Détenue depuis près de deux mois par les autorités d'occupation marocaine à Laâyoune occupée, la militante sahraouie, Mahfouda Bamba Lefkir, se trouve dans un état de santé "inquiétant", a alerté son père Cherif Bamba Lefkir. "Ma fille souffre de problèmes de santé à force d'être battue à coups de matraques, elle a été tirée par ses cheveux et a même perdu conscience après son arrestation, il y a près de deux mois", a indiqué M. Cherif Bamba Lefkir, dans une déclaration à l'APS, en marge du 15e Congrès du Front Polisario, tenu récemment à Tifariti (territoires sahraouis libérés). Précisant que suite à la condamnation arbitraire de sa fille Mahfouda à une peine de six mois de prison et son incarcération à Laâyoune occupée, il a fait part du choc sous lequel se trouve sa femme âgée de 61 ans ainsi que ses deux enfants, - une lycéenne de 15 ans et un garçon de 12 ans -" En dépit de toutes les conditions difficiles et inhumaines supportées par la militante, M. Cherif Bamba Lefkir se dit "très fier de Mahfouda, la fille du peuple sahraoui, activiste de l'intifadha de la rue.
Combat contre l'arbitraire Rappelant les conditions de l'arrestation arbitraire et injustifiée de sa fille, M. Lefkir a indiqué qu'elle s'était déplacée vers le tribunal pour assister au procès de son cousin paternel Mansour Othmane Moussaoui, arrêté lors de la célébration populaire, dans les territoires sahraouis occupés, de la victoire finale de l'Algérie lors de la Coupe d'Afrique des nations de football. Ainsi, après la fin du procès, Mahfouda Bamba Lefkir tentait, selon son père, de protéger sa tante repoussée parmi la foule vers la sortie du tribunal. Révoltée face à une telle répression, elle a fait l'objet d'arrestation violente et placée, menottée, en détention, s'élevant contre un fait "honteux", celui de "menotter et malmener" une femme. M. Lefkir a révélé que lors de son propre procès, sa fille avait "courageusement" scandé : "Vive la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Rien ne remplacera notre autodétermination, et ce, "en réaction au verdict prononcé à son encontre, six mois de prison ferme sans la moindre considération envers le plaidoyer de sa défense".