Bien qu'ils soient éloignés géographiquement, l'Algérie et les Pays-Bas veulent renforcer leurs relations bilatérales. Une coopération qui doit passer par une meilleure connaissance des opportunités offertes de part et d'autre. C'est pour cela que la Chambre de commerce algéro-néerlandaise, en concertation avec le Conseil néerlandais de la promotion du commerce a organisé, mardi à Rotterdam, une table ronde sur “le transport et l'infrastructure en Algérie” en présence des représentants de 16 compagnies néerlandaises. Cette rencontre a représenté un véritable espace d'échange et de débats entre les différentes parties intéressées par l'investissement dans ces secteurs à la faveur des grands programmes nationaux d'édification des infrastructures en cours de réalisation en Algérie. Il était question également des lourdeurs et lenteurs bureaucratiques dont souffre l'administration algérienne. Les hommes d'affaires néerlandais déplorent ce type de freins estimant, toutefois, qu'ils ne sont pas insurmontables. Quoi qu'il en soit, le président de la chambre susmentionnée, Ebbie Haan, general manager “Exploration & Production” de Shell-Algérie rassure. Il a indiqué qu'un travail d'information et de communication contribuera grandement dans la dissipation de nombreuses contraintes. Ces échanges d'informations et d'expériences avec les firmes présentes en Algérie visent, selon, lui, à “élever le niveau d'échange et améliorer la connaissance réciproque” entre les deux pays. Car, dit-il, “les entreprises néerlandaises ne connaissent pas l'Algérie” et vice-versa.En outre, admet-il, il y a un “facteur psychologique”, relatif à l'idée que le marché algérien est plus accessible à d'autres partenaires traditionnels européens et une barrière linguistique qui refrènent les entreprises néerlandaises. Celles-ci, dans un marché mondialisé, font du “business de niches” et favorisent l'exportation de produits de haute technologie. Les domaines “d'excellence” des firmes néerlandaises répondent, en outre, aux priorités de l'économie algérienne (agriculture et produits laitiers, hydraulique, dessalement de l'eau, gestion des ports, finances) mais les firmes des deux pays ne sont pas suffisamment motivées, ajoute la même source. C'est dire qu'un avenir fleurissant guette Algériens et Néerlandais. L'augmentation de 40% des échanges entre les deux pays durant la période 2006-2007 en est la preuve. L'Algérie exporte pour près de deux milliards d'euros (pétrole et GPL) et importe 350 millions d'euros de produits divers. L'entreprise pétrolière anglo-néerlandaise, Shell, comme le géant de l'électronique Phillips, a repris depuis 4 ans ses activités en Algérie et coopère avec Sonatrach à l'international. Mieux encore, la firme MAES, spécialisée dans le transport international compte, elle, atteindre d'ici peu 10% de son chiffre d'affaires uniquement avec l'Algérie.