Chaque conception de l'aménagement du territoire est obligatoirement inscrite dans une vision et une politique économiques. Le rattachement du tourisme à l'aménagement du territoire est une dimension de la politique économique. Qui dit tourisme implique fatalement la réalisation de grandes infrastructures, une politique urbaine et cela va vers la politique industrielle, une décentralisation même, pour que s'expriment les diversités locales. Quand bien même les principaux acteurs intervenant à la fois dans le tourisme et l'industrie, devraient appartenir au secteur privé majoritaire, il n'en demeure pas moins qu'il est imputé à l'Etat, par le biais de ses institutions de veiller à la répartition équilibrée de tels investissements à travers le territoire national. Cela se traduit, comme l'avait annoncé M. Abdelhamid Temmar, par la réalisation de pôles régionaux de développement d'excellence liant les partenaires publics et privés et également comme l'avait annoncé, M. Cherif Rahmani, lors de la tenue des assises du tourisme, à savoir la construction répartie sur le territoire national, notamment le littoral, de véritables villages touristiques. Un aménagement ? Un réaménagement ? Il sera de toute façon tenu compte que le mouvement de migration interne existe déjà, qu'il y a une forte inégalité de répartition sur le territoire national, que la majorité de la population vit dans le nord du pays et plus particulièrement dans les villes et qu'il y a une forte inégalité de répartition des infrastructures de santé en termes de couverture et de qualité. Une péréquation entre communes riches et communes pauvres ? Le budget de l'Etat pour couvrir ces inégalités ?