Les ministres des Affaires étrangères du G8 n'ont pas réussi à faire taire leurs divergences sur une possible action militaire en Libye. Le seul accord sur lequel ils se sont entendu est lié à la nécessité de nouvelles mesures contre la Libye et l'organisation d'une réunion urgente du conseil de sécurité de l'Onu dont la date n'est pas encore fixée. Il semble que cette réunion se tiendra au début de la semaine prochaine. Les ministres des Affaires étrangères du G8 n'ont pas réussi à faire taire leurs divergences sur une possible action militaire en Libye. Le seul accord sur lequel ils se sont entendu est lié à la nécessité de nouvelles mesures contre la Libye et l'organisation d'une réunion urgente du conseil de sécurité de l'Onu dont la date n'est pas encore fixée. Il semble que cette réunion se tiendra au début de la semaine prochaine. La France et la Grande-Bretagne, les deux pays qui manifestent actuellement le plus de volonté à intervenir, notamment par le biais d'une zone d'exclusion aérienne, n'ont pas convaincu les autres membres du G8 de les suivre dans cette démarche. L'Allemagne, membre influent des pays les plus riches de la planète, semble préférer une voix diplomatique et économique. Les Etats-Unis paraissent pour l'heure hésiter, à l'image d'Hillary Clinton qui a évoqué une éventuelle aide "politique et économique" à l'opposition libyenne. Ce rendez-vous aura donc surtout permis aux pays membres du G8 de prendre acte de leurs divisions face la contre-offensive de Mouammar Kadhafi sur le terrain, et d'écarter l'option militaire. "Pour l'instant, je ne les ai pas convaincus", a reconnu ce matin le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, regrettant que pendant que l'Occident et les Russes débattent, "Kadhafi marque des points". Les tanks de Kadhafi sont plus rapides que le Conseil de sécurité de l'ONU. Seuls points d'accord lors de cette réunion : la reprise des discussions au sein du Conseil de sécurité afin de parvenir à une résolution qui accroisse la pression sur le dirigeant libyen, et la volonté d'associer les pays arabes à toute action en Libye. Pour le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Merkel, l'Allemagne restait très sceptique sur l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, et que le pays ne compte pas être impliqué dans une guerre en Afrique du Nord. "Si une zone d'exclusion aérienne, si une intervention militaire ne marchent pas, quelle sera la prochaine étape ? Enverrons-nous des hommes sur le terrain ? Est-ce la solution ?", s'est-il interrogé en anglais. A ses yeux, "une intervention militaire ne constitue pas la voie de la facilité". "Nous devons être extrêmement prudents quant à une intervention militaire dans la région. Nous devons avoir une base légale très claire pour toute mesure prise au-delà des sanctions", a-t-il insisté, mettant en garde contre une intervention qui pourrait être considérée sur le terrain comme une action de l'Occident contre l'Afrique du Nord et le Monde arabe. La Grande-Bretagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, William Hague a estimé lors de sa conférence de presse que le G8 n'était pas "l'instance de décision" pour une action militaire en Libye et confirmé que de nouvelles discussions allaient s'ouvrir au Conseil de sécurité de l'ONU. "Le G8 n'est pas l'instance de décision. C'est un forum important bien sûr mais ce n'est pas l'instance de décision", a fait valoir M. Hague, qui plaidait aux côtés de la France pour une zone d'exclusion aérienne. Le G8 est d'accord pour dire "qu'il faut de nouvelles mesures, une discussion urgente au Conseil de sécurité de l'ONU et une réponse à l'appel de la Ligue arabe de ce week-end pour une protection de la population civile en Libye", a-t-il ajouté. "Il y a une volonté commune d'accroître la pression sur le régime Kadhafi. Nous voulons durcir les sanctions. Pour savoir comment nous allons faire cela, il faut de nouvelles discussions aux Nations unies", a-t-il