Tenue en prélude à la session extraordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes sur le suivi de la situation à El-Qods dans le contexte de la décision américaine de reconnaître cette ville comme capitale d'Israël, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a pris part jeudi au Caire, à la réunion ministérielle du Comité de l'Initiative Arabe de Paix. Ont pris part à cette réunion, les ministres des Affaires étrangères des quinze Etats membres du Comité et du Secrétaire Général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Abu El Ghait. Les débats engagés par les ministres ont porté sur une "évaluation de la situation en Palestine, à la lumière des décisions prises par le Conseil de la Ligue arabe et de la mobilisation qui s'en est suivie, en faveur de la cause palestinienne, notamment s'agissant de la préservation du statut d'El-Qods Echarif". Les "implications potentielles" de la décision de l'administration américaine sur le processus de paix et la stabilité de la région ont également été évoquées. A cet égard, les ministres ont réitéré leur "soutien" à la lutte du peuple palestinien pour établir son "Etat indépendant", sur les frontières de 1967, avec El-Qods comme capitale, conformément à la légalité internationale et aux décisions pertinentes. M. Messahel a, tout en rappelant la position de "soutien" de l'Algérie à la cause palestinienne, souligné la "nécessité d'une réaction qui soit à la mesure des défis que posent les derniers développements de la situation en Palestine sur le processus de paix dans son ensemble". Le Comité de l'Initiative Arabe de Paix a été mis en place en 2002, à la faveur du Sommet arabe tenu la même année, dans l'objectif de faire avancer le processus de paix dans la région et de fédérer le soutien à la cause palestinienne.
Messahel rappelle la position "rapide et ferme" du Conseil Ainsi, le ministre des Affaires étrangères, a pris part, jeudi au Caire, aux travaux du Conseil ministériel extraordinaire de la Ligue des Etats arabes sur les retombées politiques de la décision américaine concernant El-Qods et les mesures à prendre pour contrecarrer cette décision et toute action allant à l'encontre du Droit international et de la légalité internationale. Dans une allocution à cette occasion, M. Messahel a rappelé la position "rapide et ferme" du Conseil ministériel de la Ligue arabe qui a, a-t-il dit, favorisé un élan de "solidarité" et un "large soutien" contre cette décision, comme en témoigne son rejet par la communauté internationale à travers la résolution adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 21 décembre 2017 car considérée comme "allant à l'encontre de la légalité internationale". La décision onusienne affirme que "toute décision ou action qui vise à modifier le caractère, le statut ou la composition démographique d'El-Qods Echarif n'a aucun effet juridique, est nulle et non avenue" et demande à tous les Etats de "s'abstenir d'établir des missions diplomatiques à El-Qods Echarif, en application de la résolution 478 (1980) du Conseil de sécurité". Le ministre a en outre réaffirmé "la position constante de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne et des droits inaliénables du peuple palestinien et son soutien à sa lutte héroïque et à son droit légitime à l'établissement de son Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec El-Qods comme capitale, conformément à la légalité internationale et aux décisions pertinentes". La réussite de la démarche collective en faveur de la cause palestinienne est tributaire de la poursuite des efforts de mobilisation de la communauté internationale en faveur du respect des droits nationaux du peuple palestinien et du statut international d'El-Qods Echarif et de la poursuite de la résistance du peuple palestinien frère et de sa capacité à restaurer son unité et sa cohésion par la concrétisation effective et dans les plus brefs délais de la réconciliation entre Palestiniens au profit de leur juste cause, a souligné M. Messahel.