Incohérences socio-politiques, querelles partisanes, mouvement citoyen, offensives sans relâche des étudiants, relâche de l'activité économique et du service public, un gouvernement interdit de sortie sur le terrain sont les maux de l'histoire politico-démocratique algérienne qui se répètent au quotidien et qui sont à imputer au pouvoir qui a régné sur l'Algérie durant deux décennies et qui à sa chute donne comme héritage une situation de crise très grave. C'est ce qui a obligé aujourd'hui les Algériens à s'engager dans la bataille du changement et ce même statu quo, à propos de la nouvelle ère républicaine qui malheureusement ne trouve pas d'acteurs performants et acceptables. Le mouvement citoyen, en réalité, se refuse, toujours à reconnaître et à adhérer aux solutions de sortie de crise qui lui sont avancées, proposées, quitte à tenir tête aux décideurs du moment et à la classe politique. Constatation ou attitude insupportables à un moment où il y a urgence lorsqu'il s'agit plus exactement d'un mouvement de masse qui, malheureusement n'est en plus représenté par aucun responsable ou médiateur. Le bras de fer qui oppose aujourd'hui, le chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah au mouvement citoyen, à la classe politique, à propos des solutions à la crise, n'est rien qu'un épisode de plus de ce mal chronique que vit l'Algérie depuis bien longtemps, voire depuis les premiers jours de son indépendance. Pour les Algériens, il n'est plus possible de faire jonction avec les restes de l'ancien pouvoir. Rien de bien neuf sous le soleil depuis le 22 février. Chaque protagoniste campe sur ses positions. Le chef de l'Etat par intérim s'applique à concrétiser ce que lui confère la Constitution et maintient de ce fait l'“organisation de l'élection présidentielle à la date fixée : le 4 juillet prochain, mais il n'a toujours pas obtenu l'aval et le feu vert du mouvement citoyen et des partis politique, les candidatures crédibles à cette élection présidentielle se font rares, une pénurie de personnalités dites nationales et qui pensent très certainement que le grand électeur : le peuple, leur échappe. Touchante candeur ! A cela s'ajoute une mésentente complète entre tous les acteurs politiques et sociaux sur ceux qui doivent gérer la période allant jusqu'au 4 juillet. Dans ce cadre, M. Bensalah qui a construit son agenda tout d'abord sur le respect rigoureux de la Constitution, vise toujours à ouvrir un dialogue constructif afin d'éviter au pays le vide constitutionnel et le délabrement des institutions de l'Etat. L'opposition pour sa part n'a jusqu'ici émis aucun indice à vouloir s'asseoir à la table du dialogue et de la concertation. Elle se retrouve et se place comme toujours dans le camp adverse. Et encore surprise, les personnalités dites nationales font le mort. De toute façon, les flash-back ne font pas avancer les choses d'un pouce. L'opinion commence déjà à trouver que ça sent le roussi…Ainsi le décor final est planté. La crise a plusieurs interlocuteurs qui tentent chacun un dernier bricolage loin de l'essentiel, loin de l'apaisement et des véritables pistes de sortie de la crise.