Après le FMI et la Coface, c'est au tour du cabinet conseil britannique Oxford Business Group d'examiner les principaux indicateurs de l'économie algérienne et de passer en revue la situation générale du pays durant l'année 2007. Dans son récent rapport, rendu public au début de cette semaine, le cabinet a présenté un bilan relativement positif de la situation macroéconomique du pays, comme il a recommandé, en conclusion, au gouvernement de mettre en application les recommandations formulées peu auparavant par le Fonds monétaire international (FMI). Même s'ils évaluent positivement ce que l'Algérie vient de réaliser durant l'année 2007 au plan économique, les experts de l'organisme britannique n'ont pas omis de mettre l'accent sur la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays ces derniers mois et aussi l'évolution du taux de chômage. Ainsi, "le chômage continue de tourner autour des 15%, selon les chiffres du ministère du Travail. Mais de nombreux experts soutiennent que ces chiffres sous-estiment le taux de chômage (effectif) qui, selon certaines sources, pourrait atteindre, en réalité 30%, les jeunes étant les plus touchés", lit-on dans le rapport d'Oxford Business Group. Au volet sécuritaire, les mêmes analystes mettent l'accent sur les attentats qui ont secoué ces derniers mois la capitale (Alger) et certaines d'autres villes du pays. A ce propos, il a été mentionné que "2007 a connu une résurgence des actes terroristes, qui ont causé la mort de plus de 200 personnes, au grand dam des investisseurs et du pays (…) Bien que (ces attaques) sont moins massives que durant la campagne de terreur des années 90". "La plupart des attaques ont été revendiquées par le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un groupe islamique radical associé à Al Qaïda. En 2006, le GSPC avait prévenu qu'il prendrait pour cible les étrangers résidents en Algérie, une menace qui s'est concrétisée à la mi-décembre, avec deux attaques", poursuit le document. Les experts d'Oxford Business Group reconnaissent, toutefois, que toutes ces contraintes n'ébranlent en aucun cas la volonté de l'Algérie d'aller de l'avant dans sa marche vers le progrès, ce qui se traduit par la poursuite des réformes que le gouvernement a mises en route. Pour mieux illustrer ce constat, ils se réfèrent aux conclusions tirées par le FMI dont "les experts se sont dits satisfaits, estimant que les réformes initiées par le gouvernement du président Abdelaziz Bouteflika visant à libéraliser l'économie portaient leurs fruits". Au registre des grands chantiers réussis par l'Algérie durant l'année 2007, le rapport du cabinet Oxford Business Group cite le groupe émirati Emaar qui a annoncé qu'il prévoit d'investir près de 20 milliards de dollars pour la réalisation de quatre projets immobiliers situés à Alger et sa banlieue. Les projets immobiliers, qui commenceront au premier semestre 2008, comprendront des résidences, des centres sportifs et commerciaux et des bureaux. Dans le même sens, il est encore noté qu'"en 2007, l 'Algérie a dévoilé deux autres projets d'envergure. Le premier en fera le chef de file des pays africains dans l'espace tandis que le deuxième projet porte sur le développement de l'énergie nucléaire. L'Algérie est déjà active dans les deux domaines, puisqu'elle dispose d'un micro-satellite de communications et d'un réacteur nucléaire utilisé à des fins médicales et de recherche. Si tout se passe comme prévu, à l'horizon 2020, le pays sera doté de six réacteurs nucléaires et de 10 satellites de communications fournissant des données précieuses pour des études agricoles et environnementales, ainsi qu'un service cartographique". Dans la foulée, le document en question rappelle les principaux indices macroéconomiques réalisés en 2007, dont 5% de croissance, 3% d'inflation, 59 milliards de dollars de recettes, dont 3% en exportations hors hydrocarbures.