Deux fils du colonel Kadhafi proposent une transition vers une démocratie constitutionnelle. Le départ du numéro 1 libyen se précise : Des tractations diplomatiques pour un cessez-le-feu. Fin de mission pour l'aviation US. La Royal Air Force prévoit son retrait dans au moins six mois. A Bréga et Misrata, situation toujours confuse. Deux fils du colonel Kadhafi proposent une transition vers une démocratie constitutionnelle. Le départ du numéro 1 libyen se précise : Des tractations diplomatiques pour un cessez-le-feu. Fin de mission pour l'aviation US. La Royal Air Force prévoit son retrait dans au moins six mois. A Bréga et Misrata, situation toujours confuse. L'idée d'un cessez-le-feu entre les forces du colonel Kadhafi et les rebelles et le départ du pouvoir du numéro 1, se fraye son chemin sous d'intenses combats pour le contrôle des villes pétrolières de Braga et Misrata et les raids aériens des puissances occidentales. Le bruit des bombes et des éclats d'obus qui s'abattent sur certaines villes stratégiques libyennes, n'empêche pas les efforts des diplomates pour trouver une solution à la crise libyenne épargnant ainsi à la population civile de lourdes pertes. Dimanche soir, le New-York Times, rapporte qu'au moins deux fils du colonel Kadhafi, Seif et Saadi, proposent une transition vers une démocratie constitutionnelle qui prévoirait le retrait du pouvoir de leur père. Les deux fils « veulent avancer pour faire changer le pays » sans leur père. Citant un diplomate sous couvert de l'anonymat et un responsable libyen informés du projet, le quotidien américain indique que la transition serait pilotée par Seif al-Islam. Une source proche des fils du Guide suggère que le père semblait être d'accord. Une idée que le Conseil national de transition, qui représente les rebelles, rejette et que le gouvernement de Kadhafi fait apparemment la promotion à travers ses émissaires qui sillonnent certaines capitales. Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères et des Affaires européennes, Abdelati Laabidi, a rencontré dimanche le premier ministre grec Georges Papandreou. Venu à Athènes à la demande de Tripoli, l'émissaire du colonel Kadhafi a transmis un message faisant apparaître que le régime « cherche une solution » au conflit en Libye, « selon les mots utilisés par l'envoyé libyen », a déclaré dans la soirée le chef de la diplomatie grecque. Emissaires à la recherche d'un cessez-le-feu Le même émissaire était attendu, hier à Ankara afin de discuter de la possibilité d'un cessez-le-feu. Les deux parties belligérantes en Libye ont sollicité l'aide de la Turquie pour la possibilité de l'instauration d'un cessez-le-feu entre les forces du colonel libyen Mouammar El Kadhafi et les rebelles, a-t-on annoncé, hier, de sources officielles turques. « Il y a des demandes (faites à la Turquie) provenant des deux parties belligérantes » en Libye, les forces fidèles au régime du colonel El Kadhafi et les insurgés, a indiqué une source gouvernementale. Elle a ajouté que l'émissaire du gouvernement libyen est attendu dans la journée à Ankara afin de « demander l'aide de la Turquie » pour l'instauration d'un cessez-le-feu. « La priorité de la Turquie en Libye est l'établissement d'un arrêt des hostilités », a-t-elle ajouté. Ce même responsable a affirmé que des représentants de l'opposition libyenne, informés de l'arrivée en Turquie d'un représentant du gouvernement libyen, pourraient aussi se rendre prochainement en Turquie afin d'évoquer le même sujet. « Les deux parties nous ont indiqué avoir certaines opinions sur un cessez-le-feu. Nous allons parler aux deux parties pour voir s'il y a un terrain d'entente », a-t-il souligné. L'émissaire du régime libyen devait a priori rencontrer le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu. La visite de l'émissaire libyen dans la capitale turque coïncide avec celle du secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, qui discutera avec les dirigeants turcs de la mission de l'Otan en Libye à laquelle participe la Turquie avec une force navale. De son côté, l'envoyé spécial de l'Onu en Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib a expliqué que la question d'un éventuel cessez-le-feu entre rebelles et forces loyalistes avait été abordée lors des discussions qu'il a eues avec les responsables de la rébellion. « Notre principal objectif est d'obtenir un cessez-le-feu durable », a-t-il