précisé en reconnaissant que les pays "ne partageaient pas tous le même point de vue sur des questions comme une zone d'exclusion aérienne" au-dessus de la Libye. Le ministre russe des Affaires étrangères, lui, a indiqué lors de la conférence de presse du G8 "attendre que la Ligue arabe détaille sa proposition" de zone d'exclusion aérienne, avant de prendre une décision plus précise. Le ministre italien des Affaires étrangères a plaidé pour un cessez-le-feu et l'instauration d'une zone humanitaire pour protéger les civils en Libye, en reconnaissant que "les tanks sont plus rapides que le Conseil de sécurité de l'ONU". "Il faut un cessez-le-feu, une zone humanitaire pour protéger les civils car la zone d'exclusion aérienne ne suffira pas. Elle ne garantira pas à elle seule la fin des violences", a déclaré M. Frattini lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8. Le verrou stratégique, Ajdabiya tombe aux mains des forces de Kadhafi Sur le terrain, le verrou stratégique d'Ajdabiya, dernière ville avant la capitale des insurgés libyens Benghazi, est en train de tomber, ont rapporté les médias se trouvant sur place. Selon eux, la chute a été extrêmement rapide. Il y a actuellement quelques bombardements sur la ville mais assez limités. Le défilé des voitures et des pick-ups est incessant, ont-ils témoigné, faisant état d'un violent bombardement des chars et camions lance-missiles des forces de Mouammar Kadhafi qui se trouvaient à une quarantaine de kilomètres de la ville de l'est libyen tenue par les insurgés. "Ils bombardent le dépôt d'armes. C'est un bombardement vraiment très intense. S'ils atteignent le dépôt d'armes, cela détruira Ajdabiah", a déclaré un civil soutenant les insurgés. Les insurgés ont déserté un poste de contrôle à la lisière ouest de la ville à la suite des bombardements, a constaté un correspondant de presse. En début d'après-midi, la télévision d'Etat libyenne a annoncé que les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont repris le contrôle "total" d'Adjabiya, dernier bastion avant le "centre névralgique" de la rébellion à Benghazi. Il est permis de penser qu'après la prise d'Adjabiya, la ville de Tobrouk ne pourra faire face à l'armée pro-Kadhafi seule. D'autres villes contrôlées par les insurgés risquent de tomber dans les prochaines heures. Des coups de feu étaient entendus, hier, à Zouara où les forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi sont entrées la veille, tandis qu'un "calme prudent" régnait à Misrata (est de Tripoli) toujours sous contrôle de la rébellion, selon des habitants. "Un calme précaire règne à Misrata. Nous nous attendons à une offensives des forces de Kadhafi mobilisées dans une caserne près de la ville", a déclaré à une agence de presse, un porte-parole de la rébellion dans cette ville, joint par téléphone. "Pour le moment, la situation humanitaire est acceptable. Mais nous manquons de médicaments, après que les forces du dictateur ont bombardé un dépôt de médicaments la semaine dernière", a-t-il ajouté. La situation de Brega reste très incertaine. Selon un rebelle cité par une chaîne satellitaire arabe, "il s'agit d'avancées et de reculs. [Les rebelles] ne contrôlent pas davantage la ville que les forces pro-Kadhafi". En fin d'après midi, il est annoncé que l'armée de Mouammar Kadhafi contrôle désormais la ville pétrolière de Brega, dans le golfe de Syrte. "Nous avons totalement perdu Brega. Nous ne pouvions pas faire face aux forces de Kadhafi", a déclaré un rebelle à l'agence. L'enjeu reste pour les forces du numéro 1 libyen le contrôle de Benghazi. Selon un correspondants de presse, "la ville n'est pas directement menacée, d'autant que les rebelles comptent désormais dans leurs rangs un nouveau commandant d'expérience, qui officiait auparavant auprès des forces de Kadhafi". Le journaliste parle de "bonne nouvelle pour les rebelles, car ce commandant a annoncé disposer d'environ 8.000 hommes, ainsi que d'armes lourdes". Il conclut: "Militairement, il est difficile pour Kadhafi d'attendre Benghazi. Il y aura des combats de rues et des pertes de son côté." Les forces du guide de la Jamahiria avancent inexorablement vers Benghazi. C'est le début de la fin de l'insurrection. Les chars du numéro 1 libyen ont avancé plus vite que l'UE, l'Otan et le Conseil de sécurité de l'Onu, la Ligue arabe et l'Union africaine, des «machins» trop lourds à la détente. La France et la Grande-Bretagne, les deux pays qui manifestent actuellement le plus de volonté à intervenir, notamment par le biais d'une zone d'exclusion aérienne, n'ont pas convaincu les autres membres du G8 de les suivre dans cette démarche. L'Allemagne, membre influent des pays les plus riches de la planète, semble préférer une voix diplomatique et économique. Les Etats-Unis paraissent pour l'heure hésiter, à l'image d'Hillary Clinton qui a évoqué une éventuelle aide "politique et économique" à l'opposition libyenne. Ce rendez-vous aura donc surtout permis aux pays membres du G8 de prendre acte de leurs divisions face la contre-offensive de Mouammar Kadhafi sur le terrain, et d'écarter l'option militaire. "Pour l'instant, je ne les ai pas convaincus", a reconnu ce matin le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, regrettant que pendant que l'Occident et les Russes débattent, "Kadhafi marque des points". Les tanks de Kadhafi sont plus rapides que le Conseil de sécurité de l'ONU. Seuls points d'accord lors de cette réunion : la reprise des discussions au sein du Conseil de sécurité afin de parvenir à une résolution qui accroisse la pression sur le dirigeant libyen, et la volonté d'associer les pays arabes à toute action en Libye. Pour le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Merkel, l'Allemagne restait très sceptique sur l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, et que le pays ne compte pas être impliqué dans une guerre en Afrique du Nord. "Si une zone d'exclusion aérienne, si une intervention militaire ne marchent pas, quelle sera la prochaine étape ? Enverrons-nous des hommes sur le terrain ? Est-ce la solution ?", s'est-il interrogé en anglais. A ses yeux, "une intervention militaire ne constitue pas la voie de la facilité". "Nous devons être extrêmement prudents quant à une intervention militaire dans la région. Nous devons avoir une base légale très claire pour toute mesure prise au-delà des sanctions", a-t-il insisté, mettant en garde contre une intervention qui pourrait être considérée sur le terrain comme une action de l'Occident contre l'Afrique du Nord et le Monde arabe. La Grande-Bretagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, William Hague a estimé lors de sa conférence de presse que le G8 n'était pas "l'instance de décision" pour une action militaire en Libye et confirmé que de nouvelles discussions allaient s'ouvrir au Conseil de sécurité de l'ONU. "Le G8 n'est pas l'instance de décision. C'est un forum important bien sûr mais ce n'est pas l'instance de décision", a fait valoir M. Hague, qui plaidait aux côtés de la France pour une zone d'exclusion aérienne. Le G8 est d'accord pour dire "qu'il faut de nouvelles mesures, une discussion urgente au Conseil de sécurité de l'ONU et une réponse à l'appel de la Ligue arabe de ce week-end pour une protection de la population civile en Libye", a-t-il ajouté. "Il y a une volonté commune d'accroître la pression sur le régime Kadhafi. Nous voulons durcir les sanctions. Pour savoir comment nous allons faire cela, il faut de nouvelles discussions aux Nations unies", a-t-il précisé en reconnaissant que les pays "ne partageaient pas tous le même point de vue sur des questions comme une zone d'exclusion aérienne" au-dessus de la Libye. Le ministre russe des Affaires étrangères, lui, a indiqué lors de la conférence de presse du G8 "attendre que la Ligue arabe détaille sa proposition" de zone d'exclusion aérienne, avant de prendre une décision plus précise. Le ministre italien des Affaires