De nouvelles échauffourées ont eu lieu dimanche à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest du pays. L'opposition évoque une vingtaine de morts. La révolte continue de gronder en Tunisie. Un dirigeant de l'opposition a fait état dimanche d'au moins 20 personnes tuées par balles à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie.«Les informations qui nous proviennent de Kasserine et Thala font état d'au moins vingt morts tombés sous les balles depuis samedi dans des affrontements qui se poursuivaient ce matin même», a déclaré Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale). «On a tiré sur les cortèges funèbres», a-t-il affirmé, expliquant tenir ses informations des relais de son parti dans les deux villes. De son côté, le gouvernement a fait état dimanche dans la soirée de quatorze décès, arguant que la police avait été attaquée par des individus avant d'ouvrir le feu dans un acte de «légitime défense». Affirmant vouloir attirer l'attention du chef de l'Etat sur «la gravité de la situation», Ahmed Nejib Chebbi a appelé le président Ben Ali à «faire cesser le feu immédiatement. Samedi soir, des affrontements à Thala, localité située à 50 km de Kasserine, avaient fait au moins quatre morts et six blessés graves, selon des sources syndicales. A Tunis, lors d'un rassemblement public samedi, la centrale syndicale unique, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), a proclamé son appui aux revendications «légitimes» du mouvement. «Nous soutenons les revendications de la population de Sidi Bouzid et des régions intérieures», a déclaré à la foule le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Abid Brigui. «Il est contre nature de condamner ce mouvement, il n'est pas normal d'y répondre par des balles», a-t-il lancé sous les applaudissements, appelant plutôt au «dialogue avec les jeunes». La foule a observé une minute de silence à «la mémoire des martyrs» du mouvement social, entre hymne national et chansons engagées diffusés par hauts-parleurs. La veille, Thala a été le théâtre d'affrontements violents durant lesquels les manifestants ont saccagé des biens et mis le feu à une banque et à des bâtiments officiels. Vendredi, cinq manifestants et un agent de sécurité ont été blessés lors d'un affrontement violent à Saïda, une localité proche de Sidi Bouzid. Ce qui devait être une marche pacifique de lycéens, rejoints en cours de route par des habitants du village, a dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité, qui ont fait usage de lacrymogènes, puis de leurs armes à feu, selon des témoins. De nouvelles tentatives de suicide ont, par ailleurs, été signalées samedi par des témoins à Kasserine et à Sidi Bouzid, dont celle d'un père de quatre enfants, Moncef Abdouli, 52 ans, qui a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu près du marché, en plein centre-ville. A Kasserine, un jeune chômeur, Hilmi Khadraoui, s'est aspergé de pétrole près du lycée, tandis qu'un homme de 35 ans avait tenté de se suicider après une manifestation, selon un journal privé local. De nouvelles échauffourées ont eu lieu dimanche à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest du pays. L'opposition évoque une vingtaine de morts. La révolte continue de gronder en Tunisie. Un dirigeant de l'opposition a fait état dimanche d'au moins 20 personnes tuées par balles à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie.«Les informations qui nous proviennent de Kasserine et Thala font état d'au moins vingt morts tombés sous les balles depuis samedi dans des affrontements qui se poursuivaient ce matin même», a déclaré Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale). «On a tiré sur les cortèges funèbres», a-t-il affirmé, expliquant tenir ses informations des relais de son parti dans les deux villes. De son côté, le gouvernement a fait état dimanche dans la soirée de quatorze décès, arguant que la police avait été attaquée par des individus avant d'ouvrir le feu dans un acte de «légitime défense». Affirmant vouloir attirer l'attention du chef de l'Etat sur «la gravité de la situation», Ahmed Nejib Chebbi a appelé le président Ben Ali à «faire cesser le feu immédiatement. Samedi soir, des affrontements à Thala, localité située à 50 km de Kasserine, avaient fait au moins quatre morts et six blessés graves, selon des sources syndicales. A Tunis, lors d'un rassemblement public samedi, la centrale syndicale unique, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), a proclamé son appui aux revendications «légitimes» du mouvement. «Nous soutenons les revendications de la population de Sidi Bouzid et des régions intérieures», a déclaré à la foule le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Abid Brigui. «Il est contre nature de condamner ce mouvement, il n'est pas normal d'y répondre par des balles», a-t-il lancé sous les applaudissements, appelant plutôt au «dialogue avec les jeunes». La foule a observé une minute de silence à «la mémoire des martyrs» du mouvement social, entre hymne national et chansons engagées diffusés par hauts-parleurs. La veille, Thala a été le théâtre d'affrontements violents durant lesquels les manifestants ont saccagé des biens et mis le feu à une banque et à des bâtiments officiels. Vendredi, cinq manifestants et un agent de sécurité ont été blessés lors d'un affrontement violent à Saïda, une localité proche de Sidi Bouzid. Ce qui devait être une marche pacifique de lycéens, rejoints en cours de route par des habitants du village, a dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité, qui ont fait usage de lacrymogènes, puis de leurs armes à feu, selon des témoins. De nouvelles tentatives de suicide ont, par ailleurs, été signalées samedi par des témoins à Kasserine et à Sidi Bouzid, dont celle d'un père de quatre enfants, Moncef Abdouli, 52 ans, qui a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu près du marché, en plein centre-ville. A Kasserine, un jeune chômeur, Hilmi Khadraoui, s'est aspergé de pétrole près du lycée, tandis qu'un homme de 35 ans avait tenté de se suicider après une manifestation, selon un journal privé local.