déclaré lors d'une interview à une chaîne satellitaire arabe, rejoignant l'idée émise, vendredi dernier par le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle qui a ainsi estimé que le conflit en Libye ne pourrait pas être résolu par les armes. Il a appelé Mouammar Kadhafi à un cessez-le-feu. Un responsable de la politique extérieure du CNT, Ali Al Isawi, ex-ambassadeur de Libye en Inde qui a fait défection, devait être reçu, hier également, à Rome par le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini qui avait annoncé que l'Italie reconnaît le Conseil national de transition comme le « seul interlocuteur légitime » et estime que les propositions de sortie de crise du régime de Kadhafi ne sont pas crédibles. Par ailleurs, le Prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu suggère comme porte de sortie à la crise libyenne de donner la garantie au dirigeant Mouammar Kadhafi qu'il échappera à la justice, précisant qu'il s'agit de « la moins pire des solutions » pour sauver des vies. Quant à un éventuel départ du guide de la Jamahiria, Moustapha Abdeljalil, membre du CNT, a déclaré que« dès le début nous ne nous sommes pas opposés à l'idée d'un exil de Kadhafi ». « Il y a pas mal de jours que l'on en parle. De toute évidence, il n'y a aucun pays disposé à l'accueillir », a-t-il ajouté. Brega et Misrata : situation toujours incertaine Il est très difficile de dire qui contrôle ces deux villes pétrolières. Tombée aux mains des troupes loyalistes récemment, il semble que Braga est de nouveau sous le contrôle des insurgés. Les rebelles libyens ont annoncé, hier dans la matinée, qu'ils avaient repris cette ville pétrolière Ce site pétrolier stratégique sur le golfe de Syrte est le théâtre de combats acharnés depuis trois jours. Après s'être emparés de l'Université du pétrole, un énorme campus à l'entrée est de la ville, les insurgés avaient dû se replier dimanche sous le feu des forces loyalistes. De fortes explosions ont résonné en provenance des positions de ces derniers, tandis que des avions de l'Otan, dont les frappes aériennes ont freiné ces derniers jours la contre-offensive des forces de Kadhafi vers l'est, survolaient la région. A plusieurs centaines de kilomètres à l'ouest, les affrontements se poursuivent à Misrata, dernière grande ville de l'Ouest aux mains des insurgés. Encerclés et cibles de bombardements, les rebelles affirment contrôler le centre et le port, mais la pression des forces gouvernementales s'accentue, alors que la situation humanitaire reste très préoccupante. L'idée d'un cessez-le-feu entre les forces du colonel Kadhafi et les rebelles et le départ du pouvoir du numéro 1, se fraye son chemin sous d'intenses combats pour le contrôle des villes pétrolières de Braga et Misrata et les raids aériens des puissances occidentales. Le bruit des bombes et des éclats d'obus qui s'abattent sur certaines villes stratégiques libyennes, n'empêche pas les efforts des diplomates pour trouver une solution à la crise libyenne épargnant ainsi à la population civile de lourdes pertes. Dimanche soir, le New-York Times, rapporte qu'au moins deux fils du colonel Kadhafi, Seif et Saadi, proposent une transition vers une démocratie constitutionnelle qui prévoirait le retrait du pouvoir de leur père. Les deux fils « veulent avancer pour faire changer le pays » sans leur père. Citant un diplomate sous couvert de l'anonymat et un responsable libyen informés du projet, le quotidien américain indique que la transition serait pilotée par Seif al-Islam. Une source proche des fils du Guide suggère que le père semblait être d'accord. Une idée que le Conseil national de transition, qui représente les rebelles, rejette et que le gouvernement de Kadhafi fait apparemment la promotion à travers ses émissaires qui sillonnent certaines capitales. Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères et des Affaires européennes, Abdelati Laabidi, a rencontré dimanche le premier ministre grec Georges Papandreou. Venu à Athènes à la demande de Tripoli, l'émissaire du colonel Kadhafi a transmis un message faisant apparaître que le régime « cherche une solution » au conflit en Libye, « selon les mots utilisés par l'envoyé libyen », a déclaré dans la soirée le chef de la diplomatie grecque. Emissaires à la recherche d'un cessez-le-feu Le même émissaire était attendu, hier à Ankara afin de discuter de la possibilité d'un cessez-le-feu. Les deux parties belligérantes en Libye ont sollicité l'aide de la Turquie pour la possibilité de l'instauration d'un cessez-le-feu entre les forces du colonel libyen Mouammar El Kadhafi et les rebelles, a-t-on annoncé, hier, de sources officielles turques. « Il y a des demandes (faites à la Turquie) provenant des deux parties belligérantes » en Libye, les forces fidèles au régime du colonel El Kadhafi et les insurgés, a indiqué une source gouvernementale. Elle a ajouté que l'émissaire du gouvernement libyen est attendu dans la journée à Ankara afin de « demander l'aide de la Turquie » pour l'instauration d'un cessez-le-feu. « La priorité de la Turquie en Libye est l'établissement d'un arrêt des hostilités », a-t-elle ajouté. Ce même responsable a affirmé que des représentants de l'opposition libyenne, informés de l'arrivée en Turquie d'un représentant du gouvernement libyen, pourraient aussi se rendre prochainement en Turquie afin d'évoquer le même sujet. « Les deux parties nous ont indiqué avoir certaines opinions sur un cessez-le-feu. Nous allons parler aux deux parties pour voir s'il y a un terrain d'entente », a-t-il souligné. L'émissaire du régime libyen devait a priori rencontrer le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu. La visite de l'émissaire libyen dans la capitale turque coïncide avec celle du secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, qui discutera avec les dirigeants turcs de la mission de l'Otan en Libye à laquelle participe la Turquie avec une force navale. De son côté, l'envoyé spécial de l'Onu en Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib a expliqué que la question d'un éventuel cessez-le-feu entre rebelles et forces loyalistes avait été abordée lors des discussions qu'il a eues avec les responsables de la rébellion. « Notre principal objectif est d'obtenir un cessez-le-feu durable », a-t-il déclaré lors d'une interview à une chaîne satellitaire arabe, rejoignant l'idée émise, vendredi dernier par le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle qui a ainsi estimé que le conflit en Libye ne pourrait pas être résolu par les armes. Il a appelé Mouammar Kadhafi à un cessez-le-feu. Un responsable de la politique extérieure du CNT, Ali Al Isawi, ex-ambassadeur de Libye en Inde qui a fait défection, devait être reçu, hier également, à Rome par le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini qui avait annoncé que l'Italie reconnaît le Conseil national de transition comme le « seul interlocuteur légitime » et estime que les propositions de sortie de crise du régime de Kadhafi ne sont pas crédibles. Par ailleurs, le Prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu suggère comme porte de sortie à la crise libyenne de donner la garantie au dirigeant Mouammar Kadhafi qu'il échappera à la justice, précisant qu'il s'agit de « la moins pire des solutions » pour sauver des vies. Quant à un éventuel départ du guide de la Jamahiria, Moustapha Abdeljalil, membre du CNT, a déclaré que« dès le début nous ne nous sommes pas opposés à l'idée d'un exil de Kadhafi ». « Il y a pas mal de jours que l'on en parle. De toute évidence, il n'y a aucun pays disposé à l'accueillir », a-t-il ajouté. Brega et Misrata : situation toujours incertaine Il est très difficile de dire qui contrôle ces deux villes pétrolières. Tombée aux mains des troupes loyalistes récemment, il semble que Braga est de nouveau sous le contrôle des insurgés. Les rebelles libyens ont annoncé, hier dans la matinée, qu'ils avaient repris cette ville pétrolière Ce site pétrolier stratégique sur le golfe de Syrte est le théâtre de combats acharnés depuis trois jours. Après s'être emparés de l'Université du pétrole, un énorme campus à l'entrée est de la ville, les insurgés avaient dû se replier dimanche sous le feu des forces loyalistes. De fortes explosions ont résonné en provenance des positions de ces derniers, tandis que des avions de l'Otan, dont les frappes aériennes ont freiné ces derniers jours la contre-offensive des forces de Kadhafi vers l'est, survolaient la région. A plusieurs centaines de kilomètres à l'ouest, les affrontements se poursuivent à Misrata, dernière grande ville de l'Ouest aux mains des insurgés. Encerclés et cibles de bombardements, les rebelles affirment contrôler le centre et le port, mais la pression des forces gouvernementales s'accentue, alors que la situation humanitaire reste très préoccupante.