étrangères a plaidé pour un cessez-le-feu et l'instauration d'une zone humanitaire pour protéger les civils en Libye, en reconnaissant que "les tanks sont plus rapides que le Conseil de sécurité de l'ONU". "Il faut un cessez-le-feu, une zone humanitaire pour protéger les civils car la zone d'exclusion aérienne ne suffira pas. Elle ne garantira pas à elle seule la fin des violences", a déclaré M. Frattini lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8. Le verrou stratégique, Ajdabiya tombe aux mains des forces de Kadhafi Sur le terrain, le verrou stratégique d'Ajdabiya, dernière ville avant la capitale des insurgés libyens Benghazi, est en train de tomber, ont rapporté les médias se trouvant sur place. Selon eux, la chute a été extrêmement rapide. Il y a actuellement quelques bombardements sur la ville mais assez limités. Le défilé des voitures et des pick-ups est incessant, ont-ils témoigné, faisant état d'un violent bombardement des chars et camions lance-missiles des forces de Mouammar Kadhafi qui se trouvaient à une quarantaine de kilomètres de la ville de l'est libyen tenue par les insurgés. "Ils bombardent le dépôt d'armes. C'est un bombardement vraiment très intense. S'ils atteignent le dépôt d'armes, cela détruira Ajdabiah", a déclaré un civil soutenant les insurgés. Les insurgés ont déserté un poste de contrôle à la lisière ouest de la ville à la suite des bombardements, a constaté un correspondant de presse. En début d'après-midi, la télévision d'Etat libyenne a annoncé que les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont repris le contrôle "total" d'Adjabiya, dernier bastion avant le "centre névralgique" de la rébellion à Benghazi. Il est permis de penser qu'après la prise d'Adjabiya, la ville de Tobrouk ne pourra faire face à l'armée pro-Kadhafi seule. D'autres villes contrôlées par les insurgés risquent de tomber dans les prochaines heures. Des coups de feu étaient entendus, hier, à Zouara où les forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi sont entrées la veille, tandis qu'un "calme prudent" régnait à Misrata (est de Tripoli) toujours sous contrôle de la rébellion, selon des habitants. "Un calme précaire règne à Misrata. Nous nous attendons à une offensives des forces de Kadhafi mobilisées dans une caserne près de la ville", a déclaré à une agence de presse, un porte-parole de la rébellion dans cette ville, joint par téléphone. "Pour le moment, la situation humanitaire est acceptable. Mais nous manquons de médicaments, après que les forces du dictateur ont bombardé un dépôt de médicaments la semaine dernière", a-t-il ajouté. La situation de Brega reste très incertaine. Selon un rebelle cité par une chaîne satellitaire arabe, "il s'agit d'avancées et de reculs. [Les rebelles] ne contrôlent pas davantage la ville que les forces pro-Kadhafi". En fin d'après midi, il est annoncé que l'armée de Mouammar Kadhafi contrôle désormais la ville pétrolière de Brega, dans le golfe de Syrte. "Nous avons totalement perdu Brega. Nous ne pouvions pas faire face aux forces de Kadhafi", a déclaré un rebelle à l'agence. L'enjeu reste pour les forces du numéro 1 libyen le contrôle de Benghazi. Selon un correspondants de presse, "la ville n'est pas directement menacée, d'autant que les rebelles comptent désormais dans leurs rangs un nouveau commandant d'expérience, qui officiait auparavant auprès des forces de Kadhafi". Le journaliste parle de "bonne nouvelle pour les rebelles, car ce commandant a annoncé disposer d'environ 8.000 hommes, ainsi que d'armes lourdes". Il conclut: "Militairement, il est difficile pour Kadhafi d'attendre Benghazi. Il y aura des combats de rues et des pertes de son côté." Les forces du guide de la Jamahiria avancent inexorablement vers Benghazi. C'est le début de la fin de l'insurrection. Les chars du numéro 1 libyen ont avancé plus vite que l'UE, l'Otan et le Conseil de sécurité de l'Onu, la Ligue arabe et l'Union africaine, des «machins» trop lourds à la détente.