Il est dans l'ordre de la recherche de ses propres intérêts que les pays européens s'inscrivent vis-à-vis de leur environnement extérieur, dans une logique d'exportation, et que des pays comme l'Algérie s'inscrivent plutôt dans une logique de développement. A quel niveau pourraient se croiser les intérêts des divers partenaires quand, d'un côté l'Union européenne forte de ses intégrations économiques intérieures, se trouve dans une position de puissance et que notre pays, à l'instar des pays maghrébins, agit en solitaire.Il y a ainsi un fort déséquilibre d'un côté à un autre, et cela pourrait avoir des explications sur l'exécution de l'accord d'association. Mais, très souvent, les résultats de l'accord sont évalués par rapport aux objectifs fixés et donnent lieu à des analyses qui occultent les raisons d'un tel déficit.Quelles seraient les carences d'un côté comme de l'autre ? On a souvent mis sur le compte de la faiblesse des flux en IDE le manque d'avancées dans le processus de développement par des contributions extérieures. Les IDE sont considérés à la fois comme l'instrument de développement producteur de technologie et celui du financement du développement, en substitution à l'endettement étatique et aux dépenses publiques. C'est normalement l'économie de marché que devrait prendre en compte ce type de préoccupation. Mais, pour le moment, il faudrait bien admettre qu'il n'y a pas encore une véritable économie de marché, de même que les IDE espérés ne sont pas encore au rendez-vous.Il faudrait donc, bien sûr, ne pas compter que sur les seuls IDE et intégrer le secteur privé national qu'il faudrait beaucoup aider pour sa mise à niveau. C'est d'abord l'épargne locale qui devrait s'investir afin que celle-ci ouvre la voie aux IDE, l'objectif fondamental étant celui d'assurer le développement. Pour le moment, les partis de marché extérieur pour nos produits restent très faibles et l'important est de savoir pourquoi il en est exactement ainsi.