La Commission africaine de l'énergie (Afrec) sera lancée officiellement, dimanche, à Alger. Le lancement de l'Afrec intervient suite à l'entrée en vigueur de sa Convention qui a obtenu le nombre minimum requis de ratifications par les Etats membres de l'Union. Pour rappel, la convention devait être ratifiée par au moins 15 pays pour entrer en vigueur, chose faite depuis le 13 décembre 2007. Cette étape de ratification permet donc à la Commission de l'Union africaine, en collaboration avec l'Algérie, d'organiser la Conférence des ministres africains en charge de l'énergie pour justement procéder au lancement officiel de l'Afrec. Lors de la conférence de presse organisée, hier, au siège du ministère de l'Energie et des Mines, M. Hocine El Hagh, du secrétariat provisoire de l'Afrec a indiqué que tous les textes sont prêts pour être étudiés par la réunion des experts des Etats membres de l'UA, qui se tiendra les 15 et 16 février prochain, à la veille de la session ministérielle qui, elle, aura lieu le 17 février à l'hôtel Aurassi. S'exprimant sur le temps mis pour ce lancement officiel - l'Afrec a été créée en 2001 - M. El Hagh a souligné que le retard n'est pas imputable à l'Afrec. Pour lui, les procédures étaient très lourdes pour un instrument aussi important. Il a ajouté, par ailleurs, que le passage de l'OUA vers L'UA a induit une période de latence qui s'est répercutée sur le processus. Pour l'année 2008, l'Afrec disposera d'un financement de 1,1 million de dollars avec 700 000 dollars venant de l'UA et 400 000 dollars des pays membres. L'Afrec étant un organe de l'UA recevra un financement de l'Union ; cependant, les textes de l'organisation stipulent que le financement se fera également grâce aux Etats membres. Pour le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, le lancement officiel de l'Afrec permettra à l'Afrique de «pallier une carence institutionnelle, en mettant sur pied un cadre adéquat de coopération et de concertation pour développer collectivement ses immenses ressources énergétiques». La présence d'une trentaine de ministres africains ainsi d'une dizaine d'organisations internationales(Opep, OME, AIE…) à cette conférence fait dire au ministre que «cela démontre si besoin est que les longues années d'efforts qui ont abouti à la création de l'AFREC, à Alger, n'auront pas été vains et qu'il existe une réelle volonté en Afrique de concrétiser les objectifs assignés à cette nouvelle organisation». La Conférence examinera, notamment les différents documents constitutifs qui régiront l'Afrec, sa structure ainsi que ses programmes techniques et son plan d'action. D'autres textes et documents relatifs à l'Afrec seront également considérés par les ministres africains en charge de l'énergie. Rappelons que l'Afrec a été lancée au cours de la 37e Assemblée des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) tenue à Lusaka, Zambie, en 2001. Sa création vient suite à l'application des dispositions du Traité d'Abuja de 1991, à travers lequel les Etats membres se sont engagés, dans le cadre de la coordination et de l'harmonisation de leurs politiques et programmes dans le domaine de l'énergie, à créer un mécanisme de concertation et de coordination permettant de résoudre en commun les problèmes que pose le développement énergétique au sein de la Communauté.