L'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, Amine Makboul a affirmé samedi que l'anniversaire de la "Journée de la terre" constituait une date historique importante pour le peuple palestinien et une occasion renouvelée d'affirmer son attachement à sa terre et sa détermination à poursuivre la lutte jusqu'au recouvrement de son territoire, la garantie du droit au retour et l'établissement d'un Etat palestinien avec Al Qods pour capitale. Dans un entretien à l'APS, à l'occasion du 44e anniversaire de "la Journée de la terre" palestinienne, le 30 mars, le diplomate palestinien a souligné que "la Journée de la terre est une journée historique, symbolisant la bravoure du peuple palestinien qui refuse l'occupation et s'attache à sa terre et au droit au retour quoi qu'il en coûte, car cette terre représente ce qu'il a de plus précieux". Exprimant l'attachement du peuple palestinien à sa terre, M. Makboul a dit: "nous revendiquons l'application des décisions de la Légalité internationale qui prévoient l'établissement de l'Etat de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967 avec El Qods pour capitale, avec l'institution du droit au retour pour les réfugiés". "Nous n'accepterons aucun compromis à ce sujet, car il s'agit là de fondements pour le peuple palestinien, approuvés à maintes reprises, par la Direction palestinienne", a-t-il soutenu. "Le monde arabe commémore avec le peuple palestinien cet anniversaire instituée +Journée nationale+, en commémorant l'Intifadha du peuple palestinien contre le projet israélien de judaïsation de la Galilée en 1976 et la confiscation de milliers de dunums de terres palestiniennes", a-t-il affirmé, précisant que le bilan était lourd "six martyrs et un nombre important de blessés". La commémoration de cette journée intervient cette année dans une conjoncture spéciale, marquée par la tentative de faire passer "Le nouveaux plan de paix", appelé aussi "Deal du siècle" avec ce qu'il renferme comme injustices à l'égard du peuple palestinien, a-t-il observé. Le diplomate palestinien a souligné, en outre, que "ce plan dévoile un complot et un grand mépris à l'égard de la Nation arabe et du peuple palestinien", ajoutant que "ses contours commencent à apparaitre dès l'annonce du président américain Donald Trump du transfert de l'Ambassade de son pays de Tel Aviv à Al Qods. Depuis, a-t-il poursuivi, l'administration américaine a commencé à faire pression sur l'Etat palestinien, à travers la fermeture du bureau de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, et les tentatives de limiter son action, allant jusqu'à essayer de radier l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et de rompre les aides destinées à l'Etat palestinien". En dépit des pressions subies, "la direction palestinienne a résisté et demeure attachée à sa décision irréversible, refusant de "conclure ce Deal", dont la validation signifierait la liquidation de la question palestinienne, car l'Etat palestinien est illustré en +fromage suisse+ tel qu'il apparaît sur les cartes distribuées (Etats-Unis et Israël), et non en Etat, contrairement aux allégations du président Trump et ses sympathisants qui prétendent +un plan reconnaissant l'Etablissement de deux Etats+". Répondant à une question sur la position de la communauté internationale vis-à-vis de ce "Deal", M. Makboul a souligné que cette dernière "adopte des positions claires et en appui au peuple palestinien et de ses droits, conformément aux décisions de la Légalité internationale, rappelant que ledit plan a déjà été rejeté, qualifié de complot contre le peuple palestinien et ses droits ou de tentative de liquidation de la question palestinienne". "L'Etat palestinien s'attendait à une position plus rigoureuse et plus ferme de la part de la communauté internationale en général et de la part de la Nation arabo-musulmane en particulier, étant donné que la question ne concerne pas uniquement les Palestiniens, mais concerne aussi Al-Qods, les Lieux Saints de l'Islam et du christianisme et de la violation des décisions des Nations Unies, du Conseil de sécurité et de toutes les décisions de légalité internationale", a estimé l'ambassadeur. "la position de la communauté internationale était dans l'ensemble favorable à la Palestine, mais il manquait seulement les actes et des pas concrets", a-t-il poursuivi.