Si le climat ne s'améliore pas et le gouvernement ne prend pas les mesures adéquates pour permettre aux prix des produits alimentaires de base, qui enregistrent une tendance haussière des cours sur le marché international, de se stabiliser d'ici juin ou juillet 2011, en les défiscalisant, une inflation et une détérioration du pouvoir d'achat du consommateur conduiront à une situation «très dangereuse», provoquant ainsi «un déséquilibre alimentaire du citoyen algérien». C'était l'avis de Abdelmalek Serrai, expert international et P-DG d'Algeria International Consult, exprimé sur les colonnes d'un confrère juste quelques jours avant le début des protestations parfois très violentes, liées à la hausse brutale des prix de l'huile de table et du sucre, qui se sont déroulées dans des villes et localités du pays. L'expert international a vu juste. Cependant il s'est légèrement décalé sur l'espace temps en prophétisant « une situation dangereuse d'ici juin ou juillet prochain ». Contacté par nos soins, hier, au sujet des mesures prises par le gouvernement, ( suppression de la TVA et droits de douanes et exonération de l'IBS), visant à juguler la hausse des prix du sucre et de l'huile, Abdelmalek Serraï estime que ces mesures sont « provisoires ». Selon lui, les pouvoirs publics devraient exercer un « contrôle sévère » en renforçant les équipes de contrôle du ministère du Commerce sur les 3 ou 4 groupes qui monopolisent le secteur agroalimentaire, d'autant plus que « des stocks de ces produits existent dans les entrepôts de ces groupes ». Soulignant que la défiscalisation de ces produits de base « est une victoire de la raison et du peuple», l'expert économiste décortique les pratiques qui mènent à la surchauffe des prix de ces deux produits de base, des opérateurs économiques intervenant dans l'importation des matières premières et dans le circuit de distribution. Il est convaincu que ces groupes agissent par divers procédés pour maintenir toujours la courbe haussière des prix. « C'est au niveau de l'arrivée de la cargaison au port qu'ils agissent », a-t-il indiqué. Il explique que « ces lobbys retardent sciemment le débarquement de la matière première en gardant le navire en haute mer » pour pouvoir plus tard spéculer. S'agissant des surestaries que les opérateurs seront appelés à payer dans le cas d'une immobilisation du cargo au port et en haute mer, Abdelmalek Serraï indique que « ces lobbys font des calculs dont ils sortent toujours gagnants ». Si les propos de l'expert économiste se confirment, nous ne sommes pas loin d'une atteinte à l'économie nationale. Toujours est-il que pour Abdelmalek Serraï, il faut « calmer le front social » et le « gouvernement devrait toucher au fonds de régulation des recettes ». Il ne trouve pas de raison pour qu'on ne le fasse pas. Il en veut pour preuve l'OAIC pour le blé et l'ONIL pour le lait. Pour lui, « c'est une question de souveraineté nationale ». Si le climat ne s'améliore pas et le gouvernement ne prend pas les mesures adéquates pour permettre aux prix des produits alimentaires de base, qui enregistrent une tendance haussière des cours sur le marché international, de se stabiliser d'ici juin ou juillet 2011, en les défiscalisant, une inflation et une détérioration du pouvoir d'achat du consommateur conduiront à une situation «très dangereuse», provoquant ainsi «un déséquilibre alimentaire du citoyen algérien». C'était l'avis de Abdelmalek Serrai, expert international et P-DG d'Algeria International Consult, exprimé sur les colonnes d'un confrère juste quelques jours avant le début des protestations parfois très violentes, liées à la hausse brutale des prix de l'huile de table et du sucre, qui se sont déroulées dans des villes et localités du pays. L'expert international a vu juste. Cependant il s'est légèrement décalé sur l'espace temps en prophétisant « une situation dangereuse d'ici juin ou juillet prochain ». Contacté par nos soins, hier, au sujet des mesures prises par le gouvernement, ( suppression de la TVA et droits de douanes et exonération de l'IBS), visant à juguler la hausse des prix du sucre et de l'huile, Abdelmalek Serraï estime que ces mesures sont « provisoires ». Selon lui, les pouvoirs publics devraient exercer un « contrôle sévère » en renforçant les équipes de contrôle du ministère du Commerce sur les 3 ou 4 groupes qui monopolisent le secteur agroalimentaire, d'autant plus que « des stocks de ces produits existent dans les entrepôts de ces groupes ». Soulignant que la défiscalisation de ces produits de base « est une victoire de la raison et du peuple», l'expert économiste décortique les pratiques qui mènent à la surchauffe des prix de ces deux produits de base, des opérateurs économiques intervenant dans l'importation des matières premières et dans le circuit de distribution. Il est convaincu que ces groupes agissent par divers procédés pour maintenir toujours la courbe haussière des prix. « C'est au niveau de l'arrivée de la cargaison au port qu'ils agissent », a-t-il indiqué. Il explique que « ces lobbys retardent sciemment le débarquement de la matière première en gardant le navire en haute mer » pour pouvoir plus tard spéculer. S'agissant des surestaries que les opérateurs seront appelés à payer dans le cas d'une immobilisation du cargo au port et en haute mer, Abdelmalek Serraï indique que « ces lobbys font des calculs dont ils sortent toujours gagnants ». Si les propos de l'expert économiste se confirment, nous ne sommes pas loin d'une atteinte à l'économie nationale. Toujours est-il que pour Abdelmalek Serraï, il faut « calmer le front social » et le « gouvernement devrait toucher au fonds de régulation des recettes ». Il ne trouve pas de raison pour qu'on ne le fasse pas. Il en veut pour preuve l'OAIC pour le blé et l'ONIL pour le lait. Pour lui, « c'est une question de souveraineté nationale ».