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Farouk Ksentini plaide pour des juridictions spécifiques
Pour contrer les kidnappings et les viols d'enfant
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 05 - 2010

La protection des enfants et la préservation de leurs droits préoccupent au plus haut point la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Me Farouk Ksentini l'a clairement exprimé hier, en effet, lorsqu'il a ouvertement plaidé pour la création de juridictions spécifiques pour juger tous ceux qui portent atteinte aux droits des enfants.
La protection des enfants et la préservation de leurs droits préoccupent au plus haut point la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Me Farouk Ksentini l'a clairement exprimé hier, en effet, lorsqu'il a ouvertement plaidé pour la création de juridictions spécifiques pour juger tous ceux qui portent atteinte aux droits des enfants.
Le président de la CNCPPDH, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, dans le cadre de l'émission Invité de la rédaction a, dans ce cadre, révélé qu'il compte adresser, dans quelques jours, un rapport spécifique au président de la République portant sur la situation des droits des enfants et contenant aussi des propositions à mettre en œuvre. Pour l'invité de la Radio nationale «des efforts en matière juridique doivent être faits pour que l'enfant exposé aux violences soit totalement protégé», ajoutant que «les atteintes aux droits des enfants s'apparentent aux actes terroristes». Et c'est pourquoi il s'est prononcé en faveur «des peines infamantes» contre tous les auteurs des crimes commis contre les enfants. Des crimes qui tendent, a-t-il reconnu, à se multiplier, comme c'est le cas des kidnappings et des viols d'enfants, tout en n'écartant pas l'hypothèse de prononcer la peine capitale contre les auteurs de ce type de délit. Ce serait une exception car Me Farouk Ksentini est revenu, hier, sur la peine de mort en se prononçant de nouveau contre son maintien dans la juridiction algérienne. «C'est une peine barbare et violente», a-t-il affirmé en estimant que l'Etat ne devrait pas cautionner cette violence. D'ou son appel à l'abolition de la peine de mort même si, par réalisme, il n'ignore pas que c'est un combat qui nécessite de la patience. Pour l'heure, en effet, le gouvernement ne semble pas du tout disposé à abolir la peine de mort. Cette position a été clairement exprimée, pour rappel, dans l'avis défavorable qu'il a émis lorsqu'une proposition de loi émanant du député Ali Brahimi, alors affilié au groupe parlementaire du RCD, lui a été soumise par le biais de l'APN. Cela dit la peine de mort, même si elle est toujours prononcée par les tribunaux, n'est pas appliquée et ce depuis 1993. Par ailleurs évoquant la réconciliation nationale Me Farouk Ksentini a mis en exergue ses aspects positifs en considérant «qu'elle a atteint tous ses objectifs». «La réconciliation   nationale qui a été une opération lourde et coûteuse a fait l'unanimité dans le pays» a encore estimé l'invité de la Chaîne III qui n'a pas manqué, toutefois, de faire cas de ce qu'il a appelé «les oubliés de la réconciliation». Le président du CNCPPDH, qui reçoit régulièrement des rapports émanant des représentants de «ces oubliés» a, à son tour, saisi les plus hautes autorités du pays sur ces cas. Il a ainsi cité les déportés dans les camps du sud du pays et les citoyens qui ont subi des dégâts matériels et n'ont pas obtenu de réparation.
Considérant qu'entre 15 et 18 mille personnes ont été déportées dans les camps du Sud sans être jugées, Me Ksentini a indiqué que «la philosophie de la Réconciliation nationale est de ne laisser personne au bord de la route». Dans ce même contexte il a considéré que plus de 95% des familles des disparus ont accepté l'indemnisation proposée par l'Etat et qu'il ne reste qu'une centaine de familles qui ont refusé cette indemnisation. Sur invitation, adressée par l'Algérie aux rapporteurs spéciaux de l'Onu sur les droits de l'Homme, Farouk Ksentini dira «qu'elle a tardé à venir car ils auraient pu venir plus tôt» tout en précisant que «des rapports sont remontés contre l'Algérie alors que notre pays n'a rien à cacher».
Le président de la CNCPPDH, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, dans le cadre de l'émission Invité de la rédaction a, dans ce cadre, révélé qu'il compte adresser, dans quelques jours, un rapport spécifique au président de la République portant sur la situation des droits des enfants et contenant aussi des propositions à mettre en œuvre. Pour l'invité de la Radio nationale «des efforts en matière juridique doivent être faits pour que l'enfant exposé aux violences soit totalement protégé», ajoutant que «les atteintes aux droits des enfants s'apparentent aux actes terroristes». Et c'est pourquoi il s'est prononcé en faveur «des peines infamantes» contre tous les auteurs des crimes commis contre les enfants. Des crimes qui tendent, a-t-il reconnu, à se multiplier, comme c'est le cas des kidnappings et des viols d'enfants, tout en n'écartant pas l'hypothèse de prononcer la peine capitale contre les auteurs de ce type de délit. Ce serait une exception car Me Farouk Ksentini est revenu, hier, sur la peine de mort en se prononçant de nouveau contre son maintien dans la juridiction algérienne. «C'est une peine barbare et violente», a-t-il affirmé en estimant que l'Etat ne devrait pas cautionner cette violence. D'ou son appel à l'abolition de la peine de mort même si, par réalisme, il n'ignore pas que c'est un combat qui nécessite de la patience. Pour l'heure, en effet, le gouvernement ne semble pas du tout disposé à abolir la peine de mort. Cette position a été clairement exprimée, pour rappel, dans l'avis défavorable qu'il a émis lorsqu'une proposition de loi émanant du député Ali Brahimi, alors affilié au groupe parlementaire du RCD, lui a été soumise par le biais de l'APN. Cela dit la peine de mort, même si elle est toujours prononcée par les tribunaux, n'est pas appliquée et ce depuis 1993. Par ailleurs évoquant la réconciliation nationale Me Farouk Ksentini a mis en exergue ses aspects positifs en considérant «qu'elle a atteint tous ses objectifs». «La réconciliation   nationale qui a été une opération lourde et coûteuse a fait l'unanimité dans le pays» a encore estimé l'invité de la Chaîne III qui n'a pas manqué, toutefois, de faire cas de ce qu'il a appelé «les oubliés de la réconciliation». Le président du CNCPPDH, qui reçoit régulièrement des rapports émanant des représentants de «ces oubliés» a, à son tour, saisi les plus hautes autorités du pays sur ces cas. Il a ainsi cité les déportés dans les camps du sud du pays et les citoyens qui ont subi des dégâts matériels et n'ont pas obtenu de réparation.
Considérant qu'entre 15 et 18 mille personnes ont été déportées dans les camps du Sud sans être jugées, Me Ksentini a indiqué que «la philosophie de la Réconciliation nationale est de ne laisser personne au bord de la route». Dans ce même contexte il a considéré que plus de 95% des familles des disparus ont accepté l'indemnisation proposée par l'Etat et qu'il ne reste qu'une centaine de familles qui ont refusé cette indemnisation. Sur invitation, adressée par l'Algérie aux rapporteurs spéciaux de l'Onu sur les droits de l'Homme, Farouk Ksentini dira «qu'elle a tardé à venir car ils auraient pu venir plus tôt» tout en précisant que «des rapports sont remontés contre l'Algérie alors que notre pays n'a rien à cacher».


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