Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a reçu, dimanche dernier, le président syrien Bachar al Assad pour des entretiens que devaient dominer les tensions au Liban à propos du Tribunal spécial sur l'assassinat de Rafic Hariri (TSL) et le vide politique persistant en Irak Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a reçu, dimanche dernier, le président syrien Bachar al Assad pour des entretiens que devaient dominer les tensions au Liban à propos du Tribunal spécial sur l'assassinat de Rafic Hariri (TSL) et le vide politique persistant en Irak L'agence officielle saoudienne de presse SPA, qui a précisé que les deux chefs d'Etat s'étaient vus à l'aéroport de Ryad, a indiqué en termes généraux que leurs discussions avaient porté sur des thèmes liés au monde arabe, à l'islam et aux dossiers internationaux, y compris la question palestinienne. C'est la deuxième fois cette année qu'Assad se rend dans le royaume wahhabite, ce qui dénote le maintien d'une volonté de dialogue et de rapprochement entre les deux pays aux régimes politiques très éloignés. Son déplacement a lieu quelques jours après la visite d'Etat au Liban du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dont les ambitions régionales préoccupent depuis longtemps Ryad et dont le voyage a été largement couvert par la presse saoudienne. Alarmée par l'influence grandissante de l'Iran chiite depuis la guerre d'Irak en 2003, l'Arabie saoudite sunnite s'efforce depuis deux ans de persuader la Syrie de prendre quelque distance avec la République islamique, son allié de trente ans, et d'adopter une politique étrangère plus tournée vers les pays arabes. Bachar al Assad et le roi Abdallah s'étaient rendus ensemble au Liban en juillet pour prévenir une crise entre la milice chiite du Hezbollah, soutenue conjointement par Téhéran et Damas, et des groupes proches de Saâd Hariri, Premier ministre appuyé par les Saoudiens et fils du dirigeant sunnite Rafic Hariri, assassiné en 2005. Mais Damas et Ryad restent opposés sur le Tribunal spécial créé pour enquêter sur l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre et à 22 autres personnes. L'Arabie saoudite, alliée des Américains, soutient cette juridiction, que le Hezbollah qualifie d'instrument au service des Etats-Unis et d'Israël. Contenir le Hezbollah Les Syriens, qui furent un moment soupçonnés par les enquêteurs de l'Onu d'être impliqués dans l'attentat du 14 février 2005, se sont toujours montrés méfiants à l'égard du tribunal, lui reprochant d'avoir des visées politiques. Toute inculpation de membres du Hezbollah par les juges serait considérée comme visant également la Syrie, ont prévenu des responsables à Damas. En juillet, le chef du Hezbollah, le cheikh Sayyed Hassan Nasrallah, avait déclaré avoir été informé par Saâd Hariri que le TSL se bornerait à inculper des éléments "incontrôlés" du Hezbollah. Les Saoudiens pourraient demander à Assad de contenir le Hezbollah pour prévenir toute nouvelle crise au Liban. L'agence officielle saoudienne de presse SPA, qui a précisé que les deux chefs d'Etat s'étaient vus à l'aéroport de Ryad, a indiqué en termes généraux que leurs discussions avaient porté sur des thèmes liés au monde arabe, à l'islam et aux dossiers internationaux, y compris la question palestinienne. C'est la deuxième fois cette année qu'Assad se rend dans le royaume wahhabite, ce qui dénote le maintien d'une volonté de dialogue et de rapprochement entre les deux pays aux régimes politiques très éloignés. Son déplacement a lieu quelques jours après la visite d'Etat au Liban du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dont les ambitions régionales préoccupent depuis longtemps Ryad et dont le voyage a été largement couvert par la presse saoudienne. Alarmée par l'influence grandissante de l'Iran chiite depuis la guerre d'Irak en 2003, l'Arabie saoudite sunnite s'efforce depuis deux ans de persuader la Syrie de prendre quelque distance avec la République islamique, son allié de trente ans, et d'adopter une politique étrangère plus tournée vers les pays arabes. Bachar al Assad et le roi Abdallah s'étaient rendus ensemble au Liban en juillet pour prévenir une crise entre la milice chiite du Hezbollah, soutenue conjointement par Téhéran et Damas, et des groupes proches de Saâd Hariri, Premier ministre appuyé par les Saoudiens et fils du dirigeant sunnite Rafic Hariri, assassiné en 2005. Mais Damas et Ryad restent opposés sur le Tribunal spécial créé pour enquêter sur l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre et à 22 autres personnes. L'Arabie saoudite, alliée des Américains, soutient cette juridiction, que le Hezbollah qualifie d'instrument au service des Etats-Unis et d'Israël. Contenir le Hezbollah Les Syriens, qui furent un moment soupçonnés par les enquêteurs de l'Onu d'être impliqués dans l'attentat du 14 février 2005, se sont toujours montrés méfiants à l'égard du tribunal, lui reprochant d'avoir des visées politiques. Toute inculpation de membres du Hezbollah par les juges serait considérée comme visant également la Syrie, ont prévenu des responsables à Damas. En juillet, le chef du Hezbollah, le cheikh Sayyed Hassan Nasrallah, avait déclaré avoir été informé par Saâd Hariri que le TSL se bornerait à inculper des éléments "incontrôlés" du Hezbollah. Les Saoudiens pourraient demander à Assad de contenir le Hezbollah pour prévenir toute nouvelle crise au Liban.