Depuis quelques années, le secteur du tourisme en Algérie intéresse un certain nombre d'investisseurs nationaux et étrangers. L'Algérie est en situation d'avance en matière d'infrastructures touristiques dans les régions côtières, les régions montagneuses, dans le Sud où il y a de grands projets qui intéressent essentiellement des investisseurs qui viennent des pays du Golfe. Selon, M. Djamel Zeriguine, chef de la division IDE (Investissement direct étranger) à l'Andi (Agence nationale de développement de l'investissement), les premiers intéressements d'investissement touchent le littoral ouest d'Alger (Moretti, Club des Pins, Zéralda, Sidi Fredj, Colonel Abbès), Annaba, quelques projets au niveau d'Oran. Il note également que la baie d'Alger est ciblée par de gros investissements. "Globalement nous avons un montant d'investissement dans ce domaine qui dépasse 900 milliards de dinars". Il explique qu'en matière d'intention d'investissement, cela ne veut pas dire, lettre morte. "Il faut donner du temps. Lorsqu'on lance des mégaprojets dans le domaine non seulement du tourisme mais dans tous les secteurs d'activité, il y a une période de maturation du projet (étude, impacts financiers à calculer, autorisations à réunir, la détermination des espaces)". Une fois cette période terminée, la phase de réalisation du projet sera attaquée. C'est la phase la plus sensible et qui est caractérisée par les études préliminaires. Elle constitue l'élément central avant le lancement du projet. Nous sommes à cette étape là pour la majorité des projets qui ont été traités au niveau de l'Andi, dont quelques-uns sont en voie de lancement car ayant dépassé le stade de l'étude de maturation. Pour le moment, et dans le domaine du tourisme et de l'hôtellerie, il n'y a pas que les investissements arabes, il y a d'autres investissements qui sont réalisés dans le cadre du partenariat entre des Algériens et des sociétés étrangères. Nous avons enregistré la réalisation de complexes multifonctionnels (espace d'hôtellerie, appartements, espaces d'affaires et espaces commerciaux). Dans le domaine de l'hôtellerie, il y a quelques hôtels de type "Ibis" qui sont en voie de réalisation, dont un à Bab Ezzouar. Il explique que ce sont des ensembles multifonctionnels qui prennent en compte l'aspect tourisme, l'aspect affaires, etc. Il y a, d'après lui, une partie promotion immobilière qui est consignée au niveau de ces complexes. M. Zeriguine affirme que toutes tous les promoteurs qui ont été reçus au niveau du ministère de l'Industrie et la Promotion des investissements, pour régler les problèmes auxquels ils sont confrontés, aucun d'eux ayant souhaité lancer des investissements en Algérie, n'a abandonné. "Nous sommes dans une phase de préparation du terrain pour accueillir d'immenses projets. Toutes les institutions de l'Etat en charge du développement de ce secteur (ministère de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du tourisme, le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, l'Agence nationale du développement du tourisme, le ministère des Finances) sont à pied d'œuvre et aujourd'hui les espaces qui sont destinés à accueillir ces investissements disposent de budgets pour leur aménagement ainsi que des budgets pour préparer tout l'environnement (routes, électricité, gaz et toutes les utilités qui sont nécessaires pour le fonctionnement de tels projets)".Au regard des prévisions et des chiffres dont dispose l'Andi, M. Zeriguine dit qu'aujourd'hui tout le monde est unanime à reconnaître que le tourisme est une industrie. "Une industrie qu'il faut développer en Algérie. Elle peut constituer une véritable source d'apports en devises". La préparation de cette industrie est en train de se faire à travers la mise en place des éléments nécessaires qui permettent à la fois sur le plan matériel et sur le plan des textes juridiques et réglementaires, de faciliter le plus possible l'implantation de ces projets en Algérie. Il ajoute qu'il est clair que la destination Algérie pour le moment n'est pas une destination recherchée en dehors de quelques espaces dans le Sud qui intéressent des étrangers, notamment européens qui souhaitent visiter et admirer la beauté du grand sud algérien. Il est par contre persuadé que sur la côte, dans 10 ou 15 ans, "l'Algérie sera une destination touristique des plus prisées dans le bassin méditerranéen". Le gouvernement accorde une importance particulière au développement du tourisme, un secteur d'avenir pour l'Algérie. En effet, le développement économique du pays a connu une accélération significative au cours de ces dernières années, avec une croissance exceptionnelle digne des pays émergents, qui se traduit par les chiffres suivants : une dette extérieure rigoureusement gérée, qui ressort à un taux inférieur à 25% du PIB, une croissance importante supérieure à 5%, un pouvoir d'achat en augmentation de plus de 30% mais reste cependant assez faible, d'importantes réserves de change, un taux de chômage de 12,2%.