Les hydrocarbures se taillent la part du lion dans les échanges commerciaux entre l'Algérie et les Etats-Unis, avec un volume qui a atteint les 16 milliards de dollars en 2007. La tendance haussière pourrait intervenir au courant de cette année grâce, notamment, aux prix élevés du baril de pétrole. Mais les Américains restent très attentifs aux autres secteurs d'activité qui connaissent un réel développement ces dernières années. Ainsi, de par la composante de la délégation d'hommes d'affaires américaine qui séjourne depuis hier en Algérie, des secteurs hors hydrocarbures sont dans l'agenda des ces investisseurs. "L'agroalimentaire, les ressources en eau, la construction, les services ou encore les transports" sont autant de domaines où la présence américaine sera intense dans les prochaines années. Le président de Conseil d'affaires alégro-américain a affirmé sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale que les relations entre les deux pays ne se liment pas uniquement au secteur des hydrocarbures. "Les échanges hors hydrocarbures sont certes en deçà des potentialités avec seulement 1 milliard de dollar, toutefois, un intérêt particulier est accordé aux autres secteurs", a-t-il affirmé. La venue de la délégation américaine entre dans le cadre justement de la "prospection". Côté algérien, on table surtout sur la présence et l'expérience des petites et moyennes entreprises américaines. "Nous allons accompagner ces PME afin de les mettre en contact avec les entreprises algériennes", a souligné Smaïl Chkhoun, président du conseil d'affaire algéro-américain. Le rôle de ce conseil, poursuit-il, est de mettre en avant les progrès réalisés en matière de législation notamment. A ce propos, Smaïl Chikhoun n'omet pas de relever certaines insuffisances, dont "le problème de la bureaucratie ainsi que le foncier". L'écueil du foncier est néanmoins, "en phase de règlement" avec à la clé de "nouvelles dispositions réglementaires prises par le gouvernement", a-t-il déclaré sachant que les Américains sont très "attentifs à ce problèmes" a-t-il confié. Les entreprises américaines, qui ont perdu de grands projets en Algérie vu les offres faites, comme c'est le cas pour l'autoroute Est-Ouest, ne désespèrent pas d'être de la partie dans la réalisation de nouveaux ouvrages. Ces projets sont liés aux secteurs des ressources en eau et de travaux publics, avec la construction d'une nouvelle route parallèle à l'autoroute Est-Ouest de 1200 Km. Et ce n'est pas tout, puisque le marché financier, dont le processus d'ouverture du capital des banques publiques est enclenché, intéresse également les Américains. "Malgré la suspension de l'opération de privatisation du CPA, les hommes d'affaires américains nous ont toujours fait part de leur intérêt pour ce dossier ainsi que celui de la BDL" a déclaré Smaïl Chikhoun. "La crise des subprimes au Etats-Unis" n'a pas été sans conséquences sur la décision du gouvernement d'ajourner l'ouverture du capital du CPA. Les Américains auront, en tout cas, 4 jours pour mieux connaître le marché algérien. Des contacts on eu lieu, hier, avec les entrepreneurs algériens en attendant des rencontres avec des responsables des différents ministères.