Décisif samedi à Gijon (2-3), Isco présente un bilan beaucoup plus éloquent que celui de Gareth Bale, pour un temps de jeu comparable... À Madrid, tout porte à croire que les feuilletons de l'hiver seront aussi ceux de l'été. Dans la colonne des départs, les noms de James Rodriguez et Isco alimentent la presse espagnole depuis plus d'un an. Ces deux-là se ressemblent, mais il ne devrait en rester qu'un à l'entame de la prochaine campagne. Et c'est le petit Espagnol qui a pris une longueur d'avance. Mieux, avec son état de forme actuel, Isco peut légitimement prétendre à une place dans le onze de Zidane.
Zidane lui envoie un message Le Real Madrid était privé de sa BBC pour le déplacement à Gijon, samedi, dans un match qui avait tout d'un traquenard. Menés à deux reprises, les Merengue ont trouvé les ressources pour inverser la situation et signer un succès précieux dans la course au titre. Une victoire au forceps qui porte la signature d'Isco. C'est lui qui a égalisé en marquant l'un des buts du week-end sur une frappe délicieuse en pleine lucarne après une série de dribbles dans un mouchoir de poche. C'est lui, aussi, qui a libéré Madrid sur le gong comme Sergio Ramos a pu le faire tant de fois cette saison. Entre ces deux éclairs, Isco a brillé par son activité, ses déplacements entre les lignes, ses prises de balle, ses dribbles, ses ouvertures et même son repli défensif... Le quotidien As relève ainsi qu'il a parcouru 10.75 kilomètres. Un abattage notable pour un joueur de son poste. Alors Isco peut-il prétendre à une place dans le onze ? C'est une tendance qui prend du poids. Même si la BBC est jugée inamovible pour son impact sur le terrain et en dehors, le cas de Gareth Bale pose problème. Sujet à plusieurs pépins physiques, l'ailier Gallois n'affiche pas un rendement à la hauteur de son talent cette saison. Depuis son opération à la cheville, ses performances interpellent, à l'image de sa copie insuffisante à Munich mercredi soir (1-2). Surtout, Isco affiche un bilan plus flatteur que lui avec 9 buts et 5 passes décisices en Liga, contre 7 réalisations et 3 offrandes pour Bale, alors que les deux hommes ont un temps de jeu quasi équivalent avec les blessures du Gallois. Et puis un autre élément plaide en faveur de l'Espagnol : sa présence altère presque automatiquement l'animation offensive de Zinédine Zidane. Capable de jouer sur un côté comme Bale, Isco a tendance à rentrer naturellement dans le cœur du jeu, quand il n'est pas directement aligné dans une position de numéro 10 derrière deux attaquants. C'est une option intéressante pour un Cristiano Ronaldo toujours plus avancé au fil des années, et dont la complicité technique avec Karim Benzema reste intacte. Zinédine Zidane a toujours apprécié Isco. L'entraîneur du Real s'était directement impliqué dans son recrutement en provenance de Malaga en 2013. Samedi soir, il a été un peu plus loin... "Isco a fait un grand match, c'est mérité (...) Il a le caractère nécessaire pour faire ce qu'il a fait aujourd'hui, c'est un grand joueur et il le montre. C'est un footballeur qui me plaît beaucoup et il est à sa place au Real". Ça ressemble à un message.
L'Atlético s'offre Osasuna (3-0) Invaincu depuis le 26 février et un revers face au Barça, l'Atlético a enchaîné un huitième match sans défaite en s'imposant face à l'Osasuna Pampelune (3-0), lors de la 33e journée de Liga. Sans Griezmann, laissé sur le banc, mais avec un super Carrasco (doublé), l'Atlético conforte sa place sur le podium du Championnat d'Espagne. Salvatore Sirigu a stoppé deux penalties en fin de match. L'Atlético ne s'arrête plus en Liga. A trois jours de son quart de finale retour de Ligue des champions sur la pelouse de Leicester (succès 1-0 lors du match aller), le club madrilène a conforté sa 3e place au classement en s'imposant à domicile face à Osasuna (3-0). Nette et sans bavure, cette victoire n'a souffert d'aucune contestation et a permis aux hommes de Diego Simeone de conforter leur 3e place au classement (65 points) et laisser provisoirement le FC Séville, qui se déplacera à Valence dimanche, à 4 points. Homme en forme dans l'effectif madrilène, Yannick Carrasco a été de loin l'homme de la rencontre. Auteur d'un doublé (30e, 47e), le Belge a parfaitement lancé les siens vers le chemin d'un cinquième succès en huit rencontres de championnat. Gourmand, l'ancien joueur de Monaco aurait pu s'offrir un triplé mais Salvatore Sirigu a sorti son penalty en fin de rencontre (88e), avant de s'offrir un deuxième sauvetage face à Thomas Partey (90e). Filipe Luis avait lui parachevé la partition des Madrilènes à l'heure de jeu (61e).
Griezmann est resté au repos Bousculé pendant un quart d'heure, en début de rencontre, l'Atlético a rapidement repris ses esprits et déroulé son football. Jamais inquiété par Osasuna qui n'a tiré que deux fois au but lors de la seconde période, le champion d'Espagne 2014 s'est même permis de laisser Antoine Griezmann au repos et de faire tourner son effectif entre ses deux rendez-vous européens. Titularisés, Angel Correa, Thomas Partey et Nicolas Gaitan ont ainsi parfaitement répondu aux attentes de Simeone et montré leur plus beau visage au milieu de ce onze bis. Ces remplaçants aux visages de titulaires auront donc leur mot à dire en cette fin de saison. Que ce soit en Liga ou en Europa, Diego Simeone aura besoin d'eux.