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Tamkadbout, ou la place de l'authenticité
TADARTIW :
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 07 - 2010

Tamkadbout est l'un des hameaux composant le grand village d'Aït Maalem, dépendant de la commune d'Aït Bouaddou, dans la daira des Ouadhias. Si ce nom a une résonnance un peu bizarre c'est parce qu'il tire son origine d'un lieu d'une grande importance dit Tamkant n Tbout, qui veut dire littéralement «la place de l'authenticité».
Tamkadbout est l'un des hameaux composant le grand village d'Aït Maalem, dépendant de la commune d'Aït Bouaddou, dans la daira des Ouadhias. Si ce nom a une résonnance un peu bizarre c'est parce qu'il tire son origine d'un lieu d'une grande importance dit Tamkant n Tbout, qui veut dire littéralement «la place de l'authenticité».
On dit qu'il est appelé ainsi car tous les sages d'Aït Maalem s'y réunissaient pour prendre des décisions importantes. Plus tard l'ensemble des notables de la commune d'Aït Bouaddou s'y retrouvent pour des conciliabules d'importance quant à la gestion des villages. En effet Tamkadbout est situé au centre du village. Venant des villages d'en haut : Aït Djemâa, Ibadissen, Aït Amar, ou montant des villages d'en bas : Aït Khelfa, Aït Oulhadj, Aït Irane, on doit forcément transiter par la place de Tamkadbout.Ses villageois tirent leur subsistance pour la plupart de l'émigration à l'instar de toutes les régions de la Kabylie. Se situant en aval de la montagne, quelques familles cultivent d'assez vastes plaines y semant blé, orge, vesse et pois-chiche, sinon le reste se contente de lopins de terre pour la petite agriculture et une oliveraie luxuriante dont chaque famille possède jalousement une part. La collecte d'olive est en définitive la principale ressource de ce village. Sur le plan organisationnel, Tamkadbout, avec ses 1600 âmes, n'a pas attendu le phénomène Arouch pour se prendre en charge. Dès 1981, sous la houlette d'un comité de village dynamique, Tamkadbout fit sa métamorphose et connut un développement bien en avance de ses voisins. Ainsi, rien qu'avec les bras de ses enfants, tous les sentiers étroits ont été élargis pour désenclaver jusqu'au dernier quartier. D'ailleurs, on peut atteindre le centre du village par trois accès carrossables. Tout le village a connu des travaux d'assainissement qui ont duré une décennie complète et cela sans la moindre trace d'un apport de l'Etat. Cotisations, volontariat et journées de travail obligatoires les villageois ont décidé de se prendre eux-mêmes en charge. Les comités traditionnels qui s'y sont succédé ont mené les affaires de la cité dans l'ordre et l'entraide. Ainsi, Tamkadbout fut le village pionnier à avoir instauré des lois réglementant les mariages, les dépenses inutiles lors des décès. L'ordre au sein du village est intransigeant. Un système de cotisation mensuel touchant même les émigrés, a permis au villageois de clôturer et d'embellir les cimetières, les fontaines et les sentiers menant aux champs, de daller les venelles desservant les particuliers. Il permit aussi d'acquérir une assiette de terrain pour construire une salle aux jeunes du village. Le 23 octobre 1996, la salle qui ne fut qu'un projet, est inaugurée en grandes pompes en présence de Lounis Ait Menguellet venu en qualité d'invité d'honneur. La salle d'une capacité de 600 places, fierté des villageois puisque construite de la sueur de leurs front, sert, aujourd'hui, aux réunions du village, aux grands événements : Mariages, décès, Timechret, mais surtout aux activités multiples que l'association culturelle éponyme organise régulièrement. Le 23 août, date anniversaire de l'inauguration de la salle, l'Association du village prévoit une circoncision collective au profit des enfants démunis, sans oublier les deuxièmes journées théâtrales qui prendront le relais à partir du 27 août.
On dit qu'il est appelé ainsi car tous les sages d'Aït Maalem s'y réunissaient pour prendre des décisions importantes. Plus tard l'ensemble des notables de la commune d'Aït Bouaddou s'y retrouvent pour des conciliabules d'importance quant à la gestion des villages. En effet Tamkadbout est situé au centre du village. Venant des villages d'en haut : Aït Djemâa, Ibadissen, Aït Amar, ou montant des villages d'en bas : Aït Khelfa, Aït Oulhadj, Aït Irane, on doit forcément transiter par la place de Tamkadbout.Ses villageois tirent leur subsistance pour la plupart de l'émigration à l'instar de toutes les régions de la Kabylie. Se situant en aval de la montagne, quelques familles cultivent d'assez vastes plaines y semant blé, orge, vesse et pois-chiche, sinon le reste se contente de lopins de terre pour la petite agriculture et une oliveraie luxuriante dont chaque famille possède jalousement une part. La collecte d'olive est en définitive la principale ressource de ce village. Sur le plan organisationnel, Tamkadbout, avec ses 1600 âmes, n'a pas attendu le phénomène Arouch pour se prendre en charge. Dès 1981, sous la houlette d'un comité de village dynamique, Tamkadbout fit sa métamorphose et connut un développement bien en avance de ses voisins. Ainsi, rien qu'avec les bras de ses enfants, tous les sentiers étroits ont été élargis pour désenclaver jusqu'au dernier quartier. D'ailleurs, on peut atteindre le centre du village par trois accès carrossables. Tout le village a connu des travaux d'assainissement qui ont duré une décennie complète et cela sans la moindre trace d'un apport de l'Etat. Cotisations, volontariat et journées de travail obligatoires les villageois ont décidé de se prendre eux-mêmes en charge. Les comités traditionnels qui s'y sont succédé ont mené les affaires de la cité dans l'ordre et l'entraide. Ainsi, Tamkadbout fut le village pionnier à avoir instauré des lois réglementant les mariages, les dépenses inutiles lors des décès. L'ordre au sein du village est intransigeant. Un système de cotisation mensuel touchant même les émigrés, a permis au villageois de clôturer et d'embellir les cimetières, les fontaines et les sentiers menant aux champs, de daller les venelles desservant les particuliers. Il permit aussi d'acquérir une assiette de terrain pour construire une salle aux jeunes du village. Le 23 octobre 1996, la salle qui ne fut qu'un projet, est inaugurée en grandes pompes en présence de Lounis Ait Menguellet venu en qualité d'invité d'honneur. La salle d'une capacité de 600 places, fierté des villageois puisque construite de la sueur de leurs front, sert, aujourd'hui, aux réunions du village, aux grands événements : Mariages, décès, Timechret, mais surtout aux activités multiples que l'association culturelle éponyme organise régulièrement. Le 23 août, date anniversaire de l'inauguration de la salle, l'Association du village prévoit une circoncision collective au profit des enfants démunis, sans oublier les deuxièmes journées théâtrales qui prendront le relais à partir du 27 août.


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