Que ce soit avec l'UE ou avec les pays arabes membres de la Zale, la réalité est la même, les produits algériens ne s'exportent pas ou peu, alors que le marché algérien absorbe quasiment tout ce qui vient de ces deux zones commerciales. Que ce soit avec l'UE ou avec les pays arabes membres de la Zale, la réalité est la même, les produits algériens ne s'exportent pas ou peu, alors que le marché algérien absorbe quasiment tout ce qui vient de ces deux zones commerciales. L'Algérie négocie-t-elle mal ses accords internationaux ? La question mérite d'être posée au vue des derniers développements sur la scène économique du pays. Après avoir signé un accord d'association avec l'Union européenne en 2002, qui est entré en vigueur en 2005, les autorités algériennes veulent aujourd'hui en renégocier certaines clauses. Par ailleurs, pour l'accord de Zone arabe de libre échange (Zale), entrée en vigueur l'année dernière. Les retombées de l'adhésion de l'Algérie à cette zone sur les échanges commerciaux du pays, ont fait que les décideurs algériens annoncent aujourd'hui la préparation d'une liste noire sur laquelle sera porté plus de 1.100 produits qui seront interdits d'importation des pays arabes. Parallèlement, à cela, les autorités algériennes prennent tout leur temps pour répondre aux préoccupations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) comme si elles n'étaient pas pressées d'en finir avec un processus de négociation qui dure depuis plus de 20 ans. Ces démarches, peut-être un peu tardives aux yeux des opérateurs économiques, ne semblent pourtant qu'un juste retour à la logique. Il est en effet question de corriger des actions qui avant même d'être prises ont été décriées sévèrement par les chefs d'entreprise algériens qui avaient perçu à l'avance les dangers de ces accords sur l'outil de production national. On se souvient des nombreuses sorties médiatiques des différentes associations patronales au lendemain de la conclusion de l'accord d'association avec l'UE ou encore à l'annonce de l'entrée en vigueur de la Zale. Des montées aux créneaux que les pouvoirs publics n'avaient pas pris au sérieux à l'époque, mais auxquelles le temps a fini par donner raison. Le fait que les autorités algériennes revoient leurs copies sur ces questions précises en est justement la preuve tangible Il aura donc fallu attendre les chiffres officiels des Douanes pour que les pouvoirs publics constatent de visu l'ampleur de cette ouverture sur la balance commerciale du pays pour donner raison aux patrons algériens. A la lecture des chiffres, il apparaît qu'ils n'avaient pas trop le choix tant le préjudice est important. Que ce soit avec l'UE ou avec les pays arabes membres de la Zalea, la réalité est la même, les produits algériens ne s'exportent pas ou peu, alors que le marché algérien absorbe quasiment tout ce qui vient de ces deux zones commerciales. Dans ce cadre, et concernant la Zale, il a été observé que les exportations algériennes vers cette zone ont enregistré durant le premier semestre 2009 une valeur de 49,76 millions USD, contre 135,2 millions USD à la même période de l'année 2008, soit une baisse de 63%. D'un autre côté, Les importations en provenance de cette zone ont augmenté de 28%. S'agissant de l'impact de l'accord de l'UE sur l'Algérie, il montre que les exportations algériennes hors-hydrocarbures vers cette région ont enregistré durant les neuf mois de 2009 445,45 millions USD contre 954,4 millions USD durant la période correspondante en 2008, soit une diminution de 53,33 %. Les produits agricoles bénéficiant d'avantages préférentiels ont vu leur montant passé de plus de 16 millions de dollars (neuf premiers mois de 2008 à un peu plus de 9 millions de dollars (neuf premiers mois de 2009). Des exigences trop sévères pour l'Algérie C'est en partant de cette réalité que le ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub a annoncé la semaine dernière que l'Algérie compte proposer l'amendement de certaines dispositions de l'accord d'association conclu avec l'Union européenne. En vertu de "la clause de rendez-vous, prévue par l'accord d'association, l'Algérie va proposer l'amendement de certaines dispositions de cet accord", a déclaré le ministre dans un entretien à l'APS. Il a précisé que les propositions d'amendement relatives à l'aspect commercial de l'accord vont concerner notamment "les contingents de produits algériens exportés vers l'UE sans droits de douanes". Le problème soulevé par le ministre est que "les normes imposées pour ces produits sont inaccessibles pour les exportateurs algériens". Il a cité l'exemple de plusieurs produits agricoles et de pêche dont l'Algérie veut renégocier les contingents pour faciliter leur placement sur le marché européen, indiquant que certains contingents de fruits sont accordés hors saison. Pour le représentant du gouvernement, les exigences imposées par l'UE aux importations algériennes sont "trop sévères", sans compter les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques pour l'obtention des visas. Dans ce cadre, une réunion est prévue dans ce sens entre le ministère du Commerce, les industriels et les experts pour faire une évaluation des relations commerciales algéro-européennes afin de "rectifier certaines dispositions de l'accord", a-t-il dit. Selon le ministre, "cette clause de rendez-vous va nous permettre d'ajuster et de revoir les dispositions de cet accord pour instaurer un système gagnant-gagnant". Un concept un peu difficile à concrétiser tant la mise en œuvre de l'accord a jusqu'à maintenant profité à une seule partie. D'ailleurs, M. Djaaboub a indiqué que la partie algérienne attendait encore l'officialisation par l'UE de l'accord sur le prix du gaz auquel les deux parties sont parvenues dernièrement. En 2007, l'Algérie a entamé des négociations avec l'UE sur la suppression d'une taxe anti-dumping de 13% imposée par les pays européens sur les engrais fabriqués par l'entreprise algérienne Fertial, sous prétexte que le prix du gaz utilisé dans