence étrangère ne fera que nous éloigner d'un règlement du conflit et détériorera la situation, on l'a déjà vu à Genève, où les négociations ont échoué ", a affirmé M. Dehghan. De son côté, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, a indiqué que les preuves des crimes de guerre commis par les terroristes dans la ville syrienne d'Alep seront largement divulguées sous peu. De plus en plus de détails sont collectés sur ce qui se produisait à Alep quand la ville se trouvait sous contrôle des terroristes et des extrémistes, où les civils étaient soumis à des tortures cruelles, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova lors d'un point de presse à Moscou. Selon la diplomate, d'immenses charniers y ont été découverts, et toutes les preuves des crimes de guerre perpétrés par les terroristes en Syrie seront transmises par les militaires russes aux médias pour être portées à la connaissance d'un large public dans les plus brefs délais. Mme Zakharova a espéré que la communauté internationale se ferait enfin une idée adéquate des excès sanglants et des railleries offensantes des bandits et des terroristes sur les civils syriens. Le retrait des terroristes d'Alep-Est a commencé le 15 décembre, mais a été suspendu le lendemain, ceux-ci ayant violé les ententes en essayant d'emmener des militaires syriens blessés et des armes. L'évacuation a repris dès que les extrémistes se sont déclarés prêts à se rendre et à quitter la ville. D'après différentes données, près de 40.000 personnes, dont des terroristes et les membres de leurs familles, ont quitté Alep-Est au cours de cette période. Le 22 décembre, le commandement de l'armée syrienne a officiellement déclaré la complète libération de la ville.