Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, a dénoncé lundi l'adoption par le Parlement israélien de la loi sur "l'Etat national du peuple juif", qui définit Israël comme l'Etat des juifs et El-Qods occupé comme sa capitale. "Cette loi ancre la discrimination inhérente contre les communautés non-juives, en particulier les citoyens arabes d'Israël et les résidents d'El Qods-Est occupée", et "risque d'embraser les tensions", a averti Zeid Raad Al Hussein, lors de son intervention devant le Comité des droits inaliénables du peuple palestinien, réuni au Siège de l'ONU. M. Raad Al Hussein s'est indigné aussi de l'expansion des colonies de peuplement en Cisjordanie et à El-Qods-est occupées ainsi que les démolitions de structures (366 structures en Cisjordanie en un an, dont onze écoles). La présumée loi a été également rejetée par le président Palestinien Mahmoud Abbas. Il a appelé la communauté internationale à intervenir et à assumer ses responsabilités en faisant pression pour bloquer cette loi qu'il juge "raciste". Agressions israéliennes Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, a tiré lundi la sonnette d'alarme face à la détérioration de la situation humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés suite au blocus de l'occupant israélien qui perdure depuis onze années, et pouvant constituer une menace dans la région. "L'escalade dramatique de la situation humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés des derniers mois pourrait engendrer de nouvelles menaces pour la paix dans la région", a averti Zeid Raad Al Hussein , lors de son intervention devant le Comité des droits inaliénables du peuple palestinien, réuni au Siège de l'ONU. Le responsable onusien est revenu sur les derniers développements en Palestine, où nombre de palestiniens civiles ont été tués et plusieurs autres ont été blessés suite aux multiples agressions de l'occupant israélien dont des frappes aériennes et des tirs de missiles, outre les arrestations "arbitraires" continues. "L'usage indiscriminé et disproportionné de la force qui provoque des morts et des blessés dans la population civile est interdit par le droit humanitaire international", a rappelé le haut responsable. Raad Al Hussein estime que les vagues de violence que connaissent régulièrement les Palestiniens vivant dans la bande de Ghaza "contribuent à la dégradation de la situation humanitaire déjà extrêmement difficile sur place". Enumérant les causes d'une précarité "entièrement évitable", due particulièrement au blocus israélien imposé depuis onze ans sur Ghaza, le responsable cite le taux de chômage très élevé, la pauvreté, des infrastructures en ruine, et une dépendance accrue de l'aide alimentaire et humanitaire.