"544 opticiens sur les 1 500 opérateurs existant en Algérie ont déjà signé des conventions avec la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) , a indiqué M. Rachid Hassas, l'organisateur principal du 12e Salon international de l'optique et de la lunetterie (SIOL), qui s'est tenu à l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration (Alger). Le directeur de RH Communication précise d'ailleurs que "La Cnas ne remboursera que les produits fabriqués localement. C'est une manière comme une autre d'encourager les fabricants locaux pour répondre favorablement à la forte demande du marché. De plus, poursuit M. Hassas, cela permet également d'éviter des dépenses en devises. Il a également indiqué que pour le moment, une dizaine d'investisseurs sont engagés dans cette nouvelle industrie.". Il est vrai que la CNAS a conclu une convention avec les opticiens lunettiers exerçant à titre privé, pour la prise en charge des frais d'acquisition et de renouvellement des montures de lunettes et des verres correcteurs de la vue , dans le cadre du système du tiers payant. Ainsi, des conditions, il y a lieu de noter que le revenu de l'assuré social (montant soumis à cotisation de sécurité sociale) ne doit pas excéder quarante mille (40.000) dinars par mois. Quant aux prestations couvertes, elles concernent les frais d'acquisition et de renouvellement des montures et des verres correcteurs de la vue de fabrication nationale. L'acquisition des montures et des verres n'est soumise à aucune formalité particulière, si ce n'est celle de fournir la prescription médicale établie par le médecin ophtalmologue et ce, quel que soit l'âge de l'enfant bénéficiaire (moins de six ans, six ans et plus), aucune distinction, n'est à cet égard établie. Le renouvellement des montures et des verres correcteurs de la vue s'effectue sur simple présentation d'une prescription médicale délivrée par un médecin ophtalmologue. Le renouvellement des verres correcteurs se fait sur la base de la prescription médicale du médecin ophtalmologue. Les obligations de l'opticien lunetier, il est tenu d'assurer un certain nombre d'obligations vis-à-vis des bénéficiaires et vis-à-vis de la CNAS. La CNAS met à la disposition de l'opticien lunettier une clé électronique de professionnel de la santé et le logiciel permettant l'utilisation de la carte Chifa.
700 000 lunettes contrefaites saisies par les Douanes en 2017 La contrefaçon est un phénomène bien nuisible qui touche l'ensemble des produits. Et la lunetterie fait justement partie des domaines touchés par la contrefaçon. Ainsi, des cadres de la Direction générale des Douanes algériennes (DGDA), présents au Salon international de l'optique et de la lunetterie (SIOL), ont indiqué que plus de 700 000 lunettes de contrefaçon frauduleusement importées par des individus et des opérateurs à partir des pays d'Asie et de Dubaï. Pour les Douanes algériennes, le phénomène des lunettes contrefaites tend à gagner encore du terrain et constitue un véritable problème de santé publique. Lors d'une intervention à la 12e édition du Salon international de l'optique et de la lunetterie d'Alger (Siol-2018), qui se déroule à l'École supérieure de l'hôtellerie et de la restauration (ESHR) d'Aïn Benian, les mêmes services ont révélé que pas moins de 11 millions de lunettes contrefaites ont été interceptées en moins de dix ans aux ports d'Algérie. Dans les détails, sur un total de 11 millions de saisies de lunettes contrefaites durant la période comprise entre 2007 et 2017, il a été recensé plus de 700 000 articles interceptés en 2017 contre plus de 600 000 en 2016, plus d'un million en 2013 et autant en 2014. D'ailleurs, tous les produits de la lunetterie et de l'optique sont touchés par la contrefaçon, y compris les lentilles de vue, les montures, les verres, les produits d'entretien, mais aussi les lunettes de soleil frauduleusement introduites sur le sol algérien depuis des pays subsahariens, via les frontières terrestres. Selon la même source, le port d'Alger occupe la tête du hit-parade de la contrefaçon, suivi des ports d'Oran, de Béjaïa et de Skikda. D'autre part, on souligne que certains importateurs recourent à des méthodes "pouvant déjouer la vigilance des douaniers". "Il faut savoir que nous intervenons à la demande des propriétaires de la marque, objet de contrefaçon, par souci de protéger leurs droits de propriété intellectuelle", a-t-il expliqué, ajoutant que les services douaniers "peuvent intervenir d'eux-mêmes en cas de soupçons sur le produit pour alerter le détenteur de la marque déposée et protégée". Par ailleurs, la 12e édition du Salon de l'optique et de la lunetterie d'Alger a connu durant les trois jours (jeudi, vendredi et samedi) une affluence nombreuse. Une trentaine d'exposants ont été présents dans cette manifestation spécialisée où, les organisateurs ont bien voulu répondre aux exigences des professionnels du monde de la santé ; renforcer non seulement son outil de communication et d'information, mais aussi et surtout celui de la formation.