C'est hier que le gouvernement américain devait dévoiler en détails la nouvelle stratégie nucléaire militaire. Cette annonce très attendue intervient à la veille de la tenue d'un sommet international sur la sécurité nucléaire, prévu du 12 au 13 avril à Washington. C'est hier que le gouvernement américain devait dévoiler en détails la nouvelle stratégie nucléaire militaire. Cette annonce très attendue intervient à la veille de la tenue d'un sommet international sur la sécurité nucléaire, prévu du 12 au 13 avril à Washington. Cette nouvelle mise à jour de la stratégie de défense américaine, la troisième seulement sous cette forme depuis la fin de la guerre froide et la première depuis 2002, annoncée le 1er mars, doit comporter une "réduction spectaculaire" du nombre d'armes atomiques" et servirait d'exemple à une semaine du sommet international sur le désarmement atomique prévu à Washington ces 12 et 13 avril. Selon l'administration américaine elle "ira plus loin que les précédentes en embrassant les buts de la non-prolifération, dont la sécurité nucléaire et les étapes que le président a précisées à Prague" le 5 avril 2009. Ce jour là, M. Obama avait prôné l'avènement d'un monde sans armes atomiques dans un discours prononcé à Prague. Début mars, un haut responsable américain avait indiqué, sous couvert de l'anonymat, que la nouvelle stratégie viserait "une réduction spectaculaire des stocks d'armes nucléaires, tout en conservant une dissuasion solide et fiable". Elle donnera aussi "un rôle accru aux armes conventionnelles dans la dissuasion" et renoncera aux armes atomiques "anti-bunkers" voulues par la précédente administration de George W. Bush. Il s'agirait, selon le New York Times qui avait révélé les grandes lignes de ce document, de réduire le nombre de têtes nucléaires des Etats-Unis de "plusieurs milliers". Le quotidien qui a interviewé le président américain en dévoile de nouveau certains aspects sur son site Internet. Ainsi, le président américain va restreindre, de façon significative, et définir les conditions dans lesquelles les Etats-Unis seraient amenés à utiliser l'arme nucléaire, rompant de ce fait avec l'ambiguité volontairement entretenue par ses prédécesseurs sur les conditions dans lesquelles Washington se servirait de l'arme ultime. Cette révision de la stratégie nucléaire américaine s'inscrit dans la vision plus large du président sur le meilleur moyen d'assurer la sécurité du pays, qui intègre le concept de non prolifération et vise la réduction du rôle des armes nucléaires. Ecartant le non recours en premier à l'arme nucléaire en cas de conflit, Barack Obama va notamment s'engager à ce que les Etats-Unis n'utilisent jamais l'arme nucléaire contre un adversaire qui ne la détient pas (comme ce fut le cas au Japon durant la Seconde guerre mondiale) et qui respecte les règles du Traité de non prolifération nucléaire. Il précise toutefois selon l'une des rares citations directes fournies par le quotidien que "les Etats hors-norme comme l'Iran et la Corée du Nord" accusés par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire seront des exceptions à cette nouvelle règle. Les nouvelles dispositions s'appliqueront même dans le cas où un adversaire attaquerait les Etats-Unis avec des armes chimiques ou bactériologiques, voire par une cyberattaque. Une exception à cette règle est toutefois énoncée si les Etats-Unis devaient être confrontés au risque d'une attaque bactériologique dévastatrice. Une frappe nucléaire ne serait pas exclue dans ce cas de figure. Ayant pour objectifs premiers d'empêcher le terrorisme nucléaire et la prolifération, la nouvelle stratégie de défense américaine suppose également de ne pas développer de nouveaux types d'armes nucléaires. A ce titre, M. Obama assure toutefois qu'il "continuera à préserver tous les outils nécessaires pour garantir la sécurité du peuple américain" selon l'une des rares citations directes fournies par le New York Times. Depuis que Barack Obama avait prôné le 5 avril 2009, à Prague, l'avènement d'un monde sans armes atomiques, partisans et adversaires américains de la dénucléarisation se sont affrontés au sein de l'administration au point de retarder de plusieurs mois l'annonce de la nouvelle politique de défense. Les partisans de la dénucléarisation pressent M. Obama à proclamer que "l'unique objet" de l'arme nucléaire est de dissuader une puissance nucléaire de menacer les Etats-Unis. Leur argument est que la supériorité de l'armée américaine en matière d'armements classiques rend la bombe atomique inutile dans tout autre contexte. D'une telle doctrine s'ensuivrait un retrait des quelque 200 ogives nucléaires tactiques que Washington possède en Europe, retrait souhaité par cinq pays membres de l'Otan (Allemagne, Belgique, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas). Les adversaires de la dénucléarisation qui pronent "la dissuasion étendue", exhortent les Etats-Unis à maintenir ou déployer leur "parapluie nucléaire" en Europe, en Asie et même au Moyen-Orient, incitant les pays protégés à ne pas chercher à se doter de leurs propres armes. L'annonce de la nouvelle stratégie nucléaire américaine précède de deux jours, après une dizaine de jours d'intense diplomatie nucléaire, la signature jeudi à Prague par M. Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev d'un nouveau traité START de réduction des armements nucléaires. Elle survient également une semaine avant le sommet sur la sécurité et la non-prolifération nucléaire qui aura lieu les 12 et 13 avril à Washington auquel sont conviés une quarantaine de dirigeants du monde. N. S. Cette nouvelle mise à jour de la stratégie de défense américaine, la troisième seulement sous cette forme depuis la fin de la guerre froide et la première depuis 2002, annoncée le 1er mars, doit comporter une "réduction spectaculaire" du nombre d'armes atomiques" et servirait d'exemple à une semaine du sommet international sur le désarmement atomique prévu à Washington ces 12 et 13 avril. Selon l'administration américaine elle "ira plus loin que les précédentes en embrassant les buts de la non-prolifération, dont la sécurité nucléaire et les étapes que le président a précisées à Prague" le 5 avril 2009. Ce jour là, M. Obama avait prôné l'avènement d'un monde sans armes atomiques dans un discours prononcé à Prague. Début mars, un haut responsable américain avait indiqué, sous couvert de l'anonymat, que la nouvelle stratégie viserait "une réduction spectaculaire des stocks d'armes nucléaires, tout en conservant une dissuasion solide et fiable". Elle donnera aussi "un rôle accru aux armes conventionnelles dans la dissuasion" et renoncera aux armes atomiques "anti-bunkers" voulues par la précédente administration de George W. Bush. Il s'agirait, selon le New York Times qui avait révélé les grandes lignes de ce document, de réduire le nombre de têtes nucléaires des Etats-Unis de "plusieurs milliers". Le quotidien qui a interviewé le président américain en dévoile de nouveau certains aspects sur son site Internet. Ainsi, le président américain va restreindre, de façon significative, et définir les conditions dans lesquelles les Etats-Unis seraient amenés à utiliser l'arme nucléaire, rompant de ce fait avec l'ambiguité volontairement entretenue par ses prédécesseurs sur les conditions dans lesquelles Washington se servirait de l'arme ultime. Cette révision de la stratégie nucléaire américaine s'inscrit dans la vision plus large du président sur le meilleur moyen d'assurer la sécurité du pays, qui intègre le concept de non prolifération et vise la réduction du rôle des armes nucléaires. Ecartant le non recours en premier à l'arme nucléaire en cas de conflit, Barack Obama va notamment s'engager à ce que les Etats-Unis n'utilisent jamais l'arme nucléaire contre un adversaire qui ne la détient pas (comme ce fut le cas au Japon durant la Seconde guerre mondiale) et qui respecte les règles du Traité de non prolifération nucléaire. Il précise toutefois selon l'une des rares citations directes fournies par le quotidien que "les Etats hors-norme comme l'Iran et la Corée du Nord" accusés par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire seront des exceptions à cette nouvelle règle. Les nouvelles dispositions s'appliqueront même dans le cas où un adversaire attaquerait les Etats-Unis avec des armes chimiques ou bactériologiques, voire par une cyberattaque. Une exception à cette règle est toutefois énoncée si les Etats-Unis devaient être confrontés au risque d'une attaque bactériologique dévastatrice. Une frappe nucléaire ne serait pas exclue dans ce cas de figure. Ayant pour objectifs premiers d'empêcher le terrorisme nucléaire et la prolifération, la nouvelle stratégie de défense américaine suppose également de ne pas développer de nouveaux types d'armes nucléaires. A ce titre, M. Obama assure toutefois qu'il "continuera à préserver tous les outils nécessaires pour garantir la sécurité du peuple américain" selon l'une des rares citations directes fournies par le New York Times. Depuis que Barack Obama avait prôné le 5 avril 2009, à Prague, l'avènement d'un monde sans armes atomiques, partisans et adversaires américains de la dénucléarisation se sont affrontés au sein de l'administration au point de retarder de plusieurs mois l'annonce de la nouvelle politique de défense. Les partisans de la dénucléarisation pressent M. Obama à proclamer que "l'unique objet" de l'arme nucléaire est de dissuader une puissance nucléaire de menacer les Etats-Unis. Leur argument est que la supériorité de l'armée américaine en matière d'armements classiques rend la bombe atomique inutile dans tout autre contexte. D'une telle doctrine s'ensuivrait un retrait des quelque 200 ogives nucléaires tactiques que Washington possède en Europe, retrait souhaité par cinq pays membres de l'Otan (Allemagne, Belgique, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas). Les adversaires de la dénucléarisation qui pronent "la dissuasion étendue", exhortent les Etats-Unis à maintenir ou déployer leur "parapluie nucléaire" en Europe, en Asie et même au Moyen-Orient, incitant les pays protégés à ne pas chercher à se doter de leurs propres armes. L'annonce de la nouvelle stratégie nucléaire américaine précède de deux jours, après une dizaine de jours d'intense diplomatie nucléaire, la signature jeudi à Prague par M. Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev d'un nouveau traité START de réduction des armements nucléaires. Elle survient également une semaine avant le sommet sur la sécurité et la non-prolifération nucléaire qui aura lieu les 12 et 13 avril à Washington auquel sont conviés une quarantaine de dirigeants du monde. N. S.