Des milliers de Palestiniens ont manifesté hier à Ghaza pour le "droit au retour" des réfugiés de 1948, en commémoration du 6e anniversaire de la "Nakba". Plus de 3.000 manifestants agitaient des drapeaux palestiniens tandis que des enfants brandissaient les clés des maisons perdues dans le camp de réfugiés de Jabaliyah, à l'appel du Hamas. Près de 3.000 autres manifestaient au même moment dans le camp de réfugiés de Nousseirat, à l'appel du mouvement Jihad islamique. "Nous ne renoncerons jamais au droit au retour des réfugiés dans leurs villes et villages", a déclaré à Jabaliyah un dirigeant du Hamas, Mouïn Mderes, qui a appelé "à l'unité nationale dans la résistance" face à Israël. "Nous appelons tous les Palestiniens, tous les Arabes et musulmans à soutenir le jihad et la résistance, pour être prêts à la prochaine bataille avec l'ennemi" sioniste, a proclamé pour sa part à Nousseirat un dirigeant du Jihad islamique, Mohammed al-Hindi. Aujourd'hui, pour le 62e anniversaire de la Nakba, une manifestation unitaire regroupant des sympathisants du Hamas et du Fatah est prévue à Ghaza-ville. l'Autorité palestinienne a de nouveau appelé hier Israël à respecter la résolution 194 des Nations unies. Adoptée le 11 décembre 1948, renouvelée chaque année, mais jamais appliquée, cette résolution stipule que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir". M. Erakat, négociateur en chef palestinien, a accusé Israël de "perpétuer la Nakba par sa politique d'expulsions, de démolition de maisons, de colonisation et de blocus". "Dans d'autres conflits les droits des réfugiés ont été respectés, y compris celui de leur droit au retour, de la restitution de leurs biens et de compensation financière", a t il jouté. Plus de 760.000 Palestiniens, aujourd'hui quelque 4,7 millions avec leurs descendants, ont été chassés hors de leur pays lors de la création d'Israël. Tous les gouvernements israéliens depuis 1948 se sont opposés au droit au retour, considérant qu'un retour en masse menacerait l'existence d'Israël en tant qu'Etat juif, les 5,7 millions de Juifs risquant de se retrouver vite en minorité. Les Palestiniens ont toujours exigé qu'Israël reconnaisse un droit au retour dans ses frontières mais sont prêts à en discuter les modalités. Cette questions devra être débattue durant les discussions indirectes israélo-palestiniennes. N. S. Des milliers de Palestiniens ont manifesté hier à Ghaza pour le "droit au retour" des réfugiés de 1948, en commémoration du 6e anniversaire de la "Nakba". Plus de 3.000 manifestants agitaient des drapeaux palestiniens tandis que des enfants brandissaient les clés des maisons perdues dans le camp de réfugiés de Jabaliyah, à l'appel du Hamas. Près de 3.000 autres manifestaient au même moment dans le camp de réfugiés de Nousseirat, à l'appel du mouvement Jihad islamique. "Nous ne renoncerons jamais au droit au retour des réfugiés dans leurs villes et villages", a déclaré à Jabaliyah un dirigeant du Hamas, Mouïn Mderes, qui a appelé "à l'unité nationale dans la résistance" face à Israël. "Nous appelons tous les Palestiniens, tous les Arabes et musulmans à soutenir le jihad et la résistance, pour être prêts à la prochaine bataille avec l'ennemi" sioniste, a proclamé pour sa part à Nousseirat un dirigeant du Jihad islamique, Mohammed al-Hindi. Aujourd'hui, pour le 62e anniversaire de la Nakba, une manifestation unitaire regroupant des sympathisants du Hamas et du Fatah est prévue à Ghaza-ville. l'Autorité palestinienne a de nouveau appelé hier Israël à respecter la résolution 194 des Nations unies. Adoptée le 11 décembre 1948, renouvelée chaque année, mais jamais appliquée, cette résolution stipule que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir". M. Erakat, négociateur en chef palestinien, a accusé Israël de "perpétuer la Nakba par sa politique d'expulsions, de démolition de maisons, de colonisation et de blocus". "Dans d'autres conflits les droits des réfugiés ont été respectés, y compris celui de leur droit au retour, de la restitution de leurs biens et de compensation financière", a t il jouté. Plus de 760.000 Palestiniens, aujourd'hui quelque 4,7 millions avec leurs descendants, ont été chassés hors de leur pays lors de la création d'Israël. Tous les gouvernements israéliens depuis 1948 se sont opposés au droit au retour, considérant qu'un retour en masse menacerait l'existence d'Israël en tant qu'Etat juif, les 5,7 millions de Juifs risquant de se retrouver vite en minorité. Les Palestiniens ont toujours exigé qu'Israël reconnaisse un droit au retour dans ses frontières mais sont prêts à en discuter les modalités. Cette questions devra être débattue durant les discussions indirectes israélo-palestiniennes. N. S.