Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier, le président élu de la Commission de l'Union africaine (UA), M. Jean Ping, qui effectue depuis vendredi, une visite en Algérie. Faut-il cependant rappeler que ce dernier a été élu à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UN), lors de 10e sommet ordinaire de l'Organisation panafricaine tenu à Addis-Abeba (Ethiopie), en remplacement de M. Alpha Omar Konaré. Toutefois, le déplacement de Jean Ping en Algérie intervient juste après son élection, pour remercier le président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui a appuyé son élection. «Ma présence en Algérie me permettra de recevoir des conseils avant d'entamer mes fonctions à la tête de la Commission», dira-t-il. Ont participé à cette audience le ministre des Affaires étrangères M. Mourad Medelci, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et le commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, M. Ramtane Lammara. M. Jean Ping a exprimé, à l'occasion, sa “gratitude” au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, “pour tout ce qu'il a fait” en faveur de son élection. “Je voulais remercier le Président et son gouvernement pour tout ce qu'ils ont fait en faveur de mon élection”, a déclaré M. Ping à la presse à l'issue d'une audience que lui a accordée le chef de l'Etat. “Il était donc normal, avant de prendre mes fonctions, de venir ici exprimer mes sentiments de gratitude”, a-t-il ajouté. “Devant l'expérience du président Bouteflika et sa grande connaissance des questions diplomatiques diverses concernant notre continent et, au-delà, des questions internationales, il fallait que je vienne prendre des conseils, et c'est ce que j'ai fait”, a-t-il poursuivi. Le président élu de la Commission de l'UA a indiqué qu'il avait partagé avec le président Bouteflika “un certain nombre d'espoirs, de craintes, de doutes” qu'il a, à la veille de la prise de ses fonctions à la tête de l'organisation panafricaine. “Je voulais connaître l'avis du Président et ses conseils sur toutes ces questions”, a conclu M. Ping, arrivé vendredi à Alger. En effet, la réforme de l'Union africaine constitue le cheval de bataille de Jean Ping. Il estime que la réforme de l'institution panafricaine s'impose si l'on veut atteindre les objectifs dont le plus important est le développement de l'Afrique. En dehors des questions de paix et de sécurité, le président de la Commission de l'UA pense qu'il faut intensifier la «lutte contre la pauvreté, la marginalisation du continent, le VIH/sida, le paludisme, l'éducation». Il estime également que l'immigration à l'intérieur du continent et vers l'Europe est une préoccupation pour toute l'Afrique.