Le pauvre citoyen moyen est mis à rudes épreuves depuis le mois sacré de Ramadhan dernier où sa " bourse" se tarit sans qu'il puisse " souffler" un jour et ce, pour la simple raison de l'envolée des prix de toutes sortes : fruits et légumes, viandes blanche et rouge, poissons, et aujourd'hui le bétail à l'approche de l'Aïd El Adha. "Pour l'Aïd el Adha, dira Aâmi Ahmed el Khencheli, ce n'est pas trop grave car Dieu ne veut jamais que l'être humain se mette dans l'embarras lorsqu'il n'a pas les moyens. Donc, on peut se passer du sacrifice de l'Aïd, mais dites-moi, sincèrement combien nous faudrait-il d'argent pour surmonter ces prix des fruits et légumes, sans parler des viandes alors qu'on s'apprête à acheter à notre progéniture les habits et les affaires ainsi que les livres et ouvrages pour la rentrée scolaire ? ", questionne-t-il sans donner de réponse. Le constat est bien là et bien malin celui qui oserait " défier " ces prix, car personne, y compris les gens aisés ne pourront acheter ce qu'ils veulent sans se soucier de quelques économies à faire. A titres d'exemples : Le poulet passe de 290 DA à 400 DA voire 450 DA le kilo. L'escalope ne peut être cédée qu'à partir de 750 DA. Le poisson est aussi cher puisqu'il est cédé entre 400 DA et 700 DA. Qui pourrait donc oser s'alimenter de ces deux " produits "? Pire encore, lorsqu'on voit que la pomme de terre affiche entre 70 DA à 85 DA, il y a vraiment de quoi avoir le tournis ! Les courgettes ne descendent pas au-dessous de 100 DA y compris pour les navets. Le haricot ne descend pas au-dessous de 140 DA le kilo et la salade s'offre à 80 DA le kilo. Les fruits ne sont pas également à la portée de toutes les bourses. Mis à part la pastèque qui est affichée entre 25 DA et 30 DA le kilo, le melon reste relativement cher avec les chiffres variant entre 60 DA et 90 DA le kilo. Le raisin n'est pas en reste en affichant un prix de 100 DA à 160 DA selon la qualité voire jusqu'à 250 dinars le kilo ! Les bananes sont cédées entre 250 DA et 350 DA le kilo. Quant au bétail, le plus petit prix pour un "maigre" mouton est affiché à 25.000 DA alors, qui dit mieux! On a même rencontré certains maquignons proposant des moutons à des prix qui vous laissent pantois ! A Cheraga, ce maquignon nous dira " Voilà un espace où tout le monde peut se retrouver aussi bien le riche que le pauvre. Nous avons des moutons qui sont proposés entre 100.000 DA et 250.000DA pour ceux aisés, et d'autre part, vous trouverez également d'autres catégories moyennes entre 55.000 DA et 70.000 DA pour les bourses moyennes alors que pour la dernière catégorie on retrouve des prix allant de 27.000DA à 45.000 DA ". Et notre interlocuteur parlait avec une telle aisance qu'on croirait que ces prix sont fixés depuis des années ?! Là, on se rappelle de la déclaration du ministre de l'Agriculture récemment, où il avait bien précisé que son département n'a pas à déterminer les prix qui varient entre l'offre et la demande. Il est vrai que la concurrence est là et que chaque commerçant fixe ses prix, mais, il y a aussi le volet " contrôle " qui doit être assuré par le ministère du secteur concerné. Ceci, bien sûr en attendant d'organiser ce marché de bétail d'une manière beaucoup plus souple afin de " soulager " les citoyens de ce lourd fardeau des prix qui leur brûle les doigts et les poches. On n'ose pas donc lister toute la mercuriale, car ces simples exemples doivent interpeller les responsables de chaque secteur pour " revoir " leur copie et surtout trouver-là, les solutions adéquates. Il y a vraiment urgence !
Réduire les prix de la volaille La régulation et la maîtrise des intrants avicoles et leurs impacts sur la réduction des prix de la volaille sur le marché ont été évoqués dimanche lors d'une réunion de travail au siège du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Présidée par le secrétaire général du ministère, Kamel Chadi, cette rencontre a réuni les membres du bureau du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA), nouvellement installés, selon la même source. "Les opérations de régulation et la maîtrise nominative des intrants avicoles et leurs impacts sur la réduction des prix sur le marché" ont été passés en revue et des propositions de solutions ont été également "dégagées" afin que la filière soit redynamisée, notamment par la relance des mises en place pour assurer la disponibilité du produit, précise le communiqué. Lors de cette réunion, les membres du bureau du CNIFA ont longuement discuté, des questions liées à la mise en œuvre de l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le maïs. Les débats ont été également portés sur les aspects liés à "l'organisation des différents maillons de la filière avicole et aux bonnes conduites des itinéraires techniques des élevages". Par ailleurs, les représentants du bureau du CNIFA ont exprimé leur satisfaction quant à l'appui accordé par le ministère et son engagement pour renforcer l'adhésion de l'ensemble des acteurs et la mobilisation de tous les efforts nécessaires pour relever les défis de la filière avicole qui est une activité importante pour le secteur de l'agriculture et également pour l'économie nationale. Pour sa part, M. Chadi a souligné l'intérêt qu'accorde le ministère à cette rencontre de concertation et d'échange autour des questions liées aux difficultés que rencontre la filière avicole, a conclu la même source.