Le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Chérif Omari, a appelé lundi à Alger, à plus d'investissements pour le développement de la filière aviculture, a indiqué un communiqué de ce ministère. Cet appel a été lancé par M. Omari lors d'une réunion qu'il a présidé avec le Conseil national Interprofessionnel de la filière aviculture (CNIFA) sur l'organisation et le développement de la filière. La réunion, à laquelle ont pris part les directeurs centraux concernés et les membres du CNIFA, a permis de rappeler l'importance de la filière avicole dans la production agricole et dans l'économie nationale. M. Omari a rappelé, dans ce cadre, le rôle qu'a joué cette filière, créée dans les années 1970, dans la stabilité socioéconomique du pays notamment dans les zones rurales, avant d'ajouter que l'expérience acquise par cette activité agricole lui permet de contribuer davantage à la diversification de l'économie nationale. Il a souligné, à cet effet, le rôle de ce Conseil interprofessionnel dans le maintien de la dynamique actuelle de la filière et la nécessité de fédérer les représentants de tous ses segments sans exclusion ni marginalisation en vue de stabiliser et de réguler cette activité créatrice d'emplois. Le ministre a noté avec satisfaction l'engagement du Conseil à assurer une disponibilité des viandes blanches et les œufs de bonne qualité pendant le mois de Ramadhan avec des prix accessibles aux consommateurs. Il a invité, à cet effet, le conseil à intégrer le dispositif mis en place par les pouvoirs publics concernant l'ouverture des marchés de proximité pendant le mois sacré de Ramadhan, pour permettre aux aviculteurs de vendre directement aux consommateurs à condition de respecter les conditions sanitaires requises. Il a également salué l'esprit d'initiative de l'interprofession qui a déjà tracé sa feuille de route en matière d'offre et de demande en viandes blanches à court et à moyen terme, ce qui va permettre d'avoir une visibilité en matière d'approvisionnement en facteurs de production et de régulation du marché. Après avoir écouté les intervenants, M. Omari a donné des instructions pour faciliter les procédures liées au développement de la filière et à l'investissement notamment en aval (construction d'abattoirs, transformation et valorisation des sous-produits avicoles). Il a appelé aussi les membres du conseil à impliquer les représentants du segment importation pour qu'ils investissent dans la filière et créent de la valeur ajoutée pour l'économie nationale. Examen des mesures d'accélération du programme d'irrigation Dans un autre sillage, le programme d'irrigation et les mesures d'accélération de sa mise en œuvre ont été examinés lors d'une réunion présidée par le ministre, Chérif Omari, a indiqué le ministère dans un communiqué. En présence des cadres du ministère et les directeurs des structures concernées par le dossier de l'irrigation, M. Omari a mis l'accent sur "l'importance d'étudier toutes les possibilités existantes pour accélérer le processus de mise en œuvre de ce programme structurant et d'augmenter les superficies irriguées notamment en céréaliculture", précise la même source. Lors de cette réunion, le ministre a appelé à travailler avec tous les fournisseurs d'équipements d'irrigation publics et privés afin de répondre aux besoins croissants. Il a également insisté sur la nécessité d'optimiser la ressource hydrique mobilisée qui est un bien collectif à préserver en incitant l'utilisation des systèmes économiseurs d'eau tels que le goutte à goutte. Dans ce cadre, il a instruit les responsables à accentuer la sensibilisation autour des avantages de l'usage des systèmes économiseurs d'eau aussi bien sur la ressource en eau que sur le rendement. Le même responsable a aussi appelé à faire intégrer et généraliser les expériences menées par certains opérateurs privés qui ont opté pour des systèmes d'irrigation intelligents et économiseurs pour irriguer leurs cultures. D'autre part, le ministre a demandé à examiner la possibilité d'adapter le soutien accordé aux différentes cultures au système d'irrigation utilisé par les agriculteurs , en introduisant des indicateurs de performance en matière de rendement et de rationalisation de l'utilisation de l'eau. Dans ce sens, il a souligné " notre agriculture doit s'adapter aux exigences économiques et environnementales ainsi qu'aux changements climatiques ayants un impact avéré sur la ressource en eau et en sol".