cette industrie était subventionné. Les deux parties, réunies deux fois à Bruxelles, pour trouver un terrain d'entente sur cette question sont parvenues dernièrement à un accord mais sans qu'il soit officialisé par écrit par l'UE. R.E.H L'Algérie négocie-t-elle mal ses accords internationaux ? La question mérite d'être posée au vue des derniers développements sur la scène économique du pays. Après avoir signé un accord d'association avec l'Union européenne en 2002, qui est entré en vigueur en 2005, les autorités algériennes veulent aujourd'hui en renégocier certaines clauses. Par ailleurs, pour l'accord de Zone arabe de libre échange (Zale), entrée en vigueur l'année dernière. Les retombées de l'adhésion de l'Algérie à cette zone sur les échanges commerciaux du pays, ont fait que les décideurs algériens annoncent aujourd'hui la préparation d'une liste noire sur laquelle sera porté plus de 1.100 produits qui seront interdits d'importation des pays arabes. Parallèlement, à cela, les autorités algériennes prennent tout leur temps pour répondre aux préoccupations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) comme si elles n'étaient pas pressées d'en finir avec un processus de négociation qui dure depuis plus de 20 ans. Ces démarches, peut-être un peu tardives aux yeux des opérateurs économiques, ne semblent pourtant qu'un juste retour à la logique. Il est en effet question de corriger des actions qui avant même d'être prises ont été décriées sévèrement par les chefs d'entreprise algériens qui avaient perçu à l'avance les dangers de ces accords sur l'outil de production national. On se souvient des nombreuses sorties médiatiques des différentes associations patronales au lendemain de la conclusion de l'accord d'association avec l'UE ou encore à l'annonce de l'entrée en vigueur de la Zale. Des montées aux créneaux que les pouvoirs publics n'avaient pas pris au sérieux à l'époque, mais auxquelles le temps a fini par donner raison. Le fait que les autorités algériennes revoient leurs copies sur ces questions précises en est justement la preuve tangible Il aura donc fallu attendre les chiffres officiels des Douanes pour que les pouvoirs publics constatent de visu l'ampleur de cette ouverture sur la balance commerciale du pays pour donner raison aux patrons algériens. A la lecture des chiffres, il apparaît qu'ils n'avaient pas trop le choix tant le préjudice est important. Que ce soit avec l'UE ou avec les pays arabes membres de la Zalea, la réalité est la même, les produits algériens ne s'exportent pas ou peu, alors que le marché algérien absorbe quasiment tout ce qui vient de ces deux zones commerciales. Dans ce cadre, et concernant la Zale, il a été observé que les exportations algériennes vers cette zone ont enregistré durant le premier semestre 2009 une valeur de 49,76 millions USD, contre 135,2 millions USD à la même période de l'année 2008, soit une baisse de 63%. D'un autre côté, Les importations en provenance de cette zone ont augmenté de 28%. S'agissant de l'impact de l'accord de l'UE sur l'Algérie, il montre que les exportations algériennes hors-hydrocarbures vers cette région ont enregistré durant les neuf mois de 2009 445,45 millions USD contre 954,4 millions USD durant la période correspondante en 2008, soit une diminution de 53,33 %. Les produits agricoles bénéficiant d'avantages préférentiels ont vu leur montant passé de plus de 16 millions de dollars (neuf premiers mois de 2008 à un peu plus de 9 millions de dollars (neuf premiers mois de 2009). Des exigences trop sévères pour l'Algérie C'est en partant de cette réalité que le ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub a annoncé la semaine dernière que l'Algérie compte proposer l'amendement de certaines dispositions de l'accord d'association conclu avec l'Union européenne. En vertu de "la clause de rendez-vous, prévue par l'accord d'association, l'Algérie va proposer l'amendement de certaines dispositions de cet accord", a déclaré le ministre dans un entretien à l'APS. Il a précisé que les propositions d'amendement relatives à l'aspect commercial de l'accord vont concerner notamment "les contingents de produits algériens exportés vers l'UE sans droits de douanes". Le problème soulevé par le ministre est que "les normes imposées pour ces produits sont inaccessibles pour les exportateurs algériens". Il a cité l'exemple de plusieurs produits agricoles et de pêche dont l'Algérie veut renégocier les contingents pour faciliter leur placement sur le marché européen, indiquant que certains contingents de fruits sont accordés hors saison. Pour le représentant du gouvernement, les exigences imposées par l'UE aux importations algériennes sont "trop sévères", sans compter les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques pour l'obtention des visas. Dans ce cadre, une réunion est prévue dans ce sens entre le ministère du Commerce, les industriels et les experts pour faire une évaluation des relations commerciales algéro-européennes afin de "rectifier certaines dispositions de l'accord", a-t-il dit. Selon le ministre, "cette clause de rendez-vous va nous permettre d'ajuster et de revoir les dispositions de cet accord pour instaurer un système gagnant-gagnant". Un concept un peu difficile à concrétiser tant la mise en œuvre de l'accord a jusqu'à maintenant profité à une seule partie. D'ailleurs, M. Djaaboub a indiqué que la partie algérienne attendait encore l'officialisation par l'UE de l'accord sur le prix du gaz auquel les deux parties sont parvenues dernièrement. En 2007, l'Algérie a entamé des négociations avec l'UE sur la suppression d'une taxe anti-dumping de 13% imposée par les pays européens sur les engrais fabriqués par l'entreprise algérienne Fertial, sous prétexte que le prix du gaz utilisé dans cette industrie était subventionné. Les deux parties, réunies deux fois à Bruxelles, pour trouver un terrain d'entente sur cette question sont parvenues dernièrement à un accord mais sans qu'il soit officialisé par écrit par l'UE. R.E.H