Le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune, en réponse aux questions des députés, a montré que son gouvernement est là pour une large mobilité politique, économique et sociale génératrice de croissance et bien-être pour tous, la capacité à faire face au chômage et à la crise actuelle conséquence de la baisse des cours pétroliers et à venir. Les analyses d'origine de la situation actuelle, les horizons ouverts demandent ainsi du temps, beaucoup de réflexion et une bonne dose de sacrifices, de courage et d'esprit de suite. L'essentiel pour l'Exécutif et le Législatif est de faire reculer le passé économique et social du pays afin de redonner confiance aux citoyens. Il s'agit de nouvelles réformes et de repenser les pratiques désuètes qui souvent sont les obstacles majeurs au développement et surtout à la performance. La finalité de tout cela tend selon M. Tebboune à permettre à la société algérienne de connaître un nouvel essor, une nouvelle vie. C'est le combat qu'il s'assigne et qui vise le développement de la " richesse " au sens le plus large du mot et ce, en parallèle avec le progrès démocratique. Une notion qui s'accorde avec le bon sens de l'évolution du temps. Une notion qui vise à l'éclaircie de la société et l'amélioration de ses conditions de vie matérielles. Dans le champ ouvert par le nouveau gouvernement, il s'agit d'aller à la recherche des moyens en mesure de multiplier les indicateurs, les biens de consommation, sans les importer et enfin, c'est l'absolue nécessité d'accroitre les moyens de production qui s'impose d'elle-même. Certes, si le secteur de l'industrie est à revoir pour sa bonne marche, il ne faut pas oublier que le secteur de l'agriculture reste une des bases fondamentales de l'économie. Tout ce qui remonte le progrès peut se régler dans le temps mais à la seule condition de vaincre un certain immobilisme. Il faut bien qu'on se décide à chercher quel type de travail, quel type de structure économique qui peuvent être compatibles avec les besoins du pays et avec l'ère de la mondialisation qu'on vit aujourd'hui. Comment sortir le pays de la situation de sous-développement, de régression économique ? Comment l'Algérie peut relever l'ère de l'après-pétrole ? C'est à ces préoccupations, qui ne peuvent plus, aujourd'hui être occultées, au risque de voir le pays sombrer dans des crises plus profondes, que le Premier ministre, M. Tebboune, a apporté des réponses et des mesures en déclarant plus précisément : " Le Chef de l'Etat a maintes fois insisté sur la célérité avec laquelle les pouvoirs publics devaient répondre aux attentes de la population notamment la jeunesse, par la construction d'une économie compétitive et diversifiée garantissant la pérennité du développement national et de la politique de justice sociale. Les engagements du programme de Son Excellence Monsieur le Président de la République, sont les missions du Gouvernement et constituent la matrice du plan d'action que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui devant les membres de l'Assemblée Populaire Nationale, en application des dispositions de la Constitution ". Tirant les leçons de l'expérience positive de ces dernières années, des acquis enregistrés, qui montrent qu'on ne surmonte pas les difficultés si on continue de se contenter de quelques aménagements, et après avoir exposé mesures et suggestions à prendre pour parvenir à un réel redressement économique, le Premier ministre, M. Tebboune en vient tout naturellement, les postulats étant liés, au problème de la nécessaire intégration économique. " L'indépendance et la vocation sociale de l'Etat étaient le vœu des pères de la Guerre de libération. Les Algériens demeurent attachés à cette liberté de choix et à leur modèle social solidaire des plus fragiles. Préserver ces acquis dans un contexte international tendu politiquement et économiquement et en assurer la pérennité pour les générations futures, est notre défi à tous ". Pour ce faire ? M. Tebboune souligne : " Il est nécessaire de s'appuyer sur un socle institutionnel et législatif solide, une société apaisée et optimiste, une approche franche des problématiques, une définition consensuelle des priorités et une mise en œuvre collégiale et solidaire des mesures décidées ". Dans le même chantier, le Premier ministre a mis l'accent fort sur une pratique renouvelée de la concertation entre tous les acteurs de la vie économique et sociale et, dans le domaine politique, par des rapports différents entre la majorité et l'opposition, de faire de la société algérienne un modèle exemplaire de démocratie participative. En plaidant pour cette notion noble de " démocratie participative ", M. Tebboune vise très certainement à vouloir dire que le "secret " de la puissance politique de l'Algérie et sa " bonne santé " économique résident tous deux dans la cohésion sociale qu'il faudra immuniser. Un chantier consensuel qui, une fois engagé sur des piliers solides, on aura plus devant soi qu'à servir avec abnégation et dévouement l'intérêt suprême de la nation. C'est la règle que semble régir le nouveau gouvernement dans son plan d'action et de constituer en même temps des sillons fertiles susceptibles de mettre la polémique au vestiaire et proposer, en toute sérénité à tous les niveaux, des solutions constructives, prouvant par-là la préservation des acquis et l'ouverture vers de nouveaux horizons. A cela, le nouvel exécutif gouvernemental se trouve en présence au sein de l'APN d'une majorité soudée sur laquelle il s'appuiera avec force pour concrétiser son plan d'action. Cette majorité parlementaire doit tirer de son propre génie des manières d'agir et de faire qui prendraient en compte la réelle situation financière, économique et sociale du pays. Une vision de la situation, qui permettrait à l'économie nationale d'évoluer sans crainte dans le monde d'aujourd'hui et ainsi pour tout le monde (Gouvernement, Parlement, classe politique, partenaires sociaux et économiques, Société civile), la chance de s'ouvrir et aussi la diversité des possibles pour être à l'écoute des aspirations du peuple dans ses différentes composantes. Mais cela ne peut se faire que dans le respect des normes, à commencer par la Constitution, c'est-à-dire dans le respect des institutions.