La révolution de jasmin continue de construire son œuvre. Chaque jour, le gouvernement de transition de Mohamed Ghannouchi cède devant la volonté populaire. Les évènements évoluent très vite. L'exécutif de transition, amputé de quatre ministres démissionnaires, ne sait plus où donner de la tête. Les manifestations dans les villes tunisiennes se succèdent et chaque jour ajoute une couche de concessions qui sont loin de satisfaire la rue. En une semaine, le gouvernement a prononcé la dissolution du bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l'ancien parti Etat du président déchu, qui a lui-même dissous son comité central, libéré une partie des prisonniers d'opinion, et commencé à l'élaboration d'un projet de loi d'amnistie et à un autre légalisant des partis interdits. Trois commissions ont été mises en place pour plancher sur la réforme institutionnelle, la corruption et la répression des dernières semaines. Jusqu'où s'arrêteront les revendications de la rue ? Et jusqu'où s'arrêteront les propensions du gouvernement transitoire à gérer de cette manière la situation au gré des évènements qui ont pour théâtre les rues des villes tunisiennes et qui ont pour seul slogan la démission du gouvernement d'union nationale formé lundi, trois jours après la fuite en Arabie saoudite du président déchu Zine El Abidine Ben Ali ? Le sentiment qui habite les manifestants est partagé par tous les Tunisiens qui redoutent une reprise en main des rênes du pouvoir par les hommes de l'ancien régime qui sont présents en force au sein de l'exécutif présidé par une figure représentative du système de Ben Ali. Le gouvernement de transition pourra-t-il résister encore longtemps aux clameurs de la rue qui demande son départ. Les gages de bonne volonté exprimés par Mohamed Ghannouchi pour convaincre la rue ne manquent pas. Les promesses des réformes politiques et la préservation des acquis sociaux du peuple tunisien sur lesquels il a engagé son gouvernement n'ont pas eu l'effet dans l'immédiat sur les foules qui peuplent quotidiennement les rues de Tunis et des autres villes du pays. Ni d'ailleurs les promesses que les familles de victimes d'atteintes aux droits de l'Homme seraient indemnisées et la poursuite de Ben Ali, qui s'est réfugié en Arabie saoudite. «Nous sommes sûrs que les dirigeants arabes seront tous avec le peuple tunisien, parce que ce qui s'est produit, c'est une véritable révolution qui nous a rendu fiers de notre pays», a-t-il dit. Allant plus loin, le Premier ministre qui a pris la parole, vendredi, s'est engagé à quitter la politique après la période de transition qui s'achèvera avec des élections démocratiques et transparentes. «Après la transition, je me retirerai de la vie politique», a-t-il promis. «Et même si on me propose d'être candidat, après la période de transition, je prends ma retraite. Nous avons assez d'hommes capables et compétents» pour diriger le pays, a-t-il ajouté. «Mes responsabilités sont provisoires», a insisté Mohamed Ghannouchi, soulignant qu'il avait pour seul et unique but de remettre le pays sur les rails. Difficile au chef de l'exécutif, en l'état actuel des choses, de satisfaire son ambition d'autant que les exigences de la rue et des partis politiques tendent vers un objectif commun : la dissolution du gouvernement et la formation d'un nouveau gouvernement de salut national, collégial. Mais deux formations, Ettajdid et le Parti démocratique progressiste (PDP) de Nejib Chebbi, qui continuent de siéger au gouvernement d'union nationale, agitent la peur du vide et un saut vers l'inconnu. C'est le propre de toute révolution que d'être traversée par des courants contradictoires. Et la révolution de jasmin ne peut échapper à cette règle non écrite. La révolution de jasmin continue de construire son œuvre. Chaque jour, le gouvernement de transition de Mohamed Ghannouchi cède devant la volonté populaire. Les évènements évoluent très vite. L'exécutif de transition, amputé de quatre ministres démissionnaires, ne sait plus où donner de la tête. Les manifestations dans les villes tunisiennes se succèdent et chaque jour ajoute une couche de concessions qui sont loin de satisfaire la rue. En une semaine, le gouvernement a prononcé la dissolution du bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l'ancien parti Etat du président déchu, qui a lui-même dissous son comité central, libéré une partie des prisonniers d'opinion, et commencé à l'élaboration d'un projet de loi d'amnistie et à un autre légalisant des partis interdits. Trois commissions ont été mises en place pour plancher sur la réforme institutionnelle, la corruption et la répression des dernières semaines. Jusqu'où s'arrêteront les revendications de la rue ? Et jusqu'où s'arrêteront les propensions du gouvernement transitoire à gérer de cette manière la situation au gré des évènements qui ont pour théâtre les rues des villes tunisiennes et qui ont pour seul slogan la démission du gouvernement d'union nationale formé lundi, trois jours après la fuite en Arabie saoudite du président déchu Zine El Abidine Ben Ali ? Le sentiment qui habite les manifestants est partagé par tous les Tunisiens qui redoutent une reprise en main des rênes du pouvoir par les hommes de l'ancien régime qui sont présents en force au sein de l'exécutif présidé par une figure représentative du système de Ben Ali. Le gouvernement de transition pourra-t-il résister encore longtemps aux clameurs de la rue qui demande son départ. Les gages de bonne volonté exprimés par Mohamed Ghannouchi pour convaincre la rue ne manquent pas. Les promesses des réformes politiques et la préservation des acquis sociaux du peuple tunisien sur lesquels il a engagé son gouvernement n'ont pas eu l'effet dans l'immédiat sur les foules qui peuplent quotidiennement les rues de Tunis et des autres villes du pays. Ni d'ailleurs les promesses que les familles de victimes d'atteintes aux droits de l'Homme seraient indemnisées et la poursuite de Ben Ali, qui s'est réfugié en Arabie saoudite. «Nous sommes sûrs que les dirigeants arabes seront tous avec le peuple tunisien, parce que ce qui s'est produit, c'est une véritable révolution qui nous a rendu fiers de notre pays», a-t-il dit. Allant plus loin, le Premier ministre qui a pris la parole, vendredi, s'est engagé à quitter la politique après la période de transition qui s'achèvera avec des élections démocratiques et transparentes. «Après la transition, je me retirerai de la vie politique», a-t-il promis. «Et même si on me propose d'être candidat, après la période de transition, je prends ma retraite. Nous avons assez d'hommes capables et compétents» pour diriger le pays, a-t-il ajouté. «Mes responsabilités sont provisoires», a insisté Mohamed Ghannouchi, soulignant qu'il avait pour seul et unique but de remettre le pays sur les rails. Difficile au chef de l'exécutif, en l'état actuel des choses, de satisfaire son ambition d'autant que les exigences de la rue et des partis politiques tendent vers un objectif commun : la dissolution du gouvernement et la formation d'un nouveau gouvernement de salut national, collégial. Mais deux formations, Ettajdid et le Parti démocratique progressiste (PDP) de Nejib Chebbi, qui continuent de siéger au gouvernement d'union nationale, agitent la peur du vide et un saut vers l'inconnu. C'est le propre de toute révolution que d'être traversée par des courants contradictoires. Et la révolution de jasmin ne peut échapper à cette règle non écrite.