Régime de terreur politique, de violence provoquant l'insécurité des pays, telle la définition de cauchemar du monde, le terrorisme source de peur par excellence, fait partie des dossiers importants des Etats. Pour se débarrasser de ce phénomène, beaucoup d'efforts sont déployés, sur le plan militaire ou bien sur le plan intellectuel où le travail sur ce plan est plus important que le premier. L'Algérie qui a vraiment souffert de cette " tumeur cancéreuse ", en perdant des vies innocentes, des milliers de perdues ainsi que des malades condamnés par leur handicap physique ou bien mental, s'en est sortie malgré ses douleurs avec une large expé- rience dans le domaine. La lutte contre le terrorisme a été le thème, mercredi, de l'émission l'Invité de la rédaction de la Chaîne 3. Lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a indiqué que l'expérience acquise par l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme intéresse beaucoup de ses partenaires étrangers. "L'Algérie a acquis une expé- rience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme devenue une expérience, qui intéresse beaucoup de nos partenaires", a-t-il déclaré dans l'Invité de la rédaction. M. Messahel a souligné que l'Algérie "s'est inscrite dans une logique de lutte contre ce phénom ène grâce à une lutte menée pendant des années" par l'ANP et les différents services de sécurit é, ainsi que par la participation citoyenne et les mesures politiques menées depuis l'arrivée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 1999, notamment les politiques de Rahma, de la Concorde civile et surtout de la Réconciliation nationale. Revenant sur la question de la dé-radicalisation, M. Mesahel a souligné que l'approche algé- rienne a été présentée pour la première fois aux USA à l'occasion d'un sommet présidé par Barack Obama et dédié au phé- nomène de la radicalisation et de la lutte contre les combattants étrangers. Cette approche, a-t-il précisé, consiste "à expliquer les voies et moyens de nature à permettre d'éviter la radicalisation et de montrer quels sont les bienfaits de la dé-radicalisation". Estimant que "la dé-radicalisation, c'est la lutte contre le phé- nomène de l'exclusion et de l'exclusif", M. Messahel a mis en évidence "les dispositifs et dispositions pris par le président de la République, notamment à travers la loi sur la réconciliation nationale". Il a évoqué, dans ce sens, les "politiques très concrètes suivies par l'Etat portant sur la réhabilitation de l'islam traditionnel chez nous, le rôle cultuel et culturel de la mosquée, sa dépolitisation et sa désidéologisation...". Relevant qu'il "faut toujours faire le lien entre la radicalisation, le terrorisme et les combattants étrangers", M. Messahel a indiqué que "c'est cela qui explique aujourd'hui qu'il y a très peu d'Algériens, -quelques dizaines-, dans les rangs de Daech ou dans des conflits, en Syrie ou ailleurs". Il a aussi indiqué que l'Algérie a agi, dans le registre de la lutte contre le terrorisme, en privilé- giant "la dé-radicalisation qui est un facteur essentiel et en optant pour la démocratie". Pour M. Messahel, "la démocratie est un choix stratégique de l'Algérie. Et tous les partenaires l'ont constaté. Ce n'est pas un effet de mode ou une fantaisie". "Si vous voulez combattre le discours extrémiste, il faut que la démocratie prenne place. La démocratie chez nous se renforce davantage. L'Algérie a retrouvé sa stabilité, ses repères. Le terrorisme a été vaincu, mais nous restons vigilants. L'Armée nationale populaire (ANP) est très vigilante et les services de sécurité font leur travail. L'Algérie est un pays qui a vaincu le terrorisme", a affirmé le ministre. LE RÔLE DE LA RECONCILIATION NATIONALE MIS EN EXERGUE Ce sujet-là, était présent en force en Egypte où l'ambassadeur d'Algérie dans ce pays et son délégué permanent auprès de la Ligue des Etats Arabes, Nadir Larbaoui, ont mis en exergue mardi à Charm El Cheikh (Egypte) le rôle de la réconciliation nationale initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Dans son intervention devant les participants au Forum arabe sur la lutte contre le terrorisme et le développement social, M. Larbaoui a relevé "les efforts soutenus déployés par l'Etat algérien en matière de pré- vention du terrorisme et de l'extr émisme violent suivant une stratégie globale et différents mécanismes politique, social, éducatif, culturel, médiatique et de développement". Après avoir présenté l'expé- rience "réussie" de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme depuis 1999, M. Larbaoui a indiqué que cette expérience "répondait à la probl ématique soulevée lors de cette conférence, à savoir le rôle du développement social dans la lutte contre le terrorisme". Il a affirmé dans ce sens que cette expérience "résulte du terrorisme que l'Algérie a affronté seule pendant toute une décennie", rappelant que l'Algérie "a vaincu le terrorisme grâce à la politique de réconciliation nationale initiée par le Président Bouteflika, et qui a été plébiscit ée par le peuple lors du referendum du 29 septembre 2005". La stratégie de l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme "est de l'aveu de tous, un modèle sur le double plan régional et international, dans ses aspects politique, sécuritaire, économique, social, culturel et médiatique", a ajouté l'ambassadeur. La Charte pour la paix et la réconciliation nationale "qui est un document de référence historique a grandement contribué à l'arrêt de l'effusion du sang, au rétablissement de la paix civile et à la réunification du peuple, et à prémunir les individus des idées extrémistes et des desseins terroristes criminels" a-t-il indiqué, relevant que l'Algérie a donné "l'exemple d'un pays qui a su résister et vaincre seul ce phénom ène criminel". La Charte pour la paix et la réconciliation nationale "a mis en place différents mécanismes politique, juridique, économique et social en appelant tout un chacun à contribuer à leur mise en uvre" a affirmé M. Larbaoui, précisant que "la charte avait pour objet de rejeter tout discours haineux, combattre les idéologies prônant la division, l'extrémisme et la violence, et de réunir les conditions nécessaires à la participation de toute la société au processus d'édification nationale". Au volet politique, le diplomate algérien a rappelé que l'Etat "avait pris plusieurs mesures pour renforcer la primauté de la loi et la démocratie, le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et garantir la justice pour tous". L'Algérie a poursuivi, ajoute M. Larbaoui, "ses efforts visant l'édification progressive d'institutions fortes, des efforts qui ont été couronnés par l'adoption d'une nouvelle génération de réformes institutionnelles, politiques et socio-économiques consacrées par la révision constitutionnelle de février 2016, ayant touché plusieurs domaines, notamment les lois relatives aux partis politiques, la société civile, les élections, les médias, l'ouverture du champ audiovisuel et la participation de la femme à la vie politique". Un petit opuscule intitulé "l'Algérie et la déradicalisation: une expérience à partager" a été distribué, à cette occasion, aux participants afin qu'ils puissent avoir une idée sur la stratégie adoptée par l'Algérie pour pré- munir la société contre l'extré- misme violent et le terrorisme".