En Egypte, comme dans plusieurs pays arabes et occidentaux, on pensait que le raïs, âgé de 82 ans, affaibli après une opération de la vésicule biliaire subie en Allemagne, ne briguerait pas un 6e mandat. On en donnait pour preuve la campagne menée en faveur de son fils cadet, Gamal, pendant le mois d'août. En Egypte, comme dans plusieurs pays arabes et occidentaux, on pensait que le raïs, âgé de 82 ans, affaibli après une opération de la vésicule biliaire subie en Allemagne, ne briguerait pas un 6e mandat. On en donnait pour preuve la campagne menée en faveur de son fils cadet, Gamal, pendant le mois d'août. "Le président Hosni Moubarak, j'en suis convaincu, sera candidat à l'élection présidentielle de 2011."Cette déclaration a été faite à Washington, par Ahmed Aboul Gheit, ministre égyptien des Affaires étrangères, au quotidien arabe Al-Hayat. C'est le point de départ d'une campagne inattendue. En Egypte, comme dans plusieurs pays arabes et occidentaux, on pensait que le raïs, âgé de 82 ans, affaibli après une opération de la vésicule biliaire subie en Allemagne, ne briguerait pas un 6e mandat. On en donnait pour preuve la campagne menée en faveur de son fils cadet, Gamal, pendant le mois d'août. Tee-shirt montrant un Gamal souriant, affiches où l'on pouvait lire "Gamal, le rêve des pauvres", collectes de signatures en faveur du dauphin (de longue date la vedette de la presse gouvernementale), etc. lui assuraient une large avance sur tout autre candidat. Dans les milieux politiques, acquis au pouvoir ou appartenant à l'opposition, le silence du chef de l'Etat démontrait son accord. Hosni Moubarak préparait à son cadet la voie royale. Soudain, début octobre, la scène politique se modifie. Aboul Gheit affirme que Moubarak sera candidat en 2011. Safouat al-Chérif, secrétaire général du Parti national démocrate (PND) au pouvoir, déclare : "Hosni Moubarak sera le candidat du parti à l'élection présidentielle de 2011." Par la suite, d'autres dirigeants du PND annoncent leur soutien au raïs. Une bonne partie de la vieille garde souhaite le maintien de son chef. La presse gouvernementale, de son côté, décrit avec éloquence les activités quotidiennes du président. Il inspecte des usines en Haute-Egypte, tient une réunion de six heures avec le Conseil des gouverneurs, reçoit en toute simplicité des écrivains avec lesquels il discute longuement de leurs problèmes, donne des directives pour la transparence des élections législatives de novembre, veut régler tous les soucis des citoyens...Hosni Moubarak se rend au canal de Suez pour assister à la parade commémorant la "victoire d'octobre 1973" sur Israël, puis gagne Syrte, en Libye, où il expose la vision de l'Egypte sur la réorganisation de la Ligue arabe ou encore la mise en place d'une réelle coopération arabo-africaine... Le journal Al-Chorouk écrit: "Des membres du PND, dont les anciens partisans de Gamal Moubarak, vont organiser le 14 octobre, à l'occasion de l'arrivée au pouvoir du président Hosni Moubarak, une marche devant le palais présidentiel d'Abdine, ancienne résidence royale, pour demander au raïs de présenter sa candidature en 2011 pour un nouveau mandat." Il y a, de toute évidence, un changement de cap. Dans les chancelleries, on recueille ce commentaire : "L'éventualité d'un 6e mandat se précise." "Le président Hosni Moubarak, j'en suis convaincu, sera candidat à l'élection présidentielle de 2011."Cette déclaration a été faite à Washington, par Ahmed Aboul Gheit, ministre égyptien des Affaires étrangères, au quotidien arabe Al-Hayat. C'est le point de départ d'une campagne inattendue. En Egypte, comme dans plusieurs pays arabes et occidentaux, on pensait que le raïs, âgé de 82 ans, affaibli après une opération de la vésicule biliaire subie en Allemagne, ne briguerait pas un 6e mandat. On en donnait pour preuve la campagne menée en faveur de son fils cadet, Gamal, pendant le mois d'août. Tee-shirt montrant un Gamal souriant, affiches où l'on pouvait lire "Gamal, le rêve des pauvres", collectes de signatures en faveur du dauphin (de longue date la vedette de la presse gouvernementale), etc. lui assuraient une large avance sur tout autre candidat. Dans les milieux politiques, acquis au pouvoir ou appartenant à l'opposition, le silence du chef de l'Etat démontrait son accord. Hosni Moubarak préparait à son cadet la voie royale. Soudain, début octobre, la scène politique se modifie. Aboul Gheit affirme que Moubarak sera candidat en 2011. Safouat al-Chérif, secrétaire général du Parti national démocrate (PND) au pouvoir, déclare : "Hosni Moubarak sera le candidat du parti à l'élection présidentielle de 2011." Par la suite, d'autres dirigeants du PND annoncent leur soutien au raïs. Une bonne partie de la vieille garde souhaite le maintien de son chef. La presse gouvernementale, de son côté, décrit avec éloquence les activités quotidiennes du président. Il inspecte des usines en Haute-Egypte, tient une réunion de six heures avec le Conseil des gouverneurs, reçoit en toute simplicité des écrivains avec lesquels il discute longuement de leurs problèmes, donne des directives pour la transparence des élections législatives de novembre, veut régler tous les soucis des citoyens...Hosni Moubarak se rend au canal de Suez pour assister à la parade commémorant la "victoire d'octobre 1973" sur Israël, puis gagne Syrte, en Libye, où il expose la vision de l'Egypte sur la réorganisation de la Ligue arabe ou encore la mise en place d'une réelle coopération arabo-africaine... Le journal Al-Chorouk écrit: "Des membres du PND, dont les anciens partisans de Gamal Moubarak, vont organiser le 14 octobre, à l'occasion de l'arrivée au pouvoir du président Hosni Moubarak, une marche devant le palais présidentiel d'Abdine, ancienne résidence royale, pour demander au raïs de présenter sa candidature en 2011 pour un nouveau mandat." Il y a, de toute évidence, un changement de cap. Dans les chancelleries, on recueille ce commentaire : "L'éventualité d'un 6e mandat se précise."