Promouvoir la destination Algérie est une priorité pour le secteur du tourisme et de l'artisanat en Algérie. Et jusqu'à présent, sur le plan communication, les responsables concernés ne sont pas à la hauteur. Car et c'est bien " élémentaire " qui dit promouvoir dit automatiquement communication, information et publicité. Ce qui n'est, malheureusement pas le cas dans ce secteur qui pourrait réellement participer à booster l'économie nationale pour ne plus attendre les revenus des hydrocarbures. Pendant ce temps, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, a assuré, samedi dernier à partir de Boumerdès, que l'opération de réhabilitation et modernisation des infrastructures hôtelières publiques, à travers le pays "est actuellement à un stade très avancé". C'est bien, mais, il faut accompagner justement les différentes opérations relatives à la promotion de la destination Algérie par un énorme travail de communication et d'information. C'est le temps de la " rapidité " et des réseaux sociaux. L'internet est un outil qu'il faudrait nécessairement très bien exploiter pour assurer ce volet de l'information et de la communication aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur. D'ailleurs, à l'intérieur du pays, il y a non seulement ce manque flagrant de communication, mais surtout, l'absence d'une véritable politique de " révision " des prix et des infrastructures hôtelières avec quelques promotions pour que nos concitoyens ne s'orienteront plus vers la Tunisie, le Maroc, la Turquie, ou autre Grèce, Dubai etc… Samedi dernier, le ministre du secteur a fait part au titre des efforts de dotation des nouvelles infrastructures, en ressources humaines qualifiées aptes à garantir des prestations hôtelières de niveau, de la signature d' "un nombre de conventions de partenariat avec le secteur de la formation professionnelle", en vue de fournir "dans les plus brefs délais possibles", une "main-d'œuvre compétente apte à assurer leur bon encadrement", a-t-il affirmé. "Le facteur formation est essentiel dans le développement et la promotion des prestations touristiques à travers le pays", a-t-il insisté, à ce sujet, lors de son inspection de l'Institut national spécialisé de formation professionnelle en hôtellerie, tourisme et métiers de l'artisanat d'El Kerma à Boumerdès. Il a rappelé l'approbation en 2018, d'une convention signée entre son département ministériel et le ministère de la Formation professionnelle portant, a-t-il dit "sur l'engagement de l'Institut d'El Kerma à la formation externe et interne des employés des établissements hôteliers et touristiques publics et privés". "Le crédit bancaire est impératif et inévitable pour le développement du secteur" a, déclaré, sur un autre plan, M. Benmessaoud, soulignant le rôle d' "accompagnateur et de facilitateur ", assuré par son département aux investisseurs du domaine. Il a, à cet effet, loué les "efforts consentis par l'Etat au profit des investisseurs, à travers notamment", a-t-il dit "la liberté de financement et d'accompagnement accordée aux banques", qui ont contribué, à ce jour, à "la réalisation de 800 à 900 établissements hôteliers à travers le pays", a-t-il fait savoir. A cela s'ajoutent d'autres facilitations multiples en matière d'exonération fiscales, et d'affectation du foncier touristique, entre autres. Tout ça est bien, mais construire de nouvelles infrastructures sans penser à la promotion qui fait changer d'avis les citoyens pour choisir la propre destination de leur pays est une priorité absolue. D'ailleurs, et à titre d'exemple, en parlant de convention, le secteur de la jeunesse et des sports est d'importance capitale pour booster le secteur du tourisme. Des conventions entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère du Tourisme et de l'Artisanat constitueraient un gage de réussite pour booster la destination Algérie pour les Algériens et bien évidement, pour les étrangers en parallèle.