Lors de sa dernière entrevue accordée à certains organes de presse, le président a avancé que la subvention sociale en Algérie est un acquis révolutionnaire garanti aux citoyens algériens démunis dans la proclamation du 1er novembre. Cependant, il reproche que le nouveau contexte impose une révision et une analyse en profondeur de ce système de subvention et d'aide sociale qu'il qualifie d'inéquitable et de gaspillage. Il n'a pas manqué au passage de tirer à boulets rouges sur les spéculateurs dont il qualifie leur délit impardonnable de trahison nationale. Répondant à une question sur les transferts sociaux, il a estimé que le système actuel des subventions comportait beaucoup de lacunes. Pour lui, il n'est pas normal que les subventions profitent à des personnes qui gagnent jusqu'à 50 millions de dinars par an. Ces personnes ne doivent pas bénéficier de l'aide sociale de l'Etat. Il a indiqué, en outre, que les subventions nourrissent la contrebande et encouragent le gaspillage. Toutefois, il a précisé que les options de révision des subventions en cours d'étude ne vont en aucun cas remettre en cause le caractère social de l'Etat algérien. Autrement dit, l'Etat préserva son statut d'acteur social. Parmi les options en cours d'étude figurent la création d'une carte magnétique qui sera remise aux nécessiteux. Elle sera utilisée pour effectuer certains achats. L'option d'un salaire complémentaire est également mise sur la table. Il précise sur ce point qu'une large concertation sera lancée pour déterminer l'option à adopter. Les autorités optent , selon le président , de procéder à une réorientation des transferts sociaux vers ceux qui en ont vraiment besoin. A noter que ces transferts sociaux dans des prestations sociales qui permettent à tous les Algériens, quels que soient leurs revenus, de bénéficier d'une éducation et de soins gratuits, mais aussi notamment de logements extrêmement bons marchés. D'autre part, des subventions aux produits et services de base (pain, semoule, sucre, huile, eau, électricité, gaz, transports...) qui se sont substituées dans les années 1990 au contrôle des prix. Répercutées sur les prix en magasin ou sur la facture d'énergie, elles profitent à tous les Algériens, riches ou pauvres