Le projet de réalisation de l'axe routier Alger-Lagos suit son cours. "Cet ouvrage est pratiquement terminé". C'est ce qu'a affirmé, jeudi, à Saly Portudal (Sénégal), le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. Dans une allocution prononcée devant les participants aux travaux d'une réunion sur le financement des infrastructures en Afrique, le ministre a fait savoir que seuls 600 km restent à réaliser dans ce tronçon (300 km en Algérie et 300 km au Niger), indiquant qu'une fois réalisée cette infrastructure de base contribuera, sans doute, au désenclavement des pays sahéliens et favorisera les échanges interafricains. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que le président de la Banque islamique du développement (BID), M. Mohamed Ali, a annoncé, de son côté, que son institution apportera une contribution financière pour le parachèvement de la route transsaharienne. Le ministre a fait savoir, en ce sens, que l'Algérie porte un intérêt particulier à la concrétisation de tous les projets lancés dans le cadre du programme du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), à savoir la route transsaharienne (Alger-Lagos), le gazoduc (Algérie-Nigeria), ainsi que l'interconnexion par fibre-optique (Algérie-Nigeria), notamment. M. Messahel a souligné "l'impact positif" qu'aura le gazoduc Algérie-Nigeria (dont les études sont terminées) sur le développement économique des pays traversés, sur la protection de l'environnement et sur l'amélioration du bien-être des populations de la région. Un bien-être qui sera plus papable grâce à la concrétisation de l'interconnexion par la fibre-optique (Algérie Nigeria), puisque ce projet jouera un rôle important dans "la réduction de la fracture numérique et le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le continent", selon M. Messahel. Ce dernier a lancé un appel aux bailleurs de fonds pour accompagner l'Afrique dans la réalisation de ces projets, énumérant ''les avantages qu'ils peuvent en tirer de la réalisation de tels ouvrages''. Il est utile de savoir, enfin, que les travaux de la rencontre sur le financement des infrastructures en Afrique ont été ouverts par le président sénégalais, M. Abdoulaye Wade, qui a souligné dans son allocution l'importance que revêt la réalisation des projets d'infrastructures déjà sélectionnés dans le cadre du Nepad. Les trois commissions "infrastructures Routières et ferroviaires", "infrastructures énergétiques" et "questions institutionnelles et financières" avaient achevé, mercredi, leurs travaux consacrés à la préparation du document final qui sera soumis aux ministres africains dans le cadre de cette rencontre.