Le retour de l'imam radical chiite Moktada Sadr, revenu mercredi dernier en Irak, a suscité jeudi un espoir teinté de prudence après plusieurs années d'exil en Iran. Les Irakiens comptent sur lui pour contribuer à stabiliser leur pays dans la perspective du désengagement militaire des Etats-Unis et de la formation d'un gouvernement d'union issu des élections législatives de mars dernier. Des milliers de ses fidèles rassemblés à Nadjaf ont célébré son retour et le début d'intégration dans la vie politique traditionnelle de cet homme jadis assimilé à des "escadrons de la mort" en uniforme qui, au plus fort des violences, écumaient le pays. Moktada Sadr, qui a mené deux soulèvements contre l'armée américaine après l'intervention militaire de 2003, a arrimé son mouvement politique à la nouvelle coalition au pouvoir après avoir joué un rôle crucial pour remettre en selle le Premier ministre sortant, le chiite modéré Nouri al Maliki. Le soutien de l'imam à Nouri al Maliki aurait, dit-on, été négocié en partie grâce aux bons offices de Téhéran. On dit aussi que ses années d'exil sous le parrainage de l'Iran ont pu accroître l'influence iranienne sur lui. Les diplomates pensent néanmoins qu'il reste avant tout un nationaliste irakien ainsi qu'un dirigeant aussi énigmatique qu'imprévisible, peu à même d'obéir à des tiers.Ses partisans sont considérés comme étant les principaux commanditaires des violences au pire des affrontements des années 2006-2007 entre la majorité chiite et les sunnites, qui dominaient l'Irak de Saddam Hussein. Ils sont toujours considérés avec suspicion par beaucoup, y compris Washington A Sadr City, l'immense quartier chiite de Baghdad qui est son fief, nombreux sont ceux qui se réjouissent. L'imam, qui a reçu jeudi des chefs tribaux, a fait la leçon à ses fidèles pour l'accueil, à ses yeux trop chaleureux, qu'ils lui avaient réservé la veille, expliquant que cela pouvait nuire à son image. D'après son entourage, Moktada Sadr compte rester en Irak même si l'intéressé est resté muet sur ce sujet. Le gouvernement, disent ses proches, s'est porté garant de sa sécurité et de sa liberté d'aller et venir. L'imam s'était réfugié en Iran après avoir perdu en 2008 un bras de fer armé avec les forces de Nouri al Maliki avec lequel il vient de conclure un accord de coalition gouvernementale. Son retour devrait renforcer le Premier ministre au moment où il met la dernière main à son second gouvernement. Le jeune imam radical pousse à un retrait militaire américain anticipé par rapport à l'échéance de la fin 2011 fixée par le pacte de sécurité américano-irakien. La branche politique du mouvement sadriste, qui s'est retrouvée en position de "faiseur de roi" à la suite du scrutin indécis de mars, a choisi de soutenir la reconduction de Nouri al Maliki à la tête du gouvernement auquel s'opposait une partie du camp chiite. Cela devrait jouer en faveur de la sécurité d'un homme qui ne manque pas d'ennemis dans son pays. Le retour de l'imam radical chiite Moktada Sadr, revenu mercredi dernier en Irak, a suscité jeudi un espoir teinté de prudence après plusieurs années d'exil en Iran. Les Irakiens comptent sur lui pour contribuer à stabiliser leur pays dans la perspective du désengagement militaire des Etats-Unis et de la formation d'un gouvernement d'union issu des élections législatives de mars dernier. Des milliers de ses fidèles rassemblés à Nadjaf ont célébré son retour et le début d'intégration dans la vie politique traditionnelle de cet homme jadis assimilé à des "escadrons de la mort" en uniforme qui, au plus fort des violences, écumaient le pays. Moktada Sadr, qui a mené deux soulèvements contre l'armée américaine après l'intervention militaire de 2003, a arrimé son mouvement politique à la nouvelle coalition au pouvoir après avoir joué un rôle crucial pour remettre en selle le Premier ministre sortant, le chiite modéré Nouri al Maliki. Le soutien de l'imam à Nouri al Maliki aurait, dit-on, été négocié en partie grâce aux bons offices de Téhéran. On dit aussi que ses années d'exil sous le parrainage de l'Iran ont pu accroître l'influence iranienne sur lui. Les diplomates pensent néanmoins qu'il reste avant tout un nationaliste irakien ainsi qu'un dirigeant aussi énigmatique qu'imprévisible, peu à même d'obéir à des tiers.Ses partisans sont considérés comme étant les principaux commanditaires des violences au pire des affrontements des années 2006-2007 entre la majorité chiite et les sunnites, qui dominaient l'Irak de Saddam Hussein. Ils sont toujours considérés avec suspicion par beaucoup, y compris Washington A Sadr City, l'immense quartier chiite de Baghdad qui est son fief, nombreux sont ceux qui se réjouissent. L'imam, qui a reçu jeudi des chefs tribaux, a fait la leçon à ses fidèles pour l'accueil, à ses yeux trop chaleureux, qu'ils lui avaient réservé la veille, expliquant que cela pouvait nuire à son image. D'après son entourage, Moktada Sadr compte rester en Irak même si l'intéressé est resté muet sur ce sujet. Le gouvernement, disent ses proches, s'est porté garant de sa sécurité et de sa liberté d'aller et venir. L'imam s'était réfugié en Iran après avoir perdu en 2008 un bras de fer armé avec les forces de Nouri al Maliki avec lequel il vient de conclure un accord de coalition gouvernementale. Son retour devrait renforcer le Premier ministre au moment où il met la dernière main à son second gouvernement. Le jeune imam radical pousse à un retrait militaire américain anticipé par rapport à l'échéance de la fin 2011 fixée par le pacte de sécurité américano-irakien. La branche politique du mouvement sadriste, qui s'est retrouvée en position de "faiseur de roi" à la suite du scrutin indécis de mars, a choisi de soutenir la reconduction de Nouri al Maliki à la tête du gouvernement auquel s'opposait une partie du camp chiite. Cela devrait jouer en faveur de la sécurité d'un homme qui ne manque pas d'ennemis dans son pays.