Le Forum sur l'investissement et le développement local, dont les travaux ont débuté mercredi dernier à l'INTHT (Institut national des techniques hôtelières et touristiques) de Tizi Ouzou, a été clôturé avant-hier, samedi, avec une série de recommandations et de propositions de projets pour faire sortir cette région du centre du pays du marasme dans lequel elle se débat depuis plusieurs années. Ainsi, pour le secteur de l'industrie et des services, plusieurs facteurs de blocage ont été identifiés, comme, entre autres, la dispersion des centres de décision intervenant dans l'investissement qui induit une grande lenteur, le caractère souvent tatillon de la réglementation qui est mal connue des opérateurs, cas particulier du secteur du tourisme, la problématique du financement bancaire des investissements, en particulier, la non fiabilité de la documentation comptable fournie par les porteurs de projets, des problèmes particuliers auxquels sont confrontés plusieurs projets lancés dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi de jeunes, Ansej, Cnac et Angem. A l'issue des débats sur les difficultés auxquelles est confronté ce secteur, il a été recommandé de procéder à la création d'une maison de l'investissement regroupant le guichet unique (Ansej, Cnac et Angem), et ce, dans la perspective de promouvoir et d'accompagner l'investissement. La création d'un observatoire économique et financier fonctionnant en réseau avec l'ensemble des opérateurs concernés par la vie économique, la mise en place d'une charte des acteurs locaux visant à créer un espace de communication et de concertation entre les différents acteurs impliqués dans l'acte d'investissement et dans le développement économique d'une façon générale, proposition de recherche de solutions pour l'implantation des micro entreprises, et pour ce faire, il a été fait allusion aux anciens actifs des entreprises dissoutes pour abriter ce genre de projets. Il a été également fait proposition d'un allègement des différentes réglementations en concertation avec les professionnels. La politique nationale de préservation de l'environnement et de lutte contre la pollution, elle aussi, a été passée en revue, et ce, en proposant la nécessité de renforcement du plan national d'action, d'éducation, de formation et d'information sur le développement durable, et ce, par des mesures concrètes, assister les entreprises génératrices de richesses dans les efforts de dépollution, création et mise à disposition du citoyen d'une banque de données, nécessité de révision du statut des bureaux d'hygiène et de sécurité, conférer la qualité d'officier de police judiciaire aux agents chargés du contrôle de l'environnement. En ce qui concerne la gestion des ressources en eau, il a été requis la nécessité de définir le statut des petits barrages et des retenues collinaires. Le secteur des forêts, lui aussi, a été examiné en encourageant l'investissement dans la transformation du bois et la régénération de la